Les 30 baisers de Keira - Liste 1 (30/30)

*Keira & Harrison*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Harrison
Personnages concernés Heaven & Dawn
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 8 - Jardin secret
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 1 149

Keira avait laissé partir Harrison, agacée, et ce dernier était parti sans rien ajouter. Tous deux avaient mis du temps à s’endormir, puis la nuit s’était terminée dans un brouillard de larmes pour la rouquine, tandis que l’Auror rongeait son frein de son côté. Le lendemain matin, Harrison qui n’avait rien bu de la soirée était présentable lorsque Dawn arriva. Il lui ouvrit, l’embrassant sur la joue, tandis qu’elle franchissait le seuil de son appartement, poussant le landau devant elle, il l’aida à le faire entrer avant de refermer la porte derrière elle.

……………………….

Keira n’était pas en grande forme ce matin là. Elle émergea difficilement, et alla ouvrir la porte à sa meilleure amie (l’autre meilleure amie) : Heaven. Quand la rouquine n’était pas avec elle, elle était avec Lena et inversement. Elle devait vraiment avoir une drôle de tête, car la belle brune arqua un sourcil, intriguée :

« Qu’est ce que tu as fait, encore ? »
« Rien… »

La brune soupira :

« Ben voyons. »

Elle entra et fila dans la cuisine, tandis que Keira se laissait tomber dans le canapé. Heaven revint cinq minutes plus tard, avec du thé qu’elle posa devant la rouquine-zombie qui lui servait potentiellement de meilleure amie.

« Aller raconte. »

……………………….

Harrison était seul chez lui à présent, sa fille dormait dans ses bras, doucement, il l’embrassa sur le front avant de la reposer avec une précaution infinie dans son berceau. Il avait passé une mauvaise soirée. Vraiment très mauvaise, mais voir sa fille dormir aussi bien, juste devant lui, avait le don de calmer sa colère. Il envisageait d’avoir une discussion avec la rouquine sous peu. Elle avait dépassé les bornes, elle pouvait toujours prétendre ce que bon lui semblait, elle non plus ne le connaissait pas. S’il n’avait pas le droit de la juger, alors elle aussi devait s’abstenir. C’était à double sens après tout. Et dans la version ‘j’ai un secret’ elle n’était sûrement pas la grande gagnante…

……………………….

Heaven avait écouté Keira lui déballer toute sa vie (ou plutôt ses aventures et illusions (ou désillusions)), et finalement, assise sur le canapé, elle caressait pensivement les cheveux de la rouquine, dans un geste protecteur :

« Tu devrais lui laisser une chance Reira. Il a l’air de beaucoup te plaire. »
« Non pas du tout, je l’aime pas du tout. »
« C’est cela, oui. Je sais qu’avec Kaïn ça n’a pas été facile, mais essaie de ne pas trop de focaliser dessus, s’il te plait… Il a l’air d’être très bien, et ça ne te ferait pas de mal de te poser quelques temps, au calme, même si ce n’est qu’une passade. Tu tourneras vraiment la page comme ça, au moins. »

Soupirant, la rouquine observa sa meilleure amie et lui sourit :

« Tu as peut-être raison… »
« Ha mais je suis même sûre que j’ai raison. »

Heaven sourit à la rouquine et l’embrassa doucement sur le front, d’un geste quasi maternel. Keira pensait à tout ce qu’elle était censée dire à Harrison… Elle se demandait si elle devait y aller maintenant, ou attendre un peu, histoire d’avoir tout mis au clair dans sa petite tête… mais Heaven la devança :

« Je t’emmène chez lui immédiatement. Sinon tu vas te dégonfler. Je te connais. »

Keira lui sourit doucement, et hocha la tête. Après l’avoir regardé, la brune soupira :

« Tu aurais été mieux coiffée et démaquillée, mais si je te laisse ce temps tu vas te dégonfler, tant pis, tu ne seras pas à ton avantage, de toute façon, tu es quand même canon. »

La brune et la rousse s’évanouir dans un plop et Heaven laissa la sa meilleure amie, tandis qu’elle sonnait à la porte. Harrison vint ouvrir, et demeura immobile, silencieux, sur le seuil. Finalement, ce fut Keira qui prit la parole en premier :

« Excuse-moi. Je… Je ne sais même pas quoi te dire… Je veux juste une chance. »

Alors qu’il était là, devant elle, immobile, elle souffla :

« Je t’en prie. »

Il finit alors par lui ouvrir la porte, la laissant entrer, et ils se dirigèrent tous deux vers le salon. Harrison observait la rouquine, un peu étonné. Elle avait les cheveux emmêlés, ses yeux étaient cernés de noirs… Elle avait déjà été bien plus présentable, mais parallèlement, il la trouvait bien plus touchante dans cet accoutrement. Elle prit la parole en premier :

« Je… Je te dois pas mal d’explications. Je… Tu ne sais pas grand-chose de moi, et c’est pour ça que je me suis énervée hier. Je sais que j’ai l’air futile, puérile, et complètement… inconsciente, mais je te jure que je ne suis pas comme ça. C’est pour ça que tu m’as agacée hier. Je sais bien que je donne l’impression de ne rien faire correctement, mais je peux t’assurer que je suis bien plus responsable que j’en ai l’air. Je ne suis pas un enfant, et si ça ne me dérange pas qu’on me voit comme ça en général je ne veux pas que toi tu me voies ainsi. »

Il soupira :

« Tu ne me connais pas non plus, Keira. Je ne suis pas celui que tu penses que je suis, et je ne veux pas que tu te fasses des idées. »
« Comme quoi ? »
« Comme… Je ne sais pas, tu veux quoi de moi ? »

Les lèvres pincées, elle sentait les larmes monter, mais elle les ravala, et reprit :

« Je veux juste que tu me voies telle que je suis. Je veux que tu saches qui je suis. Et si tu veux de moi… Je te veux toi. »

Il eut un sourire triste :

« A mon avis, c’est plutôt toi qui ne voudra plus de moi, lorsque tu me connaîtras. »
« Impossible. »

Il se leva, lui tendant la main :

« Alors viens, et tu me diras si tu penses toujours que c’est impossible. »

Elle saisit sa main et le suivit dans le couloir. Là, il ouvrit une porte et elle vit le berceau. Elle eut un temps d’arrêt avant de finalement s’approcher, et voir le bébé qui dormait dans des couvertures roses. Elle demeura silencieuse, contemplant l’enfant en silence, stupéfaite. Il la laissa là, et finalement, elle chuchota, se tournant vers lui :

« Tu… C’est ta fille ? »
« Oui. »
« Tu es avec sa… mère ? »
« Non. C’était un accident. Mais on la garde chacun notre tour. »
« Alors ça me va. »

Doucement, elle se hissa sur la pointe des pieds et embrassa avec tendresse le jeune homme.

« Je veux toujours de toi. »

Si c’était ça son pire secret, alors elle avait du soucis à se faire, elle avait la masse qu’elle traînait derrière elle…

*Keira & Harrison*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Harrison
Personnages concernés
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 14 - Musique
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 570

Les doigts fins et précis de Keira étaient posés sur le clavier, doucement, elle entama la mélopée et alors que les premières notes s’élevaient, elle ferma les yeux, se laissant porter par la beauté de la musique. Alors que la mélodie s’étirait à travers son appartement, elle laissait son corps onduler, tout doucement, suivant le rythme de cette hymne si triste. Et finalement, alors que la mélodie du piano se poursuivait, comme mécaniquement, elle se mit à chanter. Sa voix, douce, et emprunte d’une touche de mélancolie s’éleva à son tour. Son timbre, très légèrement cassé, rejoignait le piano en un accord parfait. Ouvrant finalement ses prunelles bleues, elle observa un instant la course de ses doigts sur le clavier, puis inspira profondément, et referma les yeux, continuant son chant, sans plus se soucier de rien d’autre que du pouvoir de la musique.

