En direction de la cuisine

Il était maintenant quatre heures du matin, j'étais toujours entrain de tenir fermement le bras de Drago et luttais pour ne pas avoir un nouveau vertige. Nous étions loin des toilettes des filles maintenant, nous arpentions les couloirs à la recherche des cuisines. Dans les toilettes je mettais rappelée de là où elle se trouvait, pour être tombée une fois par hasard sur celle-ci je me retourna vers Drago pour je ne sais qu’elle raison et c’est là que je vis une tapisserie que je connaissais bien, pour l’avoir déjà soulevée plusieurs fois, afin de prendre l’escaliers qu’elle cache. J’attirai donc Drago vers celle-ci, pour lui faire découvrir cet escalier caché. Je ne savais pas si il allait prendre le risque de nous engouffrer dans se passage secret, mais en tout cas pour moi ça me semblais plus pratique de le faire. Comme ça nous serions plus vite aux cuisines et une fois là-bas, il pourrait me laisser et lui retourner à sa salle commune, sans avoir aucun remord sur la conscience.

"La troisième marche est cassé donc fait attention", lui dis-je en lui serrant un peu le bras.

"Nous allons arriver directement, dans le grand hall comme ça", dis-je en regardant l'escalier qui était très étroit.

Une partie de moi, espérait qu’on prenne se raccourcit alors qu’une autre partie ne le voulait pas. L’autre partie, voulait rester en compagnie de Drago, mais cette autre partie savait bien que Drago avait une petite amie maintenant et qu’il voulait s’en doute aller la retrouver.

Drago éclaira le passage secret avec sa baguette. Jamais il ne l'avait vu auparavant, mais il ne l'aurait jamais avoué. Il nota quand même dans un coin de sa tête la 3eme marche brisée. Il avança le premier dans le passage, l'escalier était étroit et pentu. Moins pentu que celui de la volière où il s'était fait une belle entorse toutefois.

Ils ne pouvaient pas marcher côte à côte dans le couloir, Drago prit l'initiative d'avancer le premier en prenant soin de ne pas se salir avec les nombreuses toiles d'araignées qui décoraient l'escalier lugubre.

Il descendit les premières marches et se retourna vers Aelita. Elle semblait maintenant presque hésiter à s'engouffrer dans le passage.

*Pourtant c'est elle qui m'a emmené là il faudrait savoir !*

"Dépêche toi un peu !"

L'avantage, c'est qu'ils avaient moins de chance de se faire découvrir dans le passage. L'inconvénient, c'était sale lugubre et ça sentait le moisi...

J'avais laissé glisser ma main dans celle de Drago, celui-ci ne sembla pas s'en rendre compte et commença à descendre les marches. C’est vrai que dans cet escalier personne ne pouvait nous découvrir, alors je mis un pied sur la première marche laissant tomber la tapisserie derrière moi. De juste car un miaulement, se fit entendre, je me plaqua contre le dos de Drago pour ne plus qu’il bouge et moi non plus par la même occasion. Un moment se passa, je soupira et me détacha de Drago pour reprendre notre route, ma main toujours dans la sienne.

"C'est quand même pratique, que Rusard, ne connaisse aucun passage secret", dis-je en souriant.

Drago s'était immobilisé quand Aelita s'était plaquée contre son dos. Il dressa l'oreille et entendit cette saleté de chat miauler et se frotter contre la tapisserie. Puis enfin il partit miaulant toujours comme un instrument mal accordé.

*Quel horrible chat*

Il serra la main d'Aelita dans la sienne pour lui faire signe de reprendre leur route. Mais quand avait-il pris sa main ? Il ne s'en souvenait même plus. Enfin peu importait après tout, il garda la main d'Aelita dans la sienne et ils reprirent leur descente de l'escalier.

*Pansy serait folle*

"Je ne suis pas sûr que Rusard ne soit pas au courant"

Rusard avait cette faculté de se glisser derrière le dos de n'importe quel élève au moment le plus inattendu. En plus d'avoir de communiquer en permanance avec son chat, il devait en connaître un rayon sur les passages de Poudlard.

"Il ne connaît pas assez bien l’école…, oh et puis je vois pas pourquoi je te parle de Rusard avec tout ça, ça nous retarde et mon estomac, se tord dans tout les sens", lui dis-je en lui tenant toujours la main.

Nous descendîmes les escaliers avec précaution pour ne pas les faire grincer et alerter de notre présence. Ma tête tournait tellement fort que je dû fermer les yeux un instant, je n’avais pas sentit Drago ralentir et je le percuta de plein fouet.

"Pardon", lui dis-je en regardant sa nuque, "mais pourquoi tu t’es arrêté ?", demandais-je en regardant par-dessus son épaule.

Il avançait doucement et en regardant bien au sol, c'est sûr, s'il était prisionnier d'un endroit pareil il aurait gagné sa nuit ! Il marchait donc en faisant très attention. Quand Aelita le percuta, il faillit plonger en avant. L'escalier était assez raide et les marches courtes.

*Elle regarde devant elle ou quoi*

Drago s'était rattrappé à une pierre sur le mur et avait laché sa baguette qui était tombée tout en bas des escalier, toujours allumée, mais on ne la voyait presque plus maintenant.

*Mince*

La pierre était si gluante que Drago retira sa main instantanément pour l'essuyer sur sa robe de sorcier avec une grimace de dégoût.

*Iurk, dans quoi me suis-je fourré ?*

"Il n'y a pas que la 3eme marche qui est cassée voilà pourquoi !"

Il n'y avait plus rien pour les éclairer maintenant que la faible lumière en bas.

"Mets tes pieds où je mets les miens"

Il lui tenait toujours la main. De son autre main, il n'osait plus toucher le mur, il mit le bras au dessus de sa tête pour éviter de se prendre les toiles d'araignée dans les cheveux. Le plafond devenait de plus en plus bas. Encore une vingtaine de marche et l'escalier serait fini.

Argus se trouvait dans son bureau, un bureau qui n'était qu'une petite pièce éclairée par une simple lampe à pétrole suspendue au plafond bas. Il y flotte une vague odeur de poisson frit. Des placards en bois s'alignent le long des murs, remplis de dossiers où sont conservés le détail des punitionsqu'il avait infligées aux élèves de Poudlard tout au long de sa carrière. Il était en train à se lamenter sur ses objets de tortures, il commença à les toucher tout en passant devant eux.. c'était pour lui de vraix petits bébés qu'il fallait prendre avec précaution.
Imaginer le malheur un peu si quelqu'un venait à lui détruire ses amour... rien qu'à cette pensée, une frisson parcouru le long du corps de Rusard... Mais il se reprit très vite.. Personne, PERSONNE ne pourrait leur faire de mal.. même pas ses foutu Weasley!!!

"Ah mes doux chéris, un jour, un jour vous verrez, je vous ferais re-marcher.. je vous le promet.. Que c'est triste, de si beaux objets ne pouvant pas exercer leur métier... quel triste sort!!
Si seulement Dumbledore pouvait me laisser un peu les laisser se dérouiller... se serait magnifique.. merveilleux.. FANTASTIQUE"

Rusard était dans son fanatisme, il aurait voulu torturer encore et encore les élèves comme à l'époque. L'idée de faire du mal à ceux-ci le rendait heureux et c'était un plaisir plus que jouissif.
Il se frotta les mains à l'idée d'aller faire un petit tour dans les couloirs pour voir qui oserait le défier dans ses règles. Il était toujours en train de fantasmer sur ses objets quand Miss Teigne vint miauler en entrant dans son bureau. Il allait se lever quand celle-ci monta sur le bureau pour se faire caresser.
Il se dirigea vers elle, et de sa main glaciale et ridée, il passa sur le doux corps de sa chatte. Il glissait tout le long du dos de celle-ci, elle ronronnée de plaisir. Quelle tendre amitié avait-il...
Il avait un sourir niaiseux, mais tendre envers sa chatte et ses petits amours..
Quand Mis Teigne eût fini d'apprécier de temps de douceur venant de son maitre, elle sauta du bureau et se dirigea vers la porte. Quand elle arriva devant celle-ci, elle se retourna et regarda Rusard dans les yeux, et se mit à miauler tout en poussant la porte pour lui laisser la place de re-sortir.

Rusard la regarda d'un air surprit.Il regarda Miss Teigne intensément et reconnue là le fait qu'elle puisse lui montrer un garnement qui se serait égaré dans les couloirs de Poudlard.

"Qui a-t-il Miss Teigne? Un gamin? Un gamin errant dans les couloirs? C'est ça?"

Son sourir ne se fit pas attendre, tout en se frottant les mains avec sattisfaction en imaginant encore un petit enfant entrain de trainer dans les couloirs.. encore une fois il allait pouvoir lui faire perdre des point et surtout, SURTOUT il pourrait le mettre en colle. Quelle joie! Quelle sattisfaction! Quel plaisir! Quelle douce sensation que celle de punir encore un petit vaurien!

Il se hâta donc de prendre une lampe à Pétrole et sa veste.. puis se dirigea vers Miss Teigne.

"Aller Miss Teigne conduit moi à ce petit crétin"

Il se dirigea droit vers les escaliers à grande vitesse, il ne voulait pas rater ça, non pour rien au monde il raterait une tel plaisir.
Il marchait en faisant des grands pas tout en faisant bien attention de ne pas se faire remarquer quand même.
Quand il arriva dans l'un des couloirs qui relié la cuisine au Hall d'entrée, il commença à reniffler pour sentir si un gamin ne rôdait pas dans les parages, puis tout en regardant tout autour de lui avec sa lampe.

"Miss Teigne, alors où il est ce petit voyou?"

Miss Teigne arriva devant de longs escaliers bien sombre suivit de près par Argus.

"Il y a quelqu'un? Montrez vous jeune chenapant!!! Toute façon vous ne pouvait pas fuire l'oeil hagard de Rusard et encore moins l'oeil vif de Miss Teigne"

dit-il en direction des escaliers pour parler aux personnes qui pourrait se retrouver là.
Il avait le bras tendu avec sa lampe au bout de celui-ci, il regardait les escaliers avec un mauvais oeil, puis baissa la tête vers Miss Teigne.

"Miss Teigne, cherche ma belle.. Va le trouver!!!!"

Il commença à monter marche par marche très discrêtement pour remonter jusqu'au fauteur de trouble, celui qui avait osé transgresser les merveilleuses règles. Il allait le payer et très cher!
Il grommela à peine pour que seule Miss Teigne l'écoute.

"Si seulement les escaliers pouvaient eux aussi parler, ils nous diraient tout de suite si quelqu'un était présent! A la place de Peeves, non mais franchement!! Qu'est ce qu'on ne me fait pas faire ici, je vais aller me pleindre envers Dumbledore dès que l'affaire sera résolue!!"

Il montait toujours marche par marche pour ne pas se faire reperer, mais il était en colère contre ce foutu gamin qu'il allait sûrement retrouver et bien vite!

"Montre toi vaurien, ou ma punition sera terrible!!!!!"

Cracha-t-il toujours en direction du sommet des escaliers, malgrès que les escaliers montent en spirale... la lumière éclairait que très peu puisque il ne voyait que les recoins des escaliers, mais quand il arriveré, il ne pouvait pas rater sa proie.

Drago entendit quelqu'un parler dans le couloir, ou plus précisément dans les escaliers qui passaient devant la tapisserie. Il s'immobilisa à nouveau, retenant son souffle. Rusard ! Sa voix était tellement reconnaissable ! D'habitude, Drago aurait été le premier à aller dénoncer un camarade se promenant hors de son dortoir en pleine nuit mais là l'idée de se retrouver face à Rusard ne l'enchantait pas du tout. Surtout s'il devait le séparer d'Aelita : comment se nourrirait-elle ? C'est pas ce stupide concierge crasseux qui lui aurait apporté de quoi manger, au contraire, il serait capable de trouver du plaisir à voir un élève souffrir.

Il leva un doigt vers ses lèvres pour faire signe à Aelita de se taire mais ça n'était pas nécessaire, elle s'était immobilisée comme lui et se taisait. Dans les escaliers le silence était si pesant que Drago avait l'impression d'entendre battre son propre coeur. Puis il songea à la baguette. S'ils bougeaient ils risquaient de faire du bruit, mais s'ils restaient ainsi, Rusard allait peut-être voir à travers la tapisserie l'infime lumière que la baguette projetait.

*Que faire ?*

Ils restèrent là immobiles, il était clair que Rusard ne partirait pas de si tôt, pas tant qu'il n'aurait pas trouvé un élève à punir...

*Bon sang pourquoi Peeves, n’est jamais là qu’en il faut*, pensais-je.

Soudain, un bruit retentit au troisième étages, un cri strident, je me m’y alors à sourire, il n’y a que Mimi pour pousser un cris aussi horrible, puis une seconde plus tard un vase ou quelque chose qui casse venait de se briser.

*Rusard allait s’en aller à coup sûr* pensais-je en regardant la nuque de Drago tout en souriant.

Drago fut parcouru d'un frisson en entendant le cri strident de Mimi Geignarde. Quel cri horrible, pas étonnant que personne ne cherchait la compagnie de cet affreux fantôme...

Il retenait toujours son souffle, mais on entendait Rusard finir de monter les escaliers. Il n'avait visiblement pas vue la tapisserie et s'attendait à coincer quelqu'un en haut probablement.

*La lumière de la baguette*

Drago devait l'éteindre à tout prix ! La baguette était à quelques marches d'eux maintenant. Il entreprit de continuer sa descente, tout doucement pour éviter de faire grincer les marches. Il était parcouru de sueurs froides, il aurait donné beaucoup pour se retrouver au fond de son lit bien douillet à cet instant précis.

Il serrait fort la main d'Aelita, la seule bribe de réconfort dans ce maudit escalier.