Les 30 baisers de Keira - Liste 1 (30/30)

*Keira Williams*

1. Regarde-moi (Erwan)
2. Nouvelle ; lettre (Harrison)
3. Scandale (Harrison)
4. Toi et moi (Erwan)
5. « J’ai quelque chose à te dire… » (Harrison)
6. Entre le rêve et la réalité (Tobias)
7. Superstar (Luc)
8. Jardin secret (Harrison)
9. Course folle (Harrison)
10. #10 (Eva-Rose)
11. Fleur (Rhys)
12. De bonne humeur (Harrison)
13. Liens (Harrison)
14. Musique (Harrison)
15. Le bleu le plus pur (Harrison)
16. Invincible, sans égal (Abell)
17. kHz (kilohertz ; unité de mesure de fréquence) (Cormac)
18. « Dites ahhh… » (Abell)
19. Rouge (Harrison)
20. Retour à la maison (Lexy)
21. Violence ; pillage ; extorsion (Harrison)
22. Bercer (Abell)
23. Bonbon (Harrison)
24. Bonne nuit (Erwan)
25. Obstacle(Harrison)
26. Si seulement tu étais à moi (Kaïn)
27. Débordement (Lexy)
28. Médicament (Drago)
29. Le bruit des vagues (Adam)
30. Baiser (Harrison)

*Keira & Kaïn*

Titre : Adieu
Couple : Keira & Kaïn
Personnages concernés //
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 26 - Si seulement tu étais à moi
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Ils ont 23 ans, et sont ensemble depuis 3 ans.
Mots : 607

Ma main glissa doucement, tendrement le long de ta joue. Nos lèvres s’étaient rejointes dans un dernier baiser, l’ultime, celui qui allait clore à jamais notre histoire. J’avais vécu beaucoup de choses, de très belles et de très laides. Notre histoire m’avait sauvé, je l’avais compris dès le départ, mais elle m’avait aussi détruite. Habituée à ces mésaventures, à présent, j’avais vu le désastre arriver avant qu’il ne soit trop tard. Prendre les devants ne fut pas aisé pour autant. Te quitter fut la pire des choses que je dus faire cette année là. Pas dans ma vie, non, car j’avais connu des périodes tellement plus sombres. Mais depuis que nous nous étions unis, tout m’avait semblé plus beau, plus coloré. Le gris était devenu plus clair, et le mal m’avait semblé s’être comme amoindri. Mais je m’étais bandée les yeux, de toute évidence. A mieux y regarder, il continuait à pleuvoir, on continuait à mourir, et les hommes n’étaient pas devenus meilleurs. J’y avais seulement cru, l’espace d’un instant, l’espace de notre relation qu’on pouvait changer le monde. A présent, je me rendais à l’évidence, tout cela n’avait été qu’un mensonge. A croire au bonheur éternel, je m’étais brûlé les ailes. Rien n’était éternel. Absolument rien.

Nos lèvres finirent par s’abandonner, alors que nous retrouvions notre place, l’un face à l’autre. Je devais rester forte, pourtant, je ne pu m’empêcher de pleurer mon amour perdu. J’avais beau savoir que tu serais toujours là, quelque part, à présent je comprenais que tu n’étais pas mien. Tu ne l’avais d’ailleurs jamais été, mais je ne l’avais pas encore réalisé. J’ai longtemps rêvé de posséder tout entier, corps et âme. J’airais aimé être ton cœur, afin que jamais nous ne soyons séparés. Mais tous ces espoirs ne nous mèneraient jamais nulle part. Tu n’étais pas mien. On n’avait pas la capacité de posséder une autre personne. C’était sûrement ça, mon problème, j’aurais aimé que tu sois mien, j’ai toujours rêvé l’impossible : l’éternel, le bien absolu… Tout ça n’existe pas.

Mes cartons sont faits, je pars, je m’en vais. Mais en quittant cet appartement, je n’ai pas l’impression de te quitter, toi. Parce qu’au final, tu étais si peu présent, tellement absent. Cela n’avait plus le moindre sens. La seule chose qui en ait encore, c’était ton visage, ton odeur, ton corps tout entier. C’était à eux que je devais faire mes adieux, et ils étaient bien plus douloureux que n’importe lesquels que j’avais donnés jusqu’alors. La porte se refermant derrière moi marquait la fin de cette vie, et le début d’une nouvelle. Plonger dans l’inconnu m’angoissait, je n’avais plus été ‘moi’ depuis si longtemps que je ne savais plus où mettre les pieds. Inspirant bruyamment, je fis mon chemin, quittant pour toujours cet appartement, cet immeuble… Alors que le taxi m’emmenait dans de nouveaux quartiers, mon regard fut attiré par une publicité. Ton visage me souriait, depuis cette affiche, mais je savais que malgré la douleur, cette décision était la meilleure pour nous deux. Nous ne pouvions pas continuer comme ça. J’aurais fini par en mourir, et je t’aurais emporté dans mon sillage. Après tout, n’est-ce pas ma raison d’être ? Me détruire et détruire ceux qui m’aiment ? les yeux clos, j’abandonnais ton image, et me concentrait sur mon présent, si vide de sens à l’heure actuelle. J’aurais aimé que tu sois mien, j’aurais aimé que nous ne nous séparions jamais. Mais pas au point de t’emporter avec moi dans ma chute. Tu mérites mieux que ça, je le sais. Alors j’espère que tu sauras vivre heureux. En ce qui me concerne, je ferais de mon mieux.