Elle avait écrit les paroles lors de sa première déception amoureuse… Merlin que ça lui semblait loin à présent. Pourtant, elle gardait un souvenir extrêmement clair de Liam… Son premier grand amour, son tout premier petit ami, son tout premier bisous… Une relation innocente, pleine de douceur… d’amour et de tendress… Quand avait-elle perdu les pédales ? Sans doute était-ce après son histoire avec Chad… Elle se rappelait aussi très bien d’Enry… Elle commençait déjà à mal tourner à ce moment là. Elle regrettait tellement… Si seulement elle aurait pu être mieux guidée… Si seulement elle n’avait pas fait toutes ces erreurs par le passé, peut-être n’aurait-elle pas toutes ces cicatrices à l’heure actuelle… Et par là, elle ne songeait pas qu’à celles visibles, mais aussi à celles qui lui transperçaient douloureusement le cœur et qui ne se voyaient ni de l’extérieur, ni par n’importe quel autre moyen d’imagerie… C’était psychologique, et ce n’en n’était que plus douloureux encore.

Bien que sa rupture avec Kaïn commença à dater à présent, Keira n’avait rien oublié, et de cette histoire, elle en ressortait avec une douceur amère. Elle ne voulait pas ne jamais l’avoir connu, mais parallèlement, elle souffrait de cette histoire. Et si elle n’avait jamais eu cette vie ? Et si elle avait grandi normalement ? Comme n’importe quelle adolescente ? Sans photos, avec des parents, des petits amis normaux… Elle ne savait pas si elle était vraiment faite pour la normalité à bien y réfléchir… Elle n’avait jamais rien connu de normal, d’aussi loin que puissent remonter ses souvenirs. Alors que la musique s’achevait finalement, sa voix mourant avec douleur au son des derniers accords.

Elle demeura silencieuse un instant encore, assise au piano, des larmes silencieuses glissant sur sa peau pâle. Elle ne sursauta pas, lorsque la main d’Harrison se posa doucement sur son épaule. Elle se contenta de l’attendre, alors qu’il prenait place juste là, à ses côtés, au piano, sans bouger sa main. Doucement elle posa la sienne sur celle qu’il avait gardé sur son épaule, et elle lui offrit un petit sourire, tandis que de sa main libre, il chassait avec une douceur infinie, les larmes qui lui brouillaient la vue. Elle lui offrit un sourire, et doucement, sans qu’aucun signal visible ne semble être donné, ils se rapprochèrent en parfaite synchronisation, et leurs lèvres se rejoignirent dans un baiser tendre et innocent. Avec un pincement au cœur, Keira eut le sentiment qu’elle vivait à nouveau presque normalement. Bien que tout ne soit que façade, elle avait envie d’y croire, là… maintenant…

*Keira & Harrison*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Harrison
Personnages concernés
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 3 - Scandale
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 687

Cela faisait quelques mois, à présent, que Keira sortait avec Harrison. Tout se passait assez bien entre eux, bien que la rouquine soit encore un peu distante sur certains points. Elle acceptait rarement de passer la nuit avec lui. Elle l’aimait pourtant vraiment… Mais en même temps, elle avait du mal à accorder sa confiance, elle le désirait, mais elle ne se sentait pas encore totalement prête. Harrison ne la pressait pas, ils se voyaient souvent chez l’un ou l’autre et sortaient régulièrement avec Lena et Abell. Keira avait d’ailleurs eu une discussion sur Abell avec la belle brune. Tous deux persistaient à se prétendre ‘célibataire’, mais ils étaient bien les seuls à y croire, tout le monde voyait bien ce qu’il se passait entre eux.

Ce soir là, Keira passait chez Harrison. Ils devaient dîner tous les deux, et peut-être regarder un film après… A dire vrai, rien n’était bien programmé, mise à part le fait qu’ils se voyaient. La rouquine était vêtue d’une robe bleue azur, de botte en cuir beige et d’une veste chaude blanche. Ses cheveux roux voletaient, portaient par un vent frai. Elle rejoignit l’immeuble où vivait Harrison en quelques enjambées. Habituée, elle monta les escaliers menant à l’appartement qu’occupait l’Auror et sonna. Il ouvrit immédiatement, et, souriante, elle l’embrassa doucement, presque mécaniquement, avant de réaliser sa froideur. Reculant d’un pas, étonnée, elle souffla :

« Quelque chose ne va pas ? »

Il n’avait pas l’air d’être dans son état normal… Elle s’inquiétait, il était loin d’être le Harry habituel, et c’était absolument tout, sauf normal… Hésitante, debout, sur le seuil, elle ne comprenait pas. Il avait l’air si distant… Après un silence qui lui sembla durer une éternité, il lâcha :

« J’ai trouvé ça. »

Il désignait un magasine, sauf que de là où elle était, la jeune femme ne voyait rien… Aussi passa-t-elle le seuil, sous le regard glacé et blessant d’Harrison. La couverture la montrait elle, en train d’embrasser Luc… De quand cela datait-il déjà ? Sourcils froncés, la rouquine répondit :

« Qu’est ce que tu t’imagines ? »
« Je ne sais pas, que peut-on s’imaginer, quand notre petite amie ne veut pas qu’on la touche trop, qu’elle passe son temps à filer pour ne pas dormir avec nous, et qu’on trouve une photo d’elle, embrassant, comme par hasard, un autre mec qu’elle voit quotidiennement depuis des années, parce qu’il est dans son groupe. Je te le demande, que peut-on s’imaginer ? »

Bouche bée, la sorcière dévisageait Harrison sans oser y croire. Ils avaient déjà parlé de ça… de leur relation, (pas de Luc). Qu’elle avait besoin de temps, qu’elle n’était pas tout à fait prête… Elle lui avait tout dit… l’histoire avec Shijo puis celle, plus violente encore avec Louis. Elle avait besoin de temps, pour faire confiance. Elle lui avait expliqué… Il avait di qu’il comprenait, mais visiblement, il n’avait fait que lui mentir.

« Comment peux-tu… »

Elle ne trouvait plus rien à répondre, tant elle était écœurée. Elle n’y croyait pas… Et avant même qu’elle n’ait pu ajouter autre chose, il compléta :

« C’est fini, Keira. »

Le coup était aussi inattendu que douloureux. Portant en plein cœur, sans prévention, il brisa violemment l’univers de la jeune femme. Tout sembla s’effondrer d’un coup, tout autour d’elle. Plus rien n’avait le moindre sens. Comment pouvait-il lui faire ça ? Alors qu’il ne s’agissait que d’une petite photo de rien du tout ? C’était stupide. Bien qu’il ait pris le prétexte du scandale présenté dans le magasine, Keira voyait les choses bien différemment. Il était évident qu’il voulait rompre de toute façon, et pas seulement à cause de cette photo. Les larmes coulaient sur ses joues, tandis qu’elle ne savait plus que penser. Tout s’effondrer, une fois encore… Elle qui croyait avoir repris sa vie en main s’était lamentablement fourvoyée. La chute était d’une violence sans pareille… Le souffle court, elle encra son regard un instant, silencieuse, dans celui d’Harrison, et finalement, tourna les talons, son cœur brisé semblait hurler en elle, et les larmes coulaient abondamment sur ses joues pâles.

*Keira & Lexy*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Lexy
Personnages concernés
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG-13
Thème (numéro et nom) : 20 - Retour à la maison
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 696

Tout n’était qu’une vaste comédie. La vie… L’amour… Rien n’avait de sens. Les rêves n’existaient que pour briser les idéalistes. Les contes n’étaient qu’un ramassis de mensonges ? Tout devenait si évident, à présent. Keira s’était longtemps voilé la face, elle l’avait compris il y a des années déjà. Pourtant, elle avait cru qu’elle pourrait finalement avoir droit à son conte, elle aussi. Sauf que les histoires pour enfant son embellies. Les véritables histoires, elles, sont impitoyables. Et seuls les aveugles et sourds peuvent s’en sortir indemnes. Keira en avait trop vu, et avait bien trop entendu de choses pour pouvoir espérer vivre ainsi à présent. Elle avait toujours souffert, dès lors qu’elle avait aimé. Alors à présent, elle allait tirer un trait définitif sur tous ses rêves.

Dehors, perdue, blessée, elle ne savait plus quoi faire. Harrison venait de briser ses derniers rêves, à présent, elle ne croyait plus en rien. A quoi bon ? Elle avait pris sa décision. Elle allait répéter toutes ses erreurs du passé. Elle préférait encore être tabassée à mort plutôt qu’être blessée aussi profondément. Les blessures superficielles, la mort… Tout cela semblait être si doux, à côté de la douleur qu’il venait de lui causer. C’était comme s’il venait de vider son chargeur en plein cœur, mais qu’elle continuait à vivre malgré tout. Comment pouvait-on survivre à pareille douleur ? Ange brisée, elle était fermement décidée à retourner en enfer. Sa vie en était un, de toute façon.

Ses pas la menèrent naturellement là où elle pensait ne plus jamais retourner. Pourtant, à présent que tout son univers s’était effondré, elle trouvait ça juste. Sa place était ici, n’était-ce pas sa ‘maison’ à une époque ? Elle avait toujours été ici. Elle ne l’avait juste pas tout de suite compris. Quelle idiote… Elle entra dans le bar sans la moindre hésitation. Lexy était là… Comme d’habitude. Deux femmes à ses côtés, comme d’ordinaire (seulement pas les mêmes, comme toujours). Keira n’hésita pas longtemps sur le seuil. Elle était ici chez elle. Elle avait juste eu une longue période d’absence mais tous les habitués savaient très bien qui elle était. La rouquine marcha droit vers Lexy et chassa sans difficulté les deux parasites qui étaient à ses côtés. Prenant place à côté de lui, son pied caressant doucement la jambe du mannequin, alors qu’elle se penchait vers lui, chuchotant doucement :

« J’étais dans le coin, et j’ai pensé à toi. »

Il eut un sourire amusé :

« Tu n’étais pas sur le point de te marier, avoir des gosses et vivre heureuse jusqu’à ce que la mort vous séparent, ton skateur et toi ? »
« Non, j’en ai eu marre de jouer à la petite fille sage. »

Il soupira :

« Tu n’as jamais été sage, de toute façon, Keira. »

Elle esquissa un sourire aussi taquin que séducteur, et doucement, elle lui mordilla le lobe de l’oreille, soufflant :

« Tu vas me punir ? »
« A quoi tu joues ? »
« J’ai juste envie de toi. Mais si tu as mieux à faire tant pis. Des mecs yen a des tonnes dans le coin, je n’aurais aucune difficulté à en trouver un à mon goût. »

Keira s’était redressée et s’apprêtait à partir, quand Lexy la rattrapa, sa main se refermant sur le poignet de la rouquine, il la fit se rassoir, et sans hésiter, l’embrassa passionnément. Keira passa alors ses doigts dans la nuque du mannequin, lui rendant son baiser, se serrant tout contre lui, dans le bar bondé de façon presque obscène sans en ressentir la moindre gène. Elle était ici, chez elle. Elle avait mis du temps à le comprendre, voilà tout. Ils finirent par s’éclipser pour poursuivre la soirée dans des conditions légèrement plus intimes, dans tous les sens du terme. Dans les bras de Lexy, keira prit sa décision. Elle ne serait jamais une fille bien, une fille recommandable. Elle resterait une petite traînée pour le reste de sa vie. Qu’importe, au fond, tant que son cœur restait à l’abri des briseurs de rêves. Elle préférait ces histoires sans sens à celles qui la brisaient à jamais.

*Keira & Abell*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Abell
Personnages concernés Harrison, Lena & Lexy
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG-13
Thème (numéro et nom) : 16 - Invincible, sans égal
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 1 090

La vie semblait être tellement plus facile, maintenant. Keira n’avait plus peur de rien, elle avait mis son cœur à l’abri, et le reste : elle s’en moquait. Plus rien n’avait d’importance à l’heure actuelle. Elle était ce qu’elle avait toujours dû être : une fille sans ambition, sans attaches. Une fille facile qui demandait peu de choses pour donner ce qu’on attendait d’elle. Elle se moquait de tout, d’elle-même en premier. Elle n’avait ni honneur, ni fierté. Ces valeurs là n’avaient plus le moindre intérêt. Elle se moquait de l’image qu’on avait d’elle, tant qu’on la désirait, elle était satisfaite. Cigarette à la main, légers bleus au niveau des coudes, elle était redevenue l’être qu’elle méprisait alors qu’elle avait enfin trouvé une relation stable : cette fille shootée, sans but dans la vie. Mais alors que la drogue circulait dans ses veines, elle réalisait qu’elle s’était trompée… Sa véritable raison d’être c’était bien cette vie là. Cette vie de dépravée. Ainsi, elle se sentait libérée, invincible.

Doucement, l’état de la jeune femme s’était dégradé. Elle, soigneuse en temps normal, avait à présent changé… Son vernis rose était écaillé, ses cheveux mal coiffés, et son maquillage coulait légèrement. Elle était vêtue de façon vulgaire, et ne lâchait jamais sa cigarette. Elle, déjà très mince d’ordinaire était devenue plus maigre encore, oubliant la plupart du temps de se nourrir, tout simplement. Malgré leur maigreur, ses jambes la portaient à travers le bar, quittant Lexy qui discutait avec elle ne savait plus trop qui pour rejoindre Abell qui arrivait dans le coin. Souriante, elle se jeta dans ses bras, l’embrassant sur les lèvres, sans qu’il ne voit rien venir, et prenant la parole, comme si de rien n’était :

« Abell !!!! Ca fait trop plaisir de te voir ici !!!! Lena n’est pas là ? Ca fait un moment que je ne vous ai pas vu. »

Elle s’abstint de mentionner Harrison, évidemment. Derrière sa pseudo assurance, elle souffrait toujours beaucoup, et ne faisait que se cachait derrière cette façade. Prenant la main du jeune homme, elle l’entraîna derrière elle, et finit par s’assoir sur ses genoux, pas gênée le moins du monde, tout en sirotant son verre, sa cigarette toujours à la main. Elle finit par écraser le mégot sur le cendrier déjà bien rempli, devant elle, et reprit la parole :

« Bon alors, Lena ? »
« Quoi Lena ? Tu ne me demandes rien sur Harrison ? »

Un bref instant, le regard de la sorcière s’assombrit, et elle répliqua :

« Non, je m’en fous de lui. Mais je me fiche bien moins de ta fiancée. »
« Tu as pris quoi, au juste, là ? On n’est pas fiancé, tu es malade. »
« C’est cela, ouai. Arrête un peu de me prendre pour une conne, et elle aussi par la même occasion, ok ? Ca crève les yeux que vous êtes raides dingues l’un de l’autre. Alors soit, tu te bouges et tu t’engages une bonne fois pour toute, soit tu lui fous la paix. Je suis super sérieuse Abell. Tu vas te décider, et ce sera ce soir. »

Abell n’y était pour rien, il était simplement venu parce qu’il s’inquiétait (et Lexy n’était pas franchement innocent dans cette affaire), pourtant, la rouquine s’enflammait.

« Tu crois quoi exactement ? Lena a le droit d’être heureuse ! J’en ai franchement ras le cul des petits enf*irés dans ton genre, qui se payent une gonzesse quand ils en ont envie, qui se vident les c**illes quand ils en ont besoin, sans autre considération. Lena est dingue de toi, et si toi, tu ne l’aimes pas assez, alors tu dégages, vite fait bien fait, et tu la laisses vivre sa vie, une bonne fois pour toute, sinon, je te jure que tu le regretteras. »

Pour que la rouquine en arrive à de tels propos, c’était qu’elle avait vraiment forcé les doses, elle n’avait jamais été adepte ni des menaces, ni des grossièretés. Pourtant, là, tout s’échappait, sans qu’elle ne maîtrise plus rien. Elle se sentait comme au-dessus de tout cela, c’était comme si elle n’était plus vraiment elle. La drogue qui coulait dans ses veines lui donnait ce sentiment indomptable, celui d’être plus forte, plus belle, invincible… Comme si elle pouvait tout faire rien qu’en le désirant. La rouquine s’était relevée et avait entraînée Abell jusqu’aux toilettes. Fermant la porte derrière eux, elle plongea son regard dans celui du sorcier, elle sentait l’alcool, le tabac et avait les yeux noirs de haine. Plaquant Abell contre le mur, elle murmura :

« Tu as cinq secondes. Tu retournes la voir, et tu lui avoues tout, ou tu te casses définitivement. »
« Keira… Tu dois te reposer. »
« NE ME DIS PAS CE QUE JE DOIS FAIRE OU NON ! »

Les larmes coulaient à présent sur ses joues, sans qu’elle ne le réalise, et elle souffla, comme prenant soudainement conscience de sa souffrance :

« Je t’en prie, ne la brise pas comme il m’a brisée moi… »

La main d’Abell se glissa dans les boucles emmêlées de la sorcière et il l’embrassa doucement sur le front :

« Rentre avec moi. »
« Non. »

Il demeura immobile, impuissant. Et finalement… Après avoir longuement hésité, il souffla :

« Tu as raison. Pour Lena… »
« Alors vas la retrouver. »
« Je peux pas te laisser là. »
« Si, tu peux. Je te tue si tu ne vas pas la rejoindre dans deux minutes. Je suis sérieuse, Abell. »

La lame semblait sortir de nulle part, mais elle était pourtant là, dans la main de la sorcière. Abell n’aurait jamais cru que Keira en arriverait à ce stade là. Les mâchoires serrées, il réfléchit à la meilleure attitude à adopter, et finalement, il souffla :

« J’y vais… Mais avant, je veux te voir rejoindre Lexy… »

Elle renifla, froidement, et lâcha le couteau qui tomba dans un bruit de ferraille à terre.

« Bien. Mais si tu m’as menti, si tu la trahis, je te jure, que tu le regretteras. »

Elle n’était pas du tout dans son état normal, c’était évident, et Abell préférait ne pas trop la contrarier… Quant à Lena, il avait compris, qu’il devait la voir, elle aussi (pas pour les mêmes raisons que celles qui l’avaient poussé à venir ici voir Keira). Il raccompagne la rouquine vers Lexy qui la prit dans ses bras, la laissant pleurer tout contre lui, tandis qu’Abell s’éclipsait discrètement.

*Keira & Adam*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Adam
Personnages concernés
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG-13
Thème (numéro et nom) : 29 - Le bruit des vagues
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 791

Quatre mois… Cela faisait quatre mois qu’Harrison l’avait abandonnée. Keira avait retrouvé un train de vie ‘presque’ normal. Elle voyait souvent ses amies : Heaven avec qui elle discutait de tout et de rien, avec qui elle dévalisait les magasins. Lena qui préparait ses fiançailles, pour le plus grand plaisir de la rouquine, ainsi qu’Abell qui était aussi heureux qu’angoissé, ce qui n’était pas sans amuser quelque peu la jeune femme. Elle avait cessé de fréquenter Lexy. Ils se voyaient toujours, mais ne couchaient plus ensemble. Ou plus autant qu’avant en tout cas. Elle n’avait plus jamais revu Harrison depuis cette dernière entrevue, et souhaitait ne jamais le croiser. Keira commençait à remonter la pente, tout en douceur. Elle se droguait un peu moins, bien qu’elle ait des périodes à vide où elle éprouvait le besoin de reprendre, juste pour oublier, le temps d’une prise…

Ce soir là, elle allait à une fête organisée sur la plage. Il avait fait chaud la journée, et l’eau, bien que demeurant bien froide attirait quelques personnes, tandis que d’autres buvaient sur la plage de galet. La fête bâtait son plein, la musique était forte, crachant ses basses sur les vagues, cachant leurs fracas sur les rochers. Keira n’avait rien pris ce soir là, ce qui ne l’empêchait pas d’avoir l’air d’être sous ecsta. Elle se trémoussait sans la moindre gène, sur la musique, et montait même chanter de temps à autres, sous les acclamations hystériques de la foule. Elle avait le sens du spectacle, ça, on ne pouvait pas lui retirer, et elle avait le mérite de distraire. Passé deux heures du matin, elle s’était calmée cependant. Elle s’était placée un peu à l’écart, et ses prunelles finirent par tomber sur un jeune homme qu’elle avait déjà croisé à diverses reprises au cours de la soirée. Elle décida de le rejoindre, souriante, elle se plaça face à lui :

« Salut bel inconnu ! Tu es seul ce soir ? »
« Oui, et non. »

Elle arqua les sourcils :

« Hum, tu peux développer ? »
« Si tu parles de fille, je suis seul ce soir, mais sinon, je suis venu avec des potes. »

Keira recouvra le sourire en moins de deux secondes :

« Alors je peux peut-être envisager de t’enlever ? Ca te dit une balade ? Juste toi et moi. »

Oui, elle était directe, elle l’avait toujours été. Il eut un sourire, sembla hésiter un instant, puis finalement, dans un haussement d’épaules, répondit :

« Pourquoi pas ? »

Elle sourit à son tour, lui saisissant la main et l’entraînant un peu plus loin. Plus ils marchaient, plus le bruit des basses s’éloigna, laissant place au murmure des vagues caressant leurs pieds. Keira se sentait mieux. Elle n’avait jamais été vraiment ‘bien’ depuis qu’elle vivait cette vie… mais elle s’était déjà sentie tellement plus mal qu’au fond, elle s’estimait être heureuse, là, déjà. Doucement, elle ferma les yeux, se laissant transporter par la douce musique de la mer, tandis qu’elle évoluait dans son monde. Tout aurait pu être terriblement romantique… mais elle ne rêvait plus de romance. Elle ne voulait plus de poésie, plus d’amour. Elle avait simplement cessé d’y croire. Elle avançait, au jour le jour, prenant ce que la vie lui offrait, n’attendant rien plus en retour. Elle ne voulait plus être déçue. Finalement, ils s’assirent par terre, et Keira s’allongea pour observer les étoiles qui brillaient au-dessus d’eux :

« J’aime bien, ce calme… Juste le bruit des vagues, et nous… »

Sans se tourner vers lui, elle s’enquit :

« Tu t’appelles comment ? »
« Adam. »

Elle s’était alors redressée, plongeant ses prunelles dans celles du jeune homme, elle souffla :

« Enchantée Adam, moi c’est Keira. »

Et sans plus hésiter, elle joignit ses lèvres à celles du prénommé Adam, l’embrassant avec une douceur certaine. Il lui rendit son baiser, caressant doucement son dos, la faisant frissonner de plaisir. Les yeux clos, elle serra d’avantage son corps contre celui du jeune homme, pour finalement, l’allonger à même le sol, se plaçant au-dessus de lui, souriante. Ils n’allaient pas aller plus loin ce soir là. Ils se contentèrent de s’embrasser un long moment, juste là, sur cette plage déserte, où seul les vagues les surprirent, glissant le long de leurs jambes et les obligeant, finalement à s’éloigner, dans des éclats de rire. Alors qu’ils se disaient au revoir, il souffla :

« Te reverrais-je ? »

Keira avait caressé sa joue, doucement, avec une tendresse dont elle ne se savait plus capable :

« Non. J’en doute. »

Elle s’éloigna alors, doucement, mais sûrement. Mieux valait ne plus rêver, ne plus croire. Elle ne voulait pas souffrir, ni faire souffrir.

*Keira & Harrison*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Harrison
Personnages concernés
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG
Thème (numéro et nom) : 15 - Le bleu le plus pur
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 657


Assise là, face à la mer, Keira plongeait son regard dans le bleu infini qu’était l’horizon. Ciel et mer se mélangeaient dans une douce lumière bleutée. Elle avait fini de jouer. Elle était fatiguée. Lena allait bientôt épouser Abell, Rowen avait épousé Michael le mois précédent… Et tout semblait allait bien pour tout le monde… Tout le monde sauf elle. Sans qu’elle ne sache se l’expliquer, elle sentait l’univers s’effondrer sous elle, quelque soit ses gestes, ses pas… Elle échouait systématiquement. Rien ne pouvait y faire. Elle avait perdu confiance en elle. Elle ne croyait plus en rien. Seule sa douleur avait une place constante dans son existence. Le temps avait passé, et elle était fatiguée de mentir. Sourire, faire comme si tout allait bien alors qu’en réalité, plus rien n’allait depuis des années… Tout avait commencé à déraillé quand elle avait quitté Liam. C’était sûrement la bêtise qui avait poussé son karma dans la mauvaise direction. Et quoiqu’elle fasse, elle était perdue à présent. Un sourire lui échappa, ses jambes pendant dans le vide, elle ne pouvait détacher son regard de l’horizon, comme si ce dernier pouvait lui donner une réponse… Le moindre espoir…

……………….

Harrison avait longuement discuté avec Abell… Il avait voulu retrouver Keira, après, mais il avait systématiquement échoué. Elle était systématiquement partout et nulle part à la fois. Les rares fois où il la retrouvait, elle s’échappait, plus rapide qu’un guépard, plus glissante qu’un poisson dans l’eau. Il ne savait pas si c’était voulu ou si c’était simplement lié à sa personnalité instable, mais il n’arrivait jamais à la rattraper à temps. Il avait presque fini par se faire une raison… Jusqu’à ce qu’il la trouve là. Ses longs cheveux roux volaient, portés par le vent glacé en provenance de la mer du Nord. Elle ne l’avait sûrement pas remarqué, elle regardait à l’opposé, en direction de l’étendue bleue, pure, que formaient la mer et l’horizon. Il hésita un instant. Cela faisait déjà quelques mois… Elle avait peut-être refait sa vie… Ou elle le détestait… (Ou les deux ?). Il avait pourtant tellement envie de la rejoindre, là, tout de suite maintenant… Après une ultime seconde d’hésitation, il se lança. Rejoignant la jeune femme, il posa doucement sa main sur son épaule. Lorsqu’elle se tourna vers lui, ses yeux, plus bleus que le ciel ou la mer qui s’étendaient devant eux étaient remplis de larmes. Cette seule vision lui coupa le souffle. D’un murmura, il l’appela, doucement :

« Keira… »

Elle ne cilla pas, se contentant de l’observer, le regard trouble, quelques larmes glissant sur ses joues roses. Serrant la mâchoire, il chassa doucement les larmes, d’un doux mouvement de la main, alors qu’elle demeurait parfaitement immobile, presque impassible (si on oubliait ses larmes).

« Excuse-moi… »

Sans pouvoir résister une seconde de plus, il l’embrassa doucement, mais ce fut elle, qui le repoussa cette fois. Pleurant de plus belle, elle renifla, et souffla :

« Non… »

Désemparé, il resta à distance, sans vraiment comprendre… Ni même savoir que faire. Ses yeux étaient plus bleus encore alors qu’ils déversaient un torrent de larmes sur ses joues glacées. Il avait tellement envie de la prendre dans ses bras ; s’excuser… Encore et encore, jusqu’à ce qu’elle le pardonne, jusqu’à ce qu’elle revienne.

« Excuse moi… Je t’en prie, j’ai fait… J’ai été nul. Vraiment. Abell m’a parlé et j’ai… J’ai vraiment m*rdé. »

Reniflant, elle répliqua :

« Oui. Oui tu as m*rdé Harrison. Et non, je ne te pardonnerais pas. »

Elle se leva et le laissa là, désemparé, tandis qu’elle s’enfonçait dans un brouillard de sentiments, laissant derrière elle celui qui faisait si douloureusement battre son cœur. Chacun de ses pas lui coutait de douloureux efforts, mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait plus. Faire confiance, pardonner, se dévoiler… S’ouvrir lui était devenu impossible. La peur d’être blessée l’avait renfermée plus qu’elle ne l’ avait jamais été auparavant.

*Keira & Harrison*

Titre : Amour infini (suite)
Couple : Keira & Harrison
Personnages concernés Lena et Abell
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : Liens
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Suite !
Mots : 960

Trois semaines s’étaient écoulées depuis qu’Harrison avait revu Keira. Depuis qu’elle l’avait rejeté. Mais il ne voulait pas s’admettre vaincu et ne voulait plus l’abandonner. Il l’avait déjà fait une fois, et il ne comptait pas réitérer. Aussi le jeune homme avait dû mettre sa fierté de côté pour demander de l’aide à son meilleur ami. Il était avec Abell et Lena qui étaient officiellement fiancés à présent. Lena observait Harrison de travers, tandis qu’il expliquait sa position, elle soupira :

« Si tu avais été sage dès le début, tu n’en serais pas là. »
« Ca je le sais bien, merci de me le rappeler Lena, mais je ne peux pas revenir en arrière, sinon je l’aurais déjà fait. »

La brune haussa les épaules :

« Tout ça juste pour te dire que tu ne devrais peut-être pas t’attendre à des miracles. »

Harrison fronça les sourcils :

« Elle a quelqu’un d’autre ???? »
« Qu’en sais-je… »
« A d’autres ! Vous êtes super copines ! Tu peux bien me le dire, tu le sais forcément. »

La brune esquissa un sourire :

« Oui, je le sais. Et comme tu l’as souligné on est super copines, donc ne compte pas sur moi pour te déballer ce qu’elle me confie. Sur ce… j’ai des employés à aller gérer, moi. On se voit demain Abell ? »
« Oui, bon courage pour ce soir. »

Debout, la jeune femme embrassa son fiancé et quitta les deux amis, sans montrer le moindre sentiment. Puis elle sortit du café et prit son téléphone et appela sa meilleure amie qui répondit presque instantanément :

« Lena ? »
« Sois pas si stressée, Keira, il est dingue de toi, je te dis… »
« Mais… Enfin… »
« Aller, va on se voit dans vingt minutes, je vais me changer et je suis là. A tout de suite. »

L’ex mannequin esquissa un sourire. Ha ces deux là, franchement. Laissant à Abell le soin de s’occuper d’Harrison, elle rentra chez elle se passer une tenue plus appropriée et rejoignit Keira quelques temps plus tard. La jeune femme avait rapidement trouvé la rouquine qui l’attendait. Elle la rejoignit en quelques enjambées et la serra dans ses bras, tandis que Keira s’inquiétait :

« Je ne sais pas si c’est une si bonne idée que ça, finalement, tu sais… je crois que je ferais mieux de rentrer. »
« C’est ça ouai. Et passer, encore une fois, à côté d’un gars que tu aimes sincèrement et qui te le rends bien ? Ok, Harrison est pas forcément toujours facile à vivre, il est un peu bizarre, mais bon qui suis-je pour dire ça, alors que je suis avec Abell, hein ? »

Keira pouffa et répliqua :

« Abell n’est pas un connard, lui. »
« Harrison non plus et tu le sais très bien. Il a fait une erreur. Tu en as fait combien, des erreurs dans ta vie, Keira ? Rappelle le moi ? Je crois qu’à côté de toi, Harrison est plutôt un enfant de cœur, non ? »

La rouquine se mordilla la lèvre. Lena avait raison, évidemment… Elle avait fait tellement de mauvaises choses, dans sa vie… mais on lui avait toujours pardonné, et pourtant, elle n’était vraiment pas fière d’une grande partie de ses bêtises. Alors qui était-elle, franchement, pour juger Harrison sur une seule de ses erreurs ? Certes, elle avait souffert, mais n’avait-elle pas fait souffrir ses amis, elle aussi ? Lena sourit en voyant son amie en pleine réflexion. Et alors qu’elle apercevait Abell arriver en compagnie d’Harrison, la jeune femme sourit et déposa un baiser sur le front de son amie :

« Maintenant, je te laisse faire. Et si tu ne te sens pas prête, ne te prends pas la tête. Mais essaie de bien réfléchir avant de prendre ta décision, ok ? »

Keira avait envie de retenir Lena, qu’elle reste pour la soutenir, mais… C’était impossible, et surtout inutile… Aussi se contenta-t-elle de hocher doucement la tête, le souffle coupé, sans parvenir à parler. Harrison et Abell les avait rejointes, et Lena prit la main d’Abell pour partir, tandis qu’Harrison se retrouvait face à cette situation imposée. Gêné, il ne savait que dire, et finalement, il demanda doucement :

« C’est toi qui a demandé à Lena ? »
« Non… »

C’était une idée de Lena, ça… Keira n’aurait pas osé. Et alors qu’ils se trouvaient face à face, aucun d’entre eux ne sut que dire. Et finalement, ce fut la rouquine qui craqua en premier, à peine eut-elle levé le menton et poser son regard sur son ex petit ami, quelques secondes lui suffirent pour éclater en sanglot, son cœur pleurant enfin toute sa douleur :

« Tu me manques tellement… »

Rapidement, presque mécaniquement, les bras d’Harrison se glissèrent autour de la jeune femme et l’attirèrent tout contre lui, sentant même quelques larmes couler de ses yeux à lui alors qu’il réalisait, enfin, le lien qui els unissait. Il différait peut-être dans les grandes lignes de celui qui unissait Lena à Abell ou encore à Keira… mais au fond, n’était-ce pas ça ? Ce qui comptait le plus ? L’amour ? Un lien puissant, troublant, aussi beau que douloureux… Ils avaient cru que ce serait facile. Harrison l’avait cru, en tout cas. Mais l’amour c’était tout sauf évident. C’était un combat au quotidien, et c’était le plus beau des liens qui puisse unir deux êtres ensembles… Doucement, leurs lèvres se rejoignirent dans un premier baiser annonçant leur nouvelle relation. Et cette fois, il était hors de question de perdre. Les mots étaient inutiles. Ils se comprenaient l’un et l’autre et tout cela leur suffisait amplement.


-TERMINE-

*Keira & Abell*

Titre : Une nouvelle vie commence
Couple : Keira & Abell
Personnages concernés
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : " Dites aaaaaaaah "
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : One shot, Abell et Keira ont la trentaine et sont en couple depuis huit ans.
Mots : 635

« Abell ? »
« Oui ? »
« Tu peux me faire une promesse ? »

Le jeune homme cessa de reprendre ses photos de la journée pour regarder sa compagne, qui était assise à quelques pas de lui à peine. Ses cheveux roux étaient remontés en un chignon tout fou, du quel s’enfuyaient de multiples boucles de feu, et elle était souriante, calme… Bref, rien que justifie d’enclencher une réaction d’urgence, de prime abord. Le jeune homme se mit à sourire et répondit par l’affirmative :

« Ca dépend, c’est dangereux pour moi ? »
« Pas du tout. C’est juste pour me rendre un service. Et c’est très important. »
« Bon, alors oui je peux t’en fais une… Qu’est ce que tu veux ? »

La rouquine répondit, toujours avec calme :

« Surtout, promets moi de ne pas paniquer mon chéri… »
« Pourquoi ? »
« Abell… »
« Pourquoi ? »
« Roh, tu es chiant à la fin ! J’ai perdu les eaux.
« Ha, tu as… TU AS QUOI ???? »

Rapidement, l’expression calme et assurée du jeune homme s’envola rattrapée par l’angoisse et le stress :

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!! MON DIEU MAIS… VITE !!! »

Keira n’eut guère le temps de protester puisque déjà, Abell s’affolait à tout va.

« Où est le sac ??? Tu as bien ton sac pour la maternité ? »
« Dans la chambre… Mais arrête de t’angoisser, tu m’angoisses ! »

Keira avait bien mieux suivi els cours de préparation à l’accouchement que son compagnon, c’était évident, le laissant s’emballait, courir, hurler, elle soupira, et le regarda quitter l’appartement qu’ils partageaient depuis presque huit ans, à présent, le sac de la maternité sur l’épaule… Quelques secondes plus tard, la porte se rouvrit, et Keira soupira :

« Tu m’as oublié. »
« Eu… Ouai… »

Alors qu’il affichait un air tout penaud, elle se mit à rire :

« Tu es trop bête. On a le temps, ça va aller, aide moi juste à aller jusqu’à la voiture, ok ? »

Ils rejoignirent donc le véhicule et Abell prit le volant, filant dans les rues de Londres en direction de la maternité. Là, tout s’emballa. Keira partit et il tenta de suivre le rythme. Pas évident de ne pas se sentir ‘de trop’… Ce n’est que plus de vingt heures plus tard que l’accouchement débuta ‘vraiment’. Abell était sans doute le plus inquiet des deux, serrant fort la main de sa compagne, il s’écriait :

« Vas y pousse !!! Pousse !!!! »

La sage femme qui suivait Keira depuis quelques temps maintenant soupira :

« Certainement pas, c’est trop tôt pour pousser… »

Abell se reprit donc :

« Surtout ne pousse pas… »
« Abell, mon cœur, tu peux cesser de me hurler dans els tympans, je te jure que c’est particulièrement désagréable… »

La suite fut à la fois rapide et lente… très rapide et très lente. Abell se sentait angoissé, mais tout se passa très bien et finalement, ils purent prendre leur enfant dans leurs bras. La rouquine était fatiguée mais immensément fière de son petit bout de chou qui reposait dans les bras d’Abell. Le cri qu’il avait poussé, ce cri de vie, elle tait persuadée que jamais elle ne saurait l’oublier… Doucement, Abell chuchota :

« Je suis si fier de toi, ma chérie… »

Il déposa ses lèvres sur les siennes, avec beaucoup de tendresse et de douceur, et lui donna l’enfant qu’elle porta délicatement dans ses bras. Leur fille était la plus belle de toute, évidemment. Ils l’admiraient comme si elle était la première merveille du monde, que rien ne sache égaler ni dans ce monde ni dans aucun autre. C’était le début d’une nouvelle vie qui démarrait pour chacun d’eux.



-TERMINE-

*Keira & Harrison*

Titre : Tomorrow When the war began (1)
Couple : Keira & Harrison
Personnages concernés : Linoah, Adam, Emma, Jenson, Corey et Rory
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG
Thème (numéro et nom) : De bonne humeur
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun, ça se passe après !
Cadre (époque et lieu si besoin) : Série de fic issue du film 'demain quand la guerre a commencé'. Tous les personnages sont des adolescents de 17 ans qui vont en classe ensemble (Corey a un an de moins que les autres). Ils entrent tous (excepté Corey donc) à l'université à la rentrée prochaine et vont partir un week-end en randonnée...
Mots : 2 543 mots



Tout a commencé avec Emma. Quand elle m’a appelée, je venais de finir de réparer mon vélo. J’ai lu son sms, tout en buvant de l’eau avec avidité. Il faisait particulièrement chaud ces derniers temps, il fallait dire que le soleil tapait bien les étés. Essuyant la sueur qui perlait sur mon front d’un mouvement du poignet, je lui répondais que j’arrivais, juste le temps de prendre ma douche avant. Une fois rafraichie, j’empruntais le petit raccourci qui menait chez Emma. Je la retrouvais chez elle, comme convenu et la serrait dans mes bras. Nous montâmes les escaliers qui menaient à sa chambre et elle ferma la porte pour qu’on soit bien en paix, juste toutes les deux.

« Ca y est… On l’a fait. »
« Quand ? Où ??? C’était comment ? »
« Hier soir, Jenson m’a ramenée chez moi et puis… voilà. Je me sens… Différente. Une vraie femme, maintenant. Et j’ai eu une idée. On va bientôt rentrer à la fac, et je pensais que ce serait vraiment bien si on pouvait partir camper, juste un week-end. On prend la route et va plus loin qu’on n’est encore jamais allé ! C’est le moment ou jamais, Linoah, après ça va être mort, on va tous partir à des endroits différents… »
« Tu as raison ! Je vais en parler à mes parents. »

…………

Les négociations furent assez difficiles. Mes parents acceptaient de me laisser partir camper avec Emma et Jenson, mais à plusieurs conditions. On devait être assez nombreux. Corey était de la partie, évidemment. Avec Emma on avait rapidement pensé à Rory qu’on connaissait depuis toujours. Elle était sympa, et on s’entendait bien toutes les trois. Rory avait été mon binôme en chimie en première année de lycée… Nous étions donc cinq. Alors qu’Emma et moi étions affalées sur mon lit, nous cherchions qui inviter d’autre :

« Il nous faudrait quelqu’un de drôle… Avec qui on ne s’ennuiera pas… »

Nous nous fîmes face dans une parfaite synchronisation et lâchâmes en chœur :

« Harrison ! »

Il accepta de se joindre à nous avec plaisir, ce qui n’avait rien d’étonnant. Harrison était le genre de mec gentil, mais qui aimait particulièrement bouger. Il ne tenait pas vraiment en place. Il était toujours le premier sur place pour faire les plus grosses c*nneries, mais n’avait pas du tout mauvais fond. Nous étions six à présent. Alors qu’on parlait ensemble, Harrison, Jenson, Emma et moi, ce fut Harrison qui lâcha :

« On devrai proposer à Keira Williams, qu’est ce que vous en pensez ? »
« Sérieusement ? Tu crois que c’est son genre ? »
« Ben on verra bien si c’est le cas quand on lui aura demandé. »
« Ca marche. »

J’appelais donc Keira qui était en train de se faire faire un soin chez l’esthéticienne. Keira était la jolie rousse au corps de rêve du lycée. J’étais persuadée qu’elle collectionnait les mecs comme d’autres envisage de collectionner les pièces, ou les timbres… Mais elle était adorable. Superficielle, mais très gentille.

« Salut Keira ! Je pensais qu’on pourrait aller camper, ce week-end, on organise ça avec Emma, tu serais de la partie ? »
« Oh, doux Jésus ! Vous voulez que je vienne ? »

Keira, était la seule personne âgée d emoins de soixante à dire doux jésus de toute la ville (et peut-être même de l’Australie). J’entendis son rire de l’autre côté du fil, tandis qu’elle s’enquerrait :

«Non, pas vraiment, mais les parents pensent qu’on devrait demander à quelqu’un qui un peu la classe… »
« Oui, pour remonter le niveau de notre groupe de plouc consanguin ! »

Emma et moi plaisantions, évidemment. J’avais mis le haut parleur, de façon à ce qu’Emma puisse entendre et répondre. Nous adorions Keira, elle vivait en ville et était vraiment adorable.

« Attends, je demande à maman. »

Deux minutes plus tard, nous étions sept. Le soir, je téléphonais à Adam. Il était avec moi en cours de Géographie, l’an dernier. Il m’avait toujours plu, mais je n’avais jamais osé lui proposé qu’on sorte ensemble. Il était toujours tellement occupé, aussi. Il travaillait dans le restaurant de ses parents, aidant en cuisine, au service, à la plonge… Il avait peu de temps de libre. Et puis bon, fallait dire les choses comme elles étaient aussi : j’étais trop timide. Pourtant, ce soir là, j’ai fini par lui téléphoner :

« Eu, salut Adam ! C’est Linoah ! Je ne sais pas si tu voies qui je suis… Eu on était ensemble, à côté même, en géographie l’an dernier… les cheveux longs, châtain foncés, les yeux marrons…»
« Je sais qui tu es Linoah… »
« Ok, eu… Ben je me demandais si tu serais intéressé, parce qu’on va camper, vers l’Enfer avec des amis ce week-end et du coup, je pensais te proposer, enfin, bref, je te propose si tu as envie de venir avec nous ? »
« Bien sûr, ce serait sympa… »

J’avais tellement du mal à y croire que je lâchais, impressionnée :

« Sérieux ? »
« Ben oui. »
« Oh, ben c’est super cool alors !!! On part demain vers 8h ! »
« Ca marche alors, tu peux me sms toutes les infos, là je dois retourner aider en cuisine. »
« Eu ben ok, je te sms alors ! A plus ! »
« A plus Linoah. »

Alors que je raccrochais, le cœur battant à tout va contre ma poitrine, je me sentais surexcitée. J’appelais immédiatement Emma pour le lui dire. Elle s’enthousiasma pour moi et le lendemain, nous partions. J’avais réussi à convaincre mon père de me laisser conduire sa voiture, dans laquelle nous passions tous. On allait aller aussi loin que possible en voiture et après, on continuerait à pied. Mon père avait insisté pour que je sois la seule à conduire. C’était sa seule condition, alors j’avais accepté le marché, évidemment. Je me concentrais sur la route, nous suivions des chemins. Les sacs étaient entassés à l’arrière, et Harrison, au fond, s’amusait à charier Keira qui avait le mal de transport, juste devant lui.

« Ben alors Keira ? Tu es toute pâle ! Ca va aller ? Tu ne l’as pas un peu en travers de la gorge là ? Genre une bonne envie de tout rendre d’un coup ? »

Les grimaces de la petite bombe du jour étaient assez évocatrices et je me contentais de prier pour qu’elle épargne la voiture. A peine fûmes-nous garer qu’elle se jeta hors de l’habitacle pour rendre son petit déjeuner sur le bas côté sous les éclats de rire d’Harrison. Pendant que Keira récupérait, Jenson, Emma, Corey et moi sortions les sacs du coffre. Ce fut Jenson qui se retrouva avec celui de Keira.

« Mais c’est quoi ce délire ???? Il est à qui ce sac ? »
« C’est le mien ! »
« Mais enfin, tu as mis quoi dedans ? »

Emma s’était approchée, et observait la chose (monstrueuse) avec consternation. Elle finit par ouvrir le sac et s’exclama :

« Non mais je rêve ! Du maquillage ?? Keira ! »
« Ben quoi ? On ne sait jamais qui on peut croiser. »

Je ne pu que rire en regardant Keira remettre dans son sac tout ce qu’elle avait apporté et qu’Emma avait sorti de son sac avec consternation. Rory qui observait elle aussi la scène sourit :

« Laisse la faire ce qu’elle veut Emma. De toute façon, c’est elle qui va le porter, elle y met ce qu’elle veut. »
« Merci Rory ! »
« Eu… mais de rien. »

La rouquine remit tout en place (maquillage et pantoufles rose duveteuses compris), et finalement, la radonnée débuta.

…………


On marcha pendant plusieurs kilomètres. La route ne fut pas toujours évidente, mais nous nous en sortîmes plutôt bien, malgré les craintes de Keira à chaque dénivelé trop important et une chute mémorable d’Harrison souhaitant en mettre plein la vue à tout le monde. Lorsque l’on parvint à l’enfer, c’était bien plus magnifique encore que ce à quoi nous avions pu nous attendre. Je me laissais tomber par terre avec Rory et Keira, tandis qu’Harrison se jetait sous un filet d’eau fraiche qui coulait dans un petit lac se trouvant juste là. Adam partit chercher du bois avec Jenson pour faire un feu nous autres installâmes le camp pour ce soir.

La soirée se passa autour d’un feu de camp chaleureux. Emma était dans les bras de Jenson, souriante, tandis qu’Harrison charriait Keira qui riait aux éclats. J’observais tout ce petit monde, réunit ici… Et Rory qui était en face d’elle moi m’offrit un sourire entendu. Tout se passait vraiment bien. Exactement comme je l’avais prévu à la base et ça m’enchantait. Nous nous endormîmes tard dans la nuit, tous réunis ensemble.

Le lendemain matin, nous nous séparâmes un peu. Jenson et Emma s’étaient trouvés un coin tranquilles pour être tous les deux, Rory prenait des photos, Corey cassait du bois, Adam lisait, allongé au bord de l’eau. Harrison était introuvable, mais le connaissant, il devait encore faire des co**ries quelque part. Keira et mois étions assises à l’ombre, et discutions. J’étais plutôt surprise, on venait de parler de garçons… Sujet sur lequel je la pensais très au point…

« Attends, mais tu n’as jamais eu de petit ami ? »
« Ben non, et puis c’est pas si étonnant que ça… »
« Attends, mais je te trouve magnifique Keira ! »
« Non, ça ne risque pas. Ma mère, elle, est magnifique… mais moi ? J’ai porté un appareil pendant deux ans, tu ne te rappelles pas ? Et j’ai toujours des lunettes. Mais tu sais… Je suis sûre qu’un jour, un garçon voudra bien sortir avec moi. Je ne sais juste pas quand, ni qui… Et c’est ça qui est excitant. »
« Les garçons sont des c*ns. »
« Mais ils sont drôles. »

C’est à cet instant précis qu’Harrison décida d’intervenir. Debout, sur un énorme rocher, non loin de nous, il se mit à hurler, un peu à la façon ‘homme sauvage’ :

« Ohé !!!Ohéohé !!!! C’est qui le boss ????? »

Je soupirais tout en notant le sourire de Keira et nous décidâmes de nous lever et de rejoindre le camp. Nous nous couchâmes plus tôt ce soir là, la fatigue retombant après l’excitation. Au cours de la nuit, nous fûmes réveillées, Rory et moi par des bruis d’avions.

« Qu’est-ce qui sent comme ça ? »
« Du kérosène… »
« Quoi ? »
« Il y a plein d’avions de l’armée de l’air qui nous passe au-dessus… »

Nous les contâmes, intriguées, mais finîmes par nous rendormir, épuisées. Le lendemain, Rory et Keira restèrent ensemble, au camp, pendant que Jenson et Emma disparaissaient encore dans leur coin. Corey et Adam péchaient et Harrison et moi partîmes chercher d’autre bois.

« Linoah ? »
« Hum ? »
« Dis, qu’est ce que tu penses de Keira ? »
« Ben je l’adore, tu le sais bien. Je trouve que cette fille est absolument parfaite. »
« Elle doit me prendre pour un gros nase… »
« Je ne pense pas qu’elle te déteste. »
« Ouai, mais tu as vu où elle vit ? Elle est dans une baraque immense… Elle parle comme les gens de la haute… Elle doit me prendre pour un pauvre looser, moi avec la petite famille de paysans… je fais pecno à côté d’elle ! »

Après un instant, je haussais les épaules :

« Ben, tu n’as qu’à l’inviter à sortir ? »
« Mouai… je ne sais pas. Ce genre de fille doit avoir un tas de mecs à ses pieds… »

Harrison haussa les épaules et continua à marcher, sans aborder le sujet une nouvelle fois. Nous rentrâmes au camp finalement avec notre bois et mangeâmes les poissons qu’avaient pêché Corey et Adam le matin même. L’après midi annonça le temps des jeux. Nous avions pris un ballon et fîmes une sorte de football américain croisé avec du handball dans le lac. Keira s’abstint de jouer avec nous, et Rory se déchaina. Le soir, nous étions tous exténués par cette nouvelle journée passée au grand air, nous parlâmes des avions que nous avions vus Rory et moi la veille.

« On est tellement loin de tout ici… Si ça se trouve c’est al troisième guerre mondiale et on ‘nest au courant de rien… »
« C’est ça Emma. »

Jenson sourit et l’embrassa doucement. Nous allâmes nous coucher rapidement et nous endormîmes tous rapidement. Le lendemain, sur les coups de dix heures, un hurlement nous fit tous sursauter. Alors que nous étions tous occupés à glandouiller dans notre coin Jenson s’était levé d’un coup :

« Il y a un serpent !!!! Juste là !!! Dans mon sac de couchage ! »
« Sérieux ? »

Harrison s’était approché et avait prit deux branches pour saisir le sac et le secouer. Rory riposta, alors que le sac s’avançait dangereusement vers elle :

« Mais fais gaffe ! »

Et finalement, le serpent quitta le sac de couchage. Je ne sais pas qui cria le plus fort entre Keira et Emma. La première s’était jetée dans le lac, et Harrison tentait de tuer le serpent sans grand succès, quand il s’approcha de moi. Effrayée, je reculais et tombais et un violent coup de bâton immobilisa alors l’animal. Adam se tenait juste là, devant moi :

« Ca va ? »

Je hochais doucement la tête et prenais la main qu’il me tendait pour me relever. Keira revenait et Rory l’interrogea alors :

« Mais pourquoi tu es allée dans l’eau ? »
« Ca me paraît plutôt évident ! »
« Ben alors explique… »
« Pour que le serpent ne me morde pas ! »
« Mais les serpentas nagent, Keira. »
« Non. »
« Oh ben si. »
« Mais je vous dis que non ! Les serpents n’ont pas d’écaille ! »
« Ha ouai ? Et les serpents de mer ? »
« Oh… Doux jésus… j’ai failli mourir ! »

Alors que Keira pleurait et qu’Harrison riait avec les autres, je la prie dans mes bras, riant aussi quelque peu :

« Arrêtez, vous êtes méchants... »

Tandis que tout redevenait à peu près calme, Jenson protestait :

« Je ne veux plus dormir là dedans !!! Je refuse ! »
« Tu dormiras avec moi ! »

Emma lui adressa un sourire entendu et l’embrassa doucement, tandis que chacun retournait à ses activités. J’étais avec Adam, Rory et Corey, nous jouions aux cartes, pendant qu’Emma et Jenson pêchaient. Je ne me rendis pas compte, sur le coup que Keira et Harrison n’étaient pas dans le coin. Et puis à dire vrai, pour moi, la première était en train de bronzer, pendant que le second cherchait encore une bêtise à faire… Le soir nous nous endormîmes dans le calme, et dans la pénombre, je ne vie pas le baiser silencieux qu’échangèrent Keira et Harrison avant de rejoindre leur sac de couchage respectif…


- A SUIVRE -