Exploration [FINI]

Le coeur de la petite fille commençait à ralentir l'allure... Pendant ces quelques instants qui avaient parus être une éternité à la petite fille, il semblait que toutes ses facultés avaient été perturbées, le coeur s'étant mis à battre plus vite que la normale, la respiration sacadée, les yeux incapables de fonctionner... Tout un ensemble de critères qui pouvaient s'avérer inquiétant, surtout le dernier...
Mais il semblait que quelque chose avait agi, et que toute l'anormalité qui régnait dans la tête de Juliet avait été apaisée par un simple geste qui l'avait fait revenir à la réalité. Un geste, un contact, un peu de douceur dans le chaos régnant jusqu'alors dans l'esprit de la petite fille. Elle s'était agrippée au jeune Serpentard, pour essayer de ralentir sa chute, mais ce ne fut pas ce contact-là, brutal et dans le même esprit que l'imagination de Juliet, ce fut un autre contact, venant dans l'autre sens...
La main de Dennis s'était tout simplement posée sur le visage de la petite Serdaigle, avec une extrême douceur qui la calma instantanément, et les oreilles jusque là bourdonnantes purent percevoir la même voix qui avait été floue quelques minutes plus tôt lors du combat avec l'Epouvantard... C'était reposant, extrêmement reposant, Juliet ne gémissait plus, son front n'était plus aussi blanc qu'il y a à peine quelques secondes.
Comme c'est extraordinaire ! Un simple geste peut souvent avoir meilleur effet que le meilleur des sortilèges possibles ! Juliet cherchait un soutien, pas un contre-sortilège, s'il en existait un...

Alors que les doigts se promenaient sur le visage froid de la petite fille, celle-ci essaya de nouveau d'ouvrir les yeux qu'elle avait maintenus fermés jusqu'à maintenant... Elle essaya, mais tout doucement, elle ne voulait pas que cela recommence si par malheur elle n'y parviendrait pas, il fallait qu'elle réussisse, il le fallait absolument...
Un petit bruit de ventouse accompagna cette réussite... Deuxième victoire, puisque sa vue était redevenue normale, qu'elle distinguait parfaitement la lumière bleutée sortant de la baguette de Dennis, et qu'elle discernait tous les traits du visage de son sauveur, si on peut utiliser ce terme, notamment les magnifiques yeux verts, qui eurent pour effet de lui redonner un peu de couleurs...
Alors elle sourit. C'est le seul truc qu'elle trouva à faire, elle ne savait pas quoi dire, elle n'osait pas bouger, de peur de briser le doux contact qui les unissait, et ce sourire reflétait sincèrement ce qu'elle éprouvait. De la reconnaissance, et du soulagement.

Pendant un instant, elle soutint le beau regard du jeune garçon, et puis, elle se décida à ouvrir la bouche, seulement, la voix qui en sortit fut rauque, comme si cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas parlé, et dans sa tête, c'était le cas, puisqu'elle avait l'impression de revenir du royaume des morts...

"Je... Qu'est-ce-qui s'est passé ?"

Ce n'était pas juste une question, comme ça, en l'air, histoire de rompre le silence, non, la petite fille avait vraiment le besoin de savoir qu'est-ce-qui était arrivé. Il lui fallait absolument une autre version des faits que la sienne, autrement elle ne garderait que celle-là en mémoire, ce qu'elle ne voulait surtout pas. Elle espérait que Dennis pourrait lui expliquer ce qui s'était passé dans sa tête, même si elle en doutait, et même s'il ne pourrait sûrement pas, il pourrait au moins lui décrire la scène vu de l'extérieur... Et puis l'Epouvantard... Juliet retrouvait la mémoire, elle se rappelait qu'il y avait des tas d'ombres autour d'elles, après qu'elles soient des larves, mais où étaient-elles passées ? Avaient-elles été enfouies lorsqu'elle tombait ?
Il fallait qu'elle le sache, pour sa tranquillité d'esprit.