*Keira & Abell*

Titre : Amour infini
Couple : Keira & Abell
Personnages concernés //
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 22 - Bercer
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Keira a 23 ans, Abell 25, ils sont très amis, ça se passe après la rupture de Kaïn et Keira.
Mots : 528

Tout était terminé. Keira était dans un monde à part depuis toujours, mais la rupture avec Kaïn avait été le déclic de trop. La rouquine avait perdu pied, elle n’avait plus la moindre pensée cohérente, alors qu’elle se déhanchait sans suivre la musique, dans le bar. Qu’importe qu’elle soit la seule à danser, ou qu’elle ne sache pas vraiment danser. Qu’importait en soit tous les regards, les murmures, les jugements. Elle s’en fichait pas mal, il n’y avait plus rien qui comptait. Combien de verres avait-elle bu ? Elle n’en savait trop rien, elle ne les comptait pas. Elle ne les comptait plus. Les yeux clos, elle s’échappait vers son univers bien à elle. Celui où la souffrance n’a plus lieu d’être. Le cœur s’emballant douloureusement, elle repoussait ses pêchers et ses peines. Elle rêvait d’un monde meilleur où elle serait enfin libérée. Elle rêvait d’un monde de paix et d’amour. Etait-ce trop demander ? Quand elle voyait toute cette violence, dehors, elle était révulsée par l’horreur. Comment pouvait-on à ce point haïr son prochain ? Perdue dans ses pensées au fil décousu, elle entendit à peine la voix d’Abell. Il lui fallut faire un effort plus que considérable pour enfin ouvrir les yeux, et faire le point sur le visage du jeune homme qui se tenait en face d’elle :

« Keira… On ferait mieux d’y aller. »

Se balançant toujours, elle prit doucement les mains du jeune homme, dansant avec lui, l’emportant dans son délire, tandis qu’il ne la suivait pas vraiment, se contentant de ne pas la repousser, il poursuivit :

« Tu es fatiguée, viens. »

La rouquine soupira, et cessa de danser. Posant ses prunelles azur dans celles de son ami, elle souffla :

« Personne m’aime. »

Alors qu’il allait lui répondre, elle poursuivit sur sa lancée :

« Mais moi, j’aime tout le monde. Je t’aime toi, et j’aime aussi lui là-bas. Et elle. Et elle aussi. »

Tout en listant les personnes présentes dans le bar, elle les montrait du doigt. Elle ajouta :

« Je les connais pas, mais je les aime quand même. Mais toi, je t’aime encore plus.’

Il soupira, avant de répondre :

« Moi aussi, Keira, moi aussi… Aller, viens. »

Alors qu’il la soulevait, elle se laissa faire, passant ses bras autour du cou du jeune homme, elle se blottit tout contre lui, et soupira de nouveau. Il transplana dans une rue déserte pour arriver directement dans son appartement. Keira gémit :

« J’aime pas le transplanage. Mais j’aime tout le monde ! Je t’aime très fort, Abell, tu sais ? »
« Oui, je sais, moi aussi, mais là, tu vas dormir… »

Alors qu’il la déposait sur le lit, elle soupira :

« Je peux te dire un secret ? »
« Oui… »
« Approche… »

Il se pencha vers elle, et sans prévenir, elle l’embrassa, avec beaucoup de douceur, sur les lèvres avant de sourire et de s’endormir immédiatement. Il resta immobile un instant, silencieux, puis finit par la border, avant de la quitter, après un dernier regard vers la silhouette étendue, il éteignit la lumière, la laissant se reposer.

*Keira & Harrison*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Harrison
Personnages concernés : Abell
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 23 - Bonbon
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite de la précédente.
Mots : 832

Alors que Keira dormait toujours, Abell préparait sa journée. La rouquine ne travaillait peut-être pas, elle, mais lui il avait un super shooting à faire ce week-end là, aussi devait-il trouvait quelqu’un pour s’occuper de la demoiselle (pas qu’il la juge inapte… mais en fait, si). Lexy c’était mort, vu qu’il faisait le shooting avec lui (ben ouai hein). Du coup, il tenta sa chance avec Harrison, ayant déjà son petit plan en tête (le côté machiavélique et manipulateur de la vipère entre en action !). Il utilisa sa cheminée pour contacter Harrison qui lui répondit assez rapidement (Merlin merci).

« Salut, Harry, la forme ? »
« Oui, oui et toi ? »
« Ca va… Mais j’ai un petit service à te demander, tu as rien de prévu ce week-end ? »
« Non, non, enfin tu veux me faire faire quoi là ? »
« Riens de bien méchant, rassures-toi ou pas, en fait, on peut jamais trop savoir en avance avec elle, c’est juste que j’ai eu un imprévu, et que j’aurais besoin d’un babysiter, pour le week-end. Tu aimes toujours les enfants ? »
« Oui mais depuis quand tu as un gosse ? »
« C’est un peu long à expliquer, en plus faut que j’y aille bientôt… je te jure que je te le revaudrais ! »
« Mouai… bon, c’est parce que c’est toi, à tout de suite. »

C’était formidable ! Il avait réussit ! Plus que rassuré, Abell fila se préparer et lorsqu’Harrison arriva il le salua :

« Merci mille fois, je ne pouvais pas la laisser toute seule… »
« Ben j’imagine, elle a quel âge alors ? »
« Eu… ça dépend du point de vue… On a qu’à dire 5 ans, grosso modo.»

Harry n’eut pas le temps d’en demander plus qu’Abelle s’éclipsait en le remerciant. Rapidement, il se trouva néanmoins face à ‘l’enfant’ à garder et la dévisagea avec une surprise plus que certaine. Cinq ans ? Baby siting ? Non mais il se foutait de qui Abell là ? La rouquine le dévisageait avec de grands yeux ronds de surprise, et finalement, elle couina :

« Où est Abell ? J’ai mal à la tête, et je crois que j’ai envie de vomir… »

Il allait le lui payer, ça c’était sûr ! Agacé, Harrison répliqua :

« Tu as qu’à te plaindre à Crowford, moi je me barre. Faut pas déco**er… »

A peine avait-il fait trois pas que des sanglots éclatèrent bruyamment, tandis qu’il s’éloignait. Non mais… c’était quoi ça… Il retourna en arrière (bien malgré lui, mais bon), et trouva la rouquine assise par terre, en train de sangloter, alors qu’elle l’entendit, elle leva les yeux vers lui et pleura de plus belle :

« Tu m’aime pas !!!!! »

Il ne manquait plus que ça… Vraiment, bravo Abell, il lui laissait la donzelle pour se faire la malle et qui avait le boulet dans les pieds maintenant ??? Agacé, Harrison répliqua ;

« Qu’est ce que tu en sais ? »
« Parce que tu as un regard méchant. Et que personne ne m’aime ! Alors que moi je t’aime, tu sais ? »


Ok, en plus elle était totalement siphonnée finalement, elle avait peut-être bien seulement cinq ans, à mieux y regarder (si on fait abstraction de son physique, quoi). Sauf qu’il ne savait pas vraiment gérer les ‘adultes bébés’, mais partant de l’hypothèse qu’elle avait cinq ans, il tenta sa chance (et puis c’est bien connu, qui ne tente rien n’a rien !)

« Mais non, tu veux un bonbon ? »

Les prunelles de la rouquine s’illuminèrent, et elle se redressa d’un coup :

« Sans sucre ? »

Bon, ok ça ce n’était pas normal pour un enfant, mais il allait tâcher de faire abstraction…

« Eu ouai, si tu veux… »

Elle trottina vers lui, passant ses bras autour du coup du jeune homme :

« Tu es trop cool, en fait ! »

Il hocha la tête, sans trop savoir quoi faire avec elle, et lui donna un bonbon (heureusement qu’il avait vu le paquet dans la cuisine !) qu’elle mâchonna en silence. Ha, du silence, voilà une chose qui faisait du bien, d’un coup ! Elle s’assit sagement sur le canapé avec le paquet, tandis qu’il réfléchissait à ce qu’il allait bien pouvoir faire d’elle (pas que jouer les gardes pour les névrosées ne l’inspire pas, mais il n’est pas franchement qualifié !). Finalement, la rouquine le rejoignit, alors qu’il était installé dans la cuisine, et elle l’observa un moment en silence, avant de soupirer :

« Tu m’aime pas, hein… Dommage, moi je t’aime bien… »

Et sans autre prévention, elle déposa ses lèvres sur celle d’Harrison, laissant derrière elle, un arrière goût de bonbon acidulé, et comme si de rien n’était, elle lança :

« Je vais me coucher. »

Et elle fila sans demander son reste, laissant derrière elle un Harrison plutôt perturbé…

*Keira & Rhys*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Rhys
Personnages concernés : Abell, Harrison & Lena
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 11. Fleur
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite de la précédente (quelques mois après)
Mots : 1 031

Combien de temps s’était-il écoulé depuis sa rupture ? Elle l’ignorait, elle n’arrivait pas à s’en rappeler, et à dire vrai, elle le faisait exprès. Oublier, pour avancer. Elle avait décidé de fonctionner ainsi. Keira était toujours musicienne, elle n’abandonnerait jamais son groupe, pas si rapidement en tout cas. En revanche, elle ne défilait plus. Lassée auparavant, elle avait à présent décidé de vivre sa vie, et ça commençait par cesser cette activité qu’elle avait débuté dans le seul but de faire plaisir à sa mère. Etrangement, elle s’était sentie libérée, quand elle avait annoncé à son agent qu’elle la quittait. Et malgré tout, elle n’avait pas cédé. Elle avait fini son contrat, elle ne lui devait plus rien. Et ce qu’elle désirait, maintenant, c’était vivre sa vie, pleinement, comme elle ne l’avait encore jamais vraiment fait. Pas de diction sur sa conduite, sa tenue, pas d’obligation. Elle faisait ce qu’elle voulait.

Elle avait trouvé un nouvel appartement dans un quartier opposé à celui qu’elle occupait avant avec Kaïn. Elle avait retrouvé ses marques, et sa vie. Elle était toujours aussi délurée, mais ça, c’était normal, c’était Keira, après tout. Aujourd’hui, la rouquine était chez elle avec quelques amis. Lena était assise dans le sofa, tandis qu’Abell qui s’était vautré (ni plus ni moins) sur le même sofa somnolait, la tête sur les genoux de la belle brune qui s’amusait distraitement avec les cheveux du jeune homme. Harrison était dans la cuisine, il avait failli faire un arrêt cardiaque quand Lena lui avait expliqué à quel point la rouquine (qui était, optionnellement leur hôte) était nulle en cuisine. Aussi Keira était-elle en train de bouder, répétant (dans le vent car personne ne semblait vraiment l’écoutait) :

« Mais je te dis que je sais faire chauffer de l’eau pour le thé. Harry… Tu es grave pas cool, trop pas du tout même. Laisse-moi faire, c’est ma cuisine. »

Harrison cessa de s’agiter deux secondes pour regarder la jeune femme et soupirer :

« Non, désolé mais je ne veux pas avoir un quelconque massacre culinaire sur la conscience. Pas aujourd’hui en tout cas, on verra ça plus tard… »
« … quand tu seras sage »

Abell avait (gentiment) complété les paroles de son meilleur ami et la rouquine se tourna vers lui, le fusillant alors du regard :

« Toi le vieux, on t’a pas sonné ! »

Ce fut à Lena de se mettre à rire avec bonne humeur :

« Haha, le vieux… trop fort. »

Abell répliqua dans un soupire :

« Ouai vous pouvez parlez, vous êtes pas toute fraîche non plus. »

Cette fois, les deux filles le fusillèrent du regard, tandis que la rousse prenait les devants :

« C’est ça, ouai ! On est plus fraîche que n’importe quelle fleur de fleuriste, nous ! Toi on ne peut pas en dire autant, tu sais quoi tu es même pas lifté, jte jure, faudrait commencer à y penser. Moi je palis aux jeunes, figures toi ! Tandis que toi, si tu te trouves une trentenaire c’est déjà pas si mal… »

Elle rejeta ses cheveux en arrière tandis que la sonnerie de la porte résonna dans l’appartement. La rouquine s’exclama, radieuse :

« Tiens ! C’est mon amoureux ! Et il est jeune, LUI. »

D’un pas sautillant, la rousse se dirigea vers la porte et ouvrit. D’un même mouvement, Abell s’était redressé, Lena se penchant en avant, tandis qu’Harrison abandonnait la cuisine une minute, penchant la tête à son tour, pour observer le nouvel arrivant. Un garçon d’une quinzaine d’année maximum se tenait sur le seuil, un énorme bouquet à la main, l’air quelque peu embarrassé. La rouquine qui faisait une bonne tête (voire une et demi) de plus que lui n’attendit pas qu’il parle, et le prit dans ses bras, sans autre façon :

« Hooooo Rhys, mon amouuuuur, je pensais que tu n’arriverais jamais ! »

Elle planta un baiser sur les lèvres de l’adolescent qui vira au cramoisi, tandis qu’elle défiait Abell du regard :

« Tiens, tu voies que le vieux chnoc c’est toi, d’abord ! »
« Eu… c’est pour vous… eu toi, enfin, Keira Williams… »

La rousse sourit et récupéra le bouquet :

« Oh merci ! »

Alors que Rhys allait s’éclipser, elle ajouta :

« Attends ! Tiens, les places pour le concert ! Je compte sur toi, et viens avec une jolie fille ! »

Elle lui adressa un clin d’œil complice, tandis qu’il partait. C’était amusant, qu’il livre des fleurs, il ne le lui avait pas di lors de leur dernière rencontre ! La rousse sautilla gaiment, son bouquet odorant à la main et alla chercher un vase, entrant dans la cuisine, tout en fixant d’un air pseudo féroce son invité le plus imposant, alors Harrison.

« Permettez, j’entre dans MA cuisine, sinon MES fleurs, offertes pas un JEUNE homme vont finir toute fanée, un peu comme le CROUTON avachi sur mon canapé… »

Elle jeta un coup d’œil vers Abell et rectifia ;

« Non, en fait, on peut pas faire pire que lui, les fleurs peuvent pas moisir si vite. Au fait… »

Alors qu’elle remplissait son vase au robinet, elle cria depuis l’évier :

« Je t’aime Abell, bien sûr ! »

Il soupira, et grommela :

« C’est ça, ouai ouai… »

Elle alla ensuite poser le bouquet, tandis que Lena lisait le mot qui l’accompagnait. En soit, ça n’avait rien d’étrange, Keira ne gardait jamais de secrets, tout le monde était au courant (ou plutôt touts ceux qui avaient voulu, un jour, lui en faire garder un, soit tous ceux dans l’appartement, en fait).

« Alors, il est de qui ? Julian ? Ou Stephan ? Remarque, j’aimerais bien Killian… »
« Andrew. »

La rousse arracha le papier des mains de son amie, mannequin, horrifiée :

« QUOI ? Oh non… Il est vieux. Puis il ne tient pas l’alcool. »


Ce fut au tour d’Harrison d’en rajouter une couche :

« Ha ben comme ça vous feriez un couple on ne peut mieux assorti. »

La rousse le foudroya du regard :

« Haha. »

*Keira & Tobias*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Tobias
Personnages concernés Lena, Harrison & Abell
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 6 -Entre le rêve et la réalité
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 1 343

Abell, Keira, Lena et Harrison sortaient ce soir là. Officiellement, Abell et Lena ne formaient pas un couple, néanmoins aux yeux de Keira, ils étaient les seuls à être vraiment dupés, car elle, elle sentait bien qu’il se passait quelque chose entre eux. Elle les observait, discrètement (si si c’est possible) avec attendrissement, alors qu’ils parlaient, tous les deux, dans le salon d’Harisson, se pensant sans doute tranquilles… Comme si Keira n’avait pas les yeux partout ! Ce fut la voix d’Harrison qui la leva de sa contemplation :

« Ca ne se fait pas d’écouter aux portes, tu sais… »
« Mais je n’écoute pas aux portes… Il n’y a pas de portes ! »

Elle sourit, malicieusement, au jeune homme, et poursuivit :

« Ils font un si joli couple, et dire qu’ils ne voient rien… je trouve ça dommage… »

Elle soupira, et se retira de sa contemplation, pour admirer le jeune homme avec qui elle sortait ce soir (le dernier à être prêt du groupe, elle avait déjà pu admirer tout son soul le couple qui ne veut pas admettre qu’il en est un) :

« Ouaou, tu es super canon, ça te va bien, le bleu, ça fait vraiment ressortir tes yeux ! »

C’était typiquement le genre de discours que la rouquine tenait très naturellement, le jeune homme lui offrit un sourire, et répliqua, du tac au tac :

« Et toi tu es toujours aussi belle, tes cheveux ressortent encore plus que d’habitude, tu as fait un truc ? »

La rouquine se mit à rire, et l’embrassa doucement sur la joue, comme elle le faisait si bien, en permanence, puis elle finit par le prendre par le bras, l’entraînant vers les deux autres qui se turent alors :

« Harry est prêt ! On peut filer ! »

Dans le taxi, Harrison s’assit devant, tandis que les trois autres se plaçaient à l’arrière, lena au milieu, la rouquine posa sa tête contre l’épaule de la brune :

« Tu es à tomber, Lena. »

La sorcière se mit à rire, et répliqua, avec bonne humeur :

« Tu n’as rien à m’envier ! »

Elles se sourirent, tandis que le taxi filait à travers la ville, dans la nuit sombre. Les yeux clos, la rouquine se laissa entraîner dans les dédalles des rues londonienne, la vue anéantie, elle laissait son cœur l’emportait dans de doux rêves, jusqu’à ce que la course du taxi s’achève, les déposant à leur destination finale. Les occupants quittèrent le taxi, et rejoignirent le bar qui menait au Chemin de Traverse. Là, ils purent entrer dans le célèbre cabaret tenu par un ex Serpentard, légèrement plus jeune que l’ensemble du groupe. Les quatre s’installèrent à une table. Tout était de rouge et de noir, comme l’indiquait le nom du cabaret. De la musique se rependait dans la salle, emportant le public dans un tout autre monde, où se mêlaient subtilement un doux rêve rempli de beautés fatales, se trémoussant sur la scène, en rythme, et la réalité, où se mêlaient de sublimes mets et des boissons exquises. Keira se sentait étrangement dans son élément, ici. Lena avait attiré beaucoup de regards en entrant, mais ce que la sorcière remarquait, c’était que l’attention de la brune était restée focalisée sur Abell. La sublime sorcière était vêtue d’une robe noire, courte, qui mettait en valeur son avantageux décolleté, et portait, comme souvent, de magnifiques escarpins à talons. Keira, elle, était plus ‘soft’ que d’ordinaire. Elle portait une robe bleue, qui arrivait à ses genoux, des escarpins à talons, elle aussi, et ses cheveux roux étaient remontés en un joli chignon un peu fou, dévoilant ainsi un sublime dos nu, descendant jusqu’à ses hanches. Les quatre amis étaient assis à table, quand Keira soupira, admirant les danseuses :

« Elles sont vraiment incroyables, j’adore ce qu’elles font. »

Lena et Abell sourirent, mais après un coup d’œil c’est Lena qui prit la parole :

« Oh, tu pourrais en faire autant, ma chérie, avec ton charisme… »

La rousse sourit, et secoua la tête :

« Non, je ne pense pas… Elles, elles font vraiment rêver… Elles ont un truc. »
« Oui, du charisme. »

C’était Abell qui l’avait interrompue. Harrison observait les trois compares, tour à tour, sans vraiment comprendre :

« C’est quoi le délire ? Je ne suis pas là… »

Lena esquissa un sourire amusé, et se pencha en avant :

« Attends, tu n’es pas au courant, du don de Keira ? »
« Lena… »

Sourde à la petite protestation de son amie, la brune poursuivit :

« Keira a un charisme surhumain. Déjà naturellement, elle a un charme certain, mais quand elle l’active, elle dépote, mon petit. T’avais jamais vu encore ? Quand elle entre en action, ça avut le détour. »

Harrison émit un petit rire :

« Je n’y crois pas. Ce n’est pas possible. »
« Impossible n’est pas sorcier, mec. »

Abell avait contredit Harrison sans hésitation, et poursuivit :

« Et surtout pas Keira. Vas-y fais une démo ! »

La rouquine secoua la tête, levant les yeux au plafond (qui était ornait de sublimes lustres, renforçant le côté ‘rêve’ de la chose) :

« Bien. Choisissez qui vous voulez. »

Lena sourit, et répliqua :

« Harry, tu n’as qu’à choisir. Personne ne peut lui résister. »
« Pfff… Ben… le gérant alors, là-bas… »

Keira leva les yeux dans la direction de Tobias, et hocha la tête :

« Bien. »

Elle se leva et rejoignit Tobias sans la moindre hésitation. Ses mouvements étaient fluides, elle activa son charisme, le projetant sur Tobias, alors qu’elle le rejoignait, quelques personnes furent attirées, tournant irrémédiablement leur regard dans la direction de la rouquine. Keira ne savait pas vraiment ce que ça faisait, son don, tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle plaisait. Toujours, une fois ce dernier activé. Arrivée à la hauteur du blond, elle lui sourit :

« Bonsoir. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi… Keira, Williams. J’étais à Gryffondor… Quelques années de plus… On peut se tutoyer ? »
« Eu, oui, bien sûr, Keira… »

Tobias la regardait comme s’il venait de redécouvrir la vie. Keira n’aimait plus vraiment ça. Ce don, elle l’avait beaucoup utilisé, avant… mais elle trouvait ça moche. Ce n’était pas juste. Pas envers les autres qui n’avaient plus le choix, une fois qu’ils l’avaient regardée… Et si encore ça ne tenait qu’à son physique… le souci c’était que tout était attirant chez elle, après… sa voix, son physique, son odeur… Sa gestuelle, même. Elle sourit, et vit qu’elle touchait un point faible supplémentaire. Elle savait que le charme agissait, Tobias semblait être plus dans un rêve que dans la réalité, sa façon de la regarder, sa façon de la suivre du regard… Elle savait qu’elle avait déjà gagné avant même de commencer à jouer. En moins de deux minutes, elle l’avait embrassé, et alors qu’elle s’éloignait, mettant fin à ce bref petit baiser, il tenta de la retenir, et elle lui sourit doucement :

« Désolée… »

Elle fit retomber le charme. Pas complètement. La frontière entre le charme, et la réalité s’estompa mais ne se traça pas trop pour autant. Le réveil serait bien trop brutal, si elle relâchait tout immédiatement. Elle s’éloigna doucement, se sachant suivit par le regard de Tobias. Arrivée à la table, elle lâcha, plus froidement qu’elle ne l’aurait voulu :

« Bon, voilà. On y va maintenant ? J’en ai assez. »

Elle était agacée, à présent. Ce don n’en n’était pas vraiment un. Obliger les gens à vous aimer, c’était si… affreux. Maintenant qu’elle avait goutté à l’amour, le vrai, le plus pur de tous, elle comprenait la douleur de tous ceux qu’elle avait ensorcelés par le passé. Et elle se haïssait pour ça. Ils quittèrent donc ce rêve fait de rouge et de noir, pour revenir dans la réalité londonienne. Le trafic, l’air glacé et pollué… Ils étaient de nouveau en ville.

*Keira & Harrison*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Harrison
Personnages concernés ///
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG
Thème (numéro et nom) : 30 - Baiser
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 651

Le taxi les ramena. Abell et Lena descendirent en premier, chez ce dernier. Et alors qu’Harrison et Keira restaient seuls dans le taxi, ce dernier prit brusquement la parole :

« Je suis toujours pas convaincu. »
« Quoi ? »

Il reprit :

« Par cette histoire de charisme. Si il t’a embrassé, c’est parce que tu lui as plu, mais ya pas de pouvoir là dedans, rien de vraiment magique, quoi. »
« Je t’assure que tu te trompes. »
« Prouve le moi alors. »

Keira plongea son regard dans celui du sorcier, et finit par répliquer, avec un agacement certain :

« Très bien, si tu y tiens. »

Ils descendirent du taxi chez lui, et montèrent dans son appartement qu’ils avaient quitté tous deux quelques heures plus tôt. Ils posèrent sacs et vestes et la rouquine inspira profondément avant de poser son regard sur la silhouette d’Harrison. Elle soupira :

« Tu en es vraiment sûr ? »

Il esquissa un sourire moqueur :

« Je sais que je ne risque rien. »

Elle haussa les épaules :

« Je t’aurais prévenu. »

Elle enclencha alors son don, captant immédiatement l’attention du sorcier. Il semblait ne plus avoir conscience de quoique ce soit. Plus rien ne comptait, à présent, il savait que tout ce dont il avait besoin était juste là, sous ses yeux. Il se sentait irrémédiablement attiré par elle. Il avait besoin de la toucher, il fallait qu’il soit là pour elle, tout le temps. Il devait la protéger, l’aimer, l’aider, il voulait l’embrasser, la serrer contre lui. Il voulait qu’elle ne soit qu’à lui, pour l’éternité. Il s’avança vers elle avant même qu’il n’en prenne vraiment conscience. Elle n’eut pas besoin de parler, le physique, l’odeur… Cela avait suffit. Et avant qu’elle ne comprenne vraiment l’élan qui poussait Harrison à agir, il s’était retrouvé tout contre elle. Ses lèvres avaient rejoint celles de la sorcière qui s’était alors sentie partir, comme dissoute. Elle inspira profondément, tandis que les mains d’Harrison passaient dans son dos nu, caressant sa peau, elle se sentait fondre, dans ses bras… Le baiser se poursuivait, sans relâche, et elle songea alors, dans la brume émotionnelle qui l’envahissait, à réagir… Tremblante, elle relâcha la pression, le don n’avait plus la moindre influence sur Harrison à présent. Il ne cessa pas de l’embrasser pour autant, ses bras retenant fermement le corps de la rouquine tout contre lui, l’embrassant encore et encore, jusqu’à ce qu’elle en perde la tête. Elle n’arrivait plus à penser, c’était à peine si elle se souvenait de respirer, quand finalement, il relâcha son étreinte, son regard bleu percuta violemment celui de Keira. Ils demeurèrent ainsi un moment, silencieux, se dévisageant, leurs corps toujours serré l’un contre l’autre. Et finalement, ce fut Keira qui baissa les yeux, et recula :

« Désolée… Je t’avais prévenu… »

N’osant plus affronter le regard d’Harrison, elle souffla :

« Ecoute… Eu je vais rentrer… je… bonne nuit. »

Alors qu’elle allait sortir, il la retint, posant sa main sur son épaule. Elle frémit alors à ce toucher, ne pouvant que repenser à ce baiser qu’ils venaient d’échanger. Elle n’avait pas ressentit ça depuis… très longtemps. Et elle avait été très perturbée. Elle allait devoir en parler avec Lena ! Elle seule saurait l’aider (ou Abell, peut-être…).

« Attends. Je te ramène. Transplaner sera plus sûr, à cette heure… »

Il n’attendit pas son aval, car elle sentit le sol s’effondrer sous ses pieds, tandis qu’ils disparaissaient dans un ‘plop’ sonore. Arrivée à destination, elle sourit, toujours gênée, le souvenir du baiser refusant de s’effacer :

« Eu… Merci, et… à plus ! »

Elle l’embrassa très rapidement sur la joue et fila, sans demander son reste. Harrison la contempla un moment, silencieux, avant de partir à son tour, pas moins perturbé qu’elle ne l’était, elle… Il allait devoir parler à Abell.

*Keira & Luc*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Luc
Personnages concernés Abell, Harrison
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG
Thème (numéro et nom) : 7 - Superstar
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 784

Harrison avait rejoint Abell le lendemain même. Ils s’étaient donnés rendez-vous dans un café du coin, et discutaient, entre hommes. Harrison s’était bien fait avoir, la veille. Il n’avait pas voulu croire au don de Keira, mais là, il avait presque l’impression qu’elle n’avait rien désactivé du tout, il était encore toute chose, et se sentait vraiment très mal à l’aise vis-à-vis de la rouquine. Abell, dans une toute autre optique ‘rassura’ rapidement son meilleur ami, une fois que ce dernier eut fini de lui raconter les choses dans les grandes lignes :

« Oh mais non, arrête te prends pas la tête. Keira, elle est douée, quand elle en a envi. On t’avait prévenu avec Lena, d’ailleurs, faut pas jouer à ça avec elle, elle gagne à tous les coups. Tu sais qu’elle nous a déjà fait le coup à tous ? Tu n’es pas le premier à t’être fait rouler, ça va aller. Tu voies, pour moi c’est comme si on n’avait rien fait, et pourtant, on a été bien moins sages que vous deux hier soir, tu peux me croire. »
« Ouai, eu bon, pas de détails, merci bien. »

Abell esquissa un sourire, tandis qu’Harrison essayait (en vain) de chasser cette image de sa tête. Imaginer Abell et Keira c’était… plutôt énervant, pour ne rien cacher… Il soupira, passant sa main dans ses cheveux. C’était bien plus prise de tête qu’il ne l’imaginait, initialement. Mais Abell puait la décharge hormonale à vingt mètres, et il n’avait pas besoin d’être voyant pour deviner ce qu’il avait fait la veille au soir, lui, avec Lena sans aucun doute. Autant dire qu’il vivait sur sa planète, pour le moment et qu’en attendant sa rechute, il valait mieux en rester là, aussi Harrison répliqua, las :

« Ouai, bon ben voilà, quoi de neuf, sinon ? »

Les deux hommes passèrent ainsi le reste de leur pause café, à discuter d’autres choses (plus légères pour Harrison), et alors qu’il jetait un coup d’œil à sa montre, Abell s’exclama :

« Oula, faut que je me bouge, j’ai rendez-vous avec Keira ! Elle ne va pas tarder d’ailleurs, je pense… On fait un shooting avec son batteur. »

Harrison se leva donc avec Abell et tous deux quittèrent les lieux. Ils avaient pris le café dans la rue où se situait le studio, pour qu’Abell n’ait pas à courir (et qu’ainsi Harrison ait plus de temps pour parler de son ‘problème’). Une voiture s’arrêtait d’ailleurs non loin d’eux, et Keira en sortait en compagnie d’un jeune homme, plutôt grand, blond, ou châtain… Ils étaient trop loin pour que ça se voie bien. Mais Keira était reconnaissable, avec sa crinière rousse qui explosait en boucles soyeuse, et sa démarche particulière (et ses jambes incroyablement longues et désagréablement maigres). La rousse tenait la main du jeune homme, et riant, se redressa pour l’embrasser sur la joue. Harrison soupira :

« Bon ben aller, bosse bien alors. »

Abell n’eut pas le temps de lui proposer de venir que déjà son meilleur ami filait. Bien… Au boulot, alors. Il rejoignit les deux musiciens, ses superstars du jour, les saluant avec naturel, comme toujours. Ils passèrent dans le studio tous les trois, la voix de Keira ne se taisant pas, alors que les deux sujets passaient entre les mains des stylistes, coiffeurs et maquilleurs. Ils finirent par être prêts et la séance en elle-même débuta. Là, enfin, la voix de la rouquine se tut, laissant Abell prendre la parole pour donner ses directives. Keira était habituée à ce type d’activité et s’y prêtait aisément, pour Luc c’était un peu moins évident, mais il se débrouillait très bien, de plus tous deux formaient un duo particulièrement bien accordé. Alors qu’Abell réclamait plus de complicité, la rouquine se mit à sourire, de ce genre de sourire qu’il ne connaissait que trop bien et sans préavis, elle se redressa, embrassant Luc sur la bouche, mordillant avec douceur la lèvre inférieure du jeune homme qui joua étrangement le jeu, avant de soupirer :

« Tu es incorrigible. »

La chanteuse se mit à rire :

« Mais tu m’aimes quand même ! »

Ils posèrent encore quelques minutes, un quart d’heure tout au plus, et le shooting prit fin. Une fois changée, Keira rejoignit Abell, papotant un peu avec lui tandis que Luc draguait sans doute pas bien loin *paf*. Et finalement les deux musiciens quittèrent l’ami de la rouquine, après un dernier sourire. Keira n’avait pas mentionnait Harrison et Abell était de toute façon bien trop concentré sur son travail pour songer à aborder ce sujet avec elle durant la séance. Ba. Il ne s’inquiétait pas, Harry finirait par s’en remettre.

*Keira & Cormac*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Cormac
Personnages concernés Harrison, Lena, Abell
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG
Thème (numéro et nom) : 17 - kHz (kilohertz ; unité de mesure de fréquence)
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 628

La fumée s’élevait dans la pièce, les cigarettes passaient, les gens dansaient, la lumière clignotait, et la musique battait son plein. Des tonnes de kHz battaient dans les oreilles des jeunes et moins jeunes présents dans la boîte. Abell et Harrison étaient là, installés à une table, tandis que Lena et Keira dansaient ensemble sur la piste. Les deux hommes avaient déjà pas mal dansé et faisaient une pause, Keira qui était aussi endurante que si elle était sous ecstasy continuait à se déhancher, criant, riant… La rouquine dégageait un truc, c’était indéniable. Plusieurs personnes avaient déjà tenté de l’aborder ce soir, mais Abell et Harrison veillaient et pour l’instant, personne n’avait osé aller la voir directement. Abell ne savait pas où en était son meilleur ami avec la rouquine, ou plutôt était-il persuadé que tout était en ordre à présent. Après tout, c’était de Keira dont on parlait… On aimait Keira, on s’amusait avec elle, mais de là à tomber amoureux… Lena venait de rejoindre les deux compères, criant pour passer au-dessus de la musique qui leur fracassait les tympans :

« Heyyyy ! Déjà fatigués ? »

La brune s’assit alors sur les genoux d’Abell, sirotant dans le verre de ce dernier, tandis qu’il l’embrassait doucement dans le cou, et qu’Harrison s’inquiétait :

« Où est Keira ? »
« Avec un pote à elle… »

Lena était bien plus concentrée sur les baisers d’Abell que le sort de Keira qu’elle avait vu en très bonne compagnie peu avant. Alors qu’Harrison se levait, elle le laissa filer bien trop contente d’avoir Abell pour elle toute seule quelques instants. Harrison se fraya son chemin dans la salle bondée, il n’aimait pas trop la savoir toute seule… pas qu’il ne lui faisait pas confiance, mais… pas vraiment, à vrai dire. Il finit par la trouver, dans un coin de la boîte de nuit, elle était avec un autre homme, plutôt grand, et pas trop mal foutu, même si ça, le Corse ne l’avouerait jamais ouvertement. Et visiblement, elle ne s’ennuyait pas de lui, puisqu’elle était en train de l’embrasser, ses bras passés autour du cou du jeune homme, leurs corps se serrant l’un contre l’autre. Harrison demeura immobile, un moment, et finit par s’en aller, la laissant avec cet inconnu qu’elle était bien trop occupé à embrassé pour le remarquer, lui.

Peu après, la rouquine rejoignit les trois amis qui buvaient à une table, Cormac n’était pas loin, mais resta en retrait. Keira était un peu trop joyeuse, pour être dans son état ‘normal’. Mais Harrison n’avait pas assez de connaissances en matières de drogues pour savoir ce qu’elle avait bien pu prendre, surtout qu’on parlait de Keira Williams, la fille cinglée qui est déjà sous ecsta à l’état naturel…

« Heeey !!!! Cormac me propose une after suuuuper sympa, ça vous dit ??? »

Lena et Abell n’eurent pas à se concerter pour refuser. Ils avaient d’autres projets pour passer leur soirée. Harrison quant à lui ne tenait pas le moins du monde à tenir la chandelle, surtout pas celle de Keira et de l’autre abruti qu’il ne connaissait pas, mais n’aimait pas déjà. Aussi refusa-t-il aussi. Haussant les épaules, la rousse les laissa là, rejoignant Cormac qui la souleva, la faisant tournoyer sans peine. Ils quittèrent la boîte, et finalement Harrison n’y tenant plus les suivit, apostrophant Keira lorsque les décibels le lui permirent :

« Je viens finalement. »

Il n’avait vraiment confiance en ce mec, et si Keira faisait des conneries (ce qui était sa spécialité de toute évidence) il préférait pouvoir réparer les pots cassés… Tous trois filèrent donc loin du bruit assourdissant de la boîte de nuit. Keira était souriante, affichant un air des plus innocent… Il fallait vraiment toujours la surveiller…

*Keira & Harrison*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Harrison
Personnages concernés Cormac
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG
Thème (numéro et nom) : 9 - Course folle
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 629

Keira et Cormac riaient, tandis qu’Harrison était passablement agacé, ils avaient été rejoints par d’autres amis du dit Cormac qui semblait être du genre à avoir des relations très ouvertes, puisque Keira n’était pas la seule fille qu’il avait embrassé sans retenue. Et de toute évidence cela ne dérangeait pas le moins du monde la rouquine et ça tapait sur le système de l’auror. Il ne descendit de son statut de colère que lorsqu’il fut mentionnait un truc du genre ‘course de voiture’. Dans quelle m*rde la rouquine allait-elle encore se mettre ? Il observa le groupe, étonnant calme, malgré la colère qui bouillait dans ses veines. Alors que Keira courrait s’installer au volant, il la suivit, parce qu’après tout, il ne pouvait pas la laisser se mettre dans un b*rdel incommensurable sans agir. Assis à côté d’elle, il chuchota :

« Tu devrais te calmer, tu sais. »
« Si tu veux jouer au papa, vas voir quelqu’un d’autre. Je suis une grande fille. »

Il se retint de lui dire qu’elle était une sale petite chie*se (mais sur le coup, il n’en pensait pas moins). L’urgence, là, c’était de faire en sorte qu’elle ne meurt pas, ce qui semblait être très difficile. Il ne la connaissait pas depuis très longtemps, mais elle semblait être du genre à tout faire pour mourir plus jeune que prévu… Le moteur hurla, alors qu’elle démarrait et filait à vive allure dans les rues de Londres, Harry prêt à transplanner, juste à côté d’elle, avec elle (bien sûr), au cas où. Mais étrangement, elle était plutôt bonne conductrice. Elle avait un bon taux d’alcool dans le sang mais avait des réflexes plutôt étonnants, tandis qu’elle distançait tous les autres conducteurs avec une habilité qu’il ne lui aurait jamais soupçonné. Tous deux filèrent dans les rues de Londres, sans un regard en arrière, tandis que la rouquine riait :

« On a gagné !!!!!!! »

Elle se gara finalement au point d’arrivée où elle fut vite rejointe par Cormac et sa clique. Tous discutèrent et rirent encore un moment avant de se séparer. Harrison restait là, seul avec Keira. La rouquine remonta dans la voiture :

« Je te dépose ? »
« Non, on va transplaner plutôt… »

La rouquine soupira, et finit par sortir du véhicule, prenant la main que lui tendait Harrison et tous deux s’évanouirent dans la nuit, arrivant finalement chez elle. Le cœur de la sorcière battait encore à vive allure, en souvenir de la décharge d’adrénaline que lui avait procurait la course dans les rues de Londres. Et alors qu’Harrison l’observait d’un regard étrange, elle bailla, mettant sa main devant sa bouche :

« Tu veux boire quelque chose ? »

Alors qu’il hésitait sur la réponse à donner, il finit par refuser, poliment. La rouquine haussa les épaules, et alors qu’il allait partir, le retint :

« Harry… »

Il se retourna et elle l’embrassa. Il n’eut pas la possibilité de s’écarter avant, et sentir de nouveau les lèvres de la sorcière sur les siennes fit battre douloureusement son cœur. Il avait bien vu comment elle se comportait, comme une gamine, immature, sans attaches. Ce n’était pas de ça qu’il rêvait. Pas d’elle, pas de cette face là de sa personnalité. Aussi la repoussa-t-il doucement, et elle planta son regard dans le sien, ce qui fut particulièrement dérangeant. Elle avait un regard très différent d’ordinaire, presque dur. Ca, ce n’était pas la Keira qu’il connaissait. Elle lâcha :

« Je sais ce que tu crois. »

Elle recula et sur le seuil de la porte, lâcha froidement :

« Mais tu ne me connais pas. »

Et elle claqua la porte, laissant derrière elle un Harrison aussi désarçonné qu’agacé… Un brin d‘incompréhension brillant dans ses yeux.