[31ème post !!!! xD ]

[Et sûrement pas le dernier! Pas vrai? ]

Dennis ne put retenir un soufflement de soulagement. Il se sentait clame, comme après un effort sprotif. Il avait une envie de calme, de sereinité et de chaleur. Il cligna des yeux, balançant sa baguette telle une torche, et soulagé que la jolie Juliet se soit détendue, ou du moins, révéillée.

Il plongea un regard attentif dans les yeux de la jolie Serdaigle, et se demanda si cet Epouvantard n'était pas, tout simplement, une épreuve de plus à franchir pour apprendre à mieux connaître Juliet, car pour l'instant, il étaient passés à un stade plus que celui de deux "connaissances". Combattre un Epouvantard ensemble, c'est pas une épreuve dans récompenses! L'amitié était l'un des meilleurs prix à recevoir.

Le petit blond se lança dans l'explication, sans atténuation, mais sans l'etoffer non plus.

- Je ne sais pas si tu l'as compris, mais la créature de tout à l'heure, l'Hippogriffe, était un Epouvantard... Il se métamorphose en la créature la plus effrayante possible pour sa cible. Comme tu as pu le voir, il s'est d'abord attqué à moi, et a pris l'apparence de ma plus... de ma... de... de ma plus grande... fr... frayeur...

Dennis n'accentua pas le fait, il en avait honte.

- Il s'est ensuite attqué à toi... Venant d'un milieu Sorcier-Moldu, je connaissais à peu près cette créature, mais pas trop le sortilège permettant de la vaincre...C'est à miracle si j'ai réussi à te sauver de... de ces... Enfin, de cette foule, quoi!

Dennis trouvait cette peur aussi belle que Juliet, elle lui correspondait parfaitement. Avoir peur de la foule, c'était la plus belle métaphore que Juliet aurait pu lui offrir pour qu'il en apprenne plus sur elle...

Mais des questions se posait nénanmoins: pourquoi l'Epouvantard avait-il l'apparence d'un hippogriffe bleu? Quelle était sa cible? Aucun des deux n'avait peur des hippogriffes... Qui était donc cette mystèrieuse personne?

Autant de questions que Dennis se poserait, et qu'il ne saurait peut être jamais... Il était fasciné par la crédulité de la situation. Rien n'aurait pu laisser penser qu'il y avait dix minutes, il haïssait profondément Juliet. Ils avaient eu affaire à tant de péripéties, d'aventures...

Dennis s'assit contre le mur et reprit son souffle. Ce samedi après midi était décidément bien agité... Il redressa son regard, et ferma les yeux.

Il se sentait bien, ici, avec Juliet pour compagnie. Mais il n'avait jamais eu l'occasion de combattre pareille créature. Il rouvrit les yeux, et posa son regard sur Juliet, qui semblait revenir tout droit d'un endroit infernal. Il se sentait autre, et avait envie d'en connaître plus sur Juliet, sans la gêner à propos des évènements passés.

- Ne... Ne te vexe pas, c'est juste de la curiosité... Mais... Pourquoi... Pourquoi as-tu peur de l'attroupement, de la foule? Ta peur est presque semblable à la mienne, presque similaire... J'ai peur de ce qui... de ce qui grouille, et toi... De la foule? Qu'est-ce qui s'est passé pour que... Pour que tu en aies peur, sans indiscrétion?

[Of course ! ]

Un Epouvantard... Oui, c'était bien ça, sur ce ce point Juliet ne s'était pas trompée... Et celui-ci n'avait pas disparu tout seul comme par magie (je vous jure ce n'est pas pour faire de mauvais jeux de mots !) c'était Dennis qui avait contribué à sa fuite. Alors Juliet fut envahie d'un grand sentiment d'admiration : il l'avait fait, il avait réussi, et avait dû sûrement combattre sa peur tout seul tandis que la petite Serdaigle était en plein délire, et elle n'avait même pas pu le remercier ni même le féliciter. Mais comme on dit toujours, mieux vaut tard que jamais ! Et alors que la petite fille buvait les paroles de Dennis comme son thé du matin (c'est-à-dire avec beaucoup de plaisir) ce dicton parvint doucement jusqu'à son esprit. Ce fut d'ailleurs un miracle, car en général, Juliet ne brille pas pour ce qui est des convenances et des politesses, elle est même souvent carrément à côté de la plaque ! Mais là, c'était tellement sincère ce que disait Dennis, et sans aucune fierté, et même teinté d'un peu de crainte, comme s'il avait honte d'avoir la phobie des insectes, ou des petites bestioles, Juliet n'avait pas bien compris ; c'était aussi la première fois que la petite Serdaigle entendait le garçon parlait si longtemps, et c'était étrange car on aurait dit qu'il culpabilisait de monopoliser la parole, alors qu'il ne faisait que répondre simplement à une question ; enfin bref, tout ça fit qu'il fut tout naturel pour la petite fille de dire tout simplement : (trop longue ma phrase ! xD Pour pas grand chose en plus !)

"Merci..."

Et comme si ce simple mot ne put pas tout exprimer, elle ne put s'empêcher de prendre Dennis dans ses bras, en signe d'amitié et de reconnaissance. C'est vrai, ce garçon était si charmant qu'il était impossible de ne pas résister à ce désir de reconnaissance... Surtout en pensant que si ce qui venait d'arriver s'était déroulé 10 minutes plus tôt, Dennis n'aurait sûrement pas prit toute cette peine au combat...
Juliet l'étreignait donc, en fait, vous avez du sûrement remarqué, depuis le début, la petite fille semble chercher le contact, avec le coup des suçacides sur le pantalon, le coup de "je t'attrape brusquement le bras parce que j'ai entendu un bruit" et puis le coup de "je m'étale sur toi parce que j'ai peur de la foule"... Mais il ne faut pas trop lui en vouloir, Juliet a toujours eu une certaine distance avec ses parents et ses frères et soeurs, et n'a donc pas bénéficié du doux contact entre une mère et une fille par exemple... Elle ferma donc les yeux, et chuchota ce qu'elle pensait vraiment :

"Au fond, t'es vraiment quelqu'un de gentil, serviable, et affectueux..."

Le modal "au fond" aurait très bien pu être mal pris, car suppose que de l'extérieur Dennis ne l'est pas, mais Juliet faisait simplement référence à leur accrochage du début, et était vraiment contente de ne pas s'être trompée sur son compte, car dès le début, il est vrai, elle s'était dit que ce garçon n'était pas foncièrement méchant... Comme tout le monde d'ailleurs, mais il s'avérait maintenant que c'était encore plus vrai pour lui...
Elle relacha son étreinte, et en regardant Dennis dans les yeux, elle s'aperçut qu'il avait un peu de sang qui lui coulait sur le front. Elle fronça les sourcils.

* D'où il vient ce sang ? *

Mais subitement, elle se rappela que tout avait commencé quand l'hyppogriffe avait cabré et avait projeté Dennis par terre. Ce devait sûrement être ça, le choc de la tête contre le sol. Alors Juliet, qui était décidemment emportée dans un élan de douceur, approcha sa manche du visage du jeune garçon, et essuya le sang avec. Elle s'en fichait complètement de sa robe de sorcier, de toute façon, ce n'était pas un peu de sang qui allait la mettre à la poubelle, Juliet avait bien grandi dans cette optique que jamais un vêtement ne part à la poubelle...
Puis, quelque chose l'intrigua. Pourquoi l'Epouvantard avait pris la forme d'un hippogriffe ? Ne les avait-ils encore pas vu ? Etait-il à l'état naturel ? A moins qu'il vienne de croiser quelqu'un qui avait la phobie des hippogriffes, mais dans ce cas, il n'aurait eu aucune raison de partir...
Dennis la sortit complètement de ses songes en osant à peine lui demander pourquoi elle avait peur de la foule.
C'est vrai, ça, pourquoi cette peur-là ?
Juliet, spontanée, commença directement à ouvrir la bouche pour dire qu'elle n'en savait absolument rien, que c'était comme ça, mais un vieux souvenir l'assaillit au même moment, la laissant dans la position que l'on peut nommer "poisson", c'est-à-dire, la bouche s'ouvrant puis se fermant indéfiniment.
Quel vieux souvenir... C'est dingue comme des choses qui semblent enfouies à jamais dans la mémoire rejaillissent comme ça, subitement, sous l'effet d'une simple curiosité !
C'est comme ça que Juliet eut un énorme flash-back, qui la pétrifia.


L'aube... Madame Knightley entra en trombe dans la pièce où reposaient trois petites créatures. Sans plus de cérémonies, elle ouvrit largement les rideaux et s'exclama : "Allez, debout Juliet, pas de petit-déjeuner on est en retard !" En vérité, ce n'était pas la seule raison, car depuis plusieurs jours le petit déjeuner était proscrit. Madame Knightley se pencha vers deux lits, et en sortit les deux petits frères jumeaux de Juliet, et sortit immédiatement pour les habiller. C'était le grand jour de brocante, même plus que ça, la plus grande brocante de la région, le jour dont parlait les parents depuis pluiseurs semaines. Il s'agissait de trouver là-bas des vêtements pour les enfants le moins cher possible, et d'acheter à bas-prix tout le nécessaire pour accueillir encore un autre enfant, qui pour l'instant reposait tranquillement dans le ventre de sa mère. Dès que tout le monde fut près, Monsieur Knightley les pressa pour ne pas rater le car, et après un long trajet, ils arrivèrent sur l'immense place, au milieu d'une foule démentielle, où la petite famille avait du mal à se frayer un chemin avec la double-poussette dans laquelle reposaient les jumeaux. La petite Juliet, alors âgée de trois ans, marchait tranquillement à côté, émerveillée par tant de monde qui la dépassait de plusieurs têtes. Et puis toutes ces babioles, c'était magique, elle avait envie de toucher à tout, mais évidemment, sa mère l'en défendit. Mais alors qu'ils progressaient tant bien que mal, quelque chose attira l'oeil de la petite fille : un livre. Sa reliure était dorée, et on aurait dit qu'il avait échappé à un grand massacre. La petite fille qui ne savait ni lire ni écrire, s'approcha, hypnotisée par la beauté d'un instrument qu'elle ne savait pas utiliser. Et alors que le marchand, craquant pour ses petits yeux noisettes, s'apprêtait à lui offrir le livre, quelqu'un la bouscula et elle tomba par terre. A ce moment commença le cauchemard : Juliet se rendit compte que ses parents n'étaient plus là, et fut prise de panique, elle tenait le livre de toutes ses forces, et ferma les yeux, comme souvent quand elle avait peur. Mais les gens ne semblaient pas s'apercevoir qu'elle était par terre au milieu de la foule, elle sentait leur précipitation, leurs talons sur ses petites mains, sur ses petites couettes et sur ses petits pieds, et c'était comme si se relever était une tache insurmontable. Le cauchemard sembla durer une éternité, elle trouva la force de se relever et de se mettre à courrir dans le courant inverse, frappa de plein fouet quelqu'un et s'étala de nouveau par terre... Et cela n'en finissait pas, n'en finissait pas...


La petite fille retrouva ses onze ans... Et elle n'était plus entourée de gens, il n'y avait qu'une seule personne, Dennis, qui attendait certainement une réponse. Mais elle était tellement horrifiée par le montée de ce souvenir, qu'elle adopta l'attitude "poisson" pendant encore quelques instants, avant de trouver la force de dire :

"Je... Nan rien... Enfin... un mauvais... souvenir... il y a longtemps..."

Pour le moment, elle était incapable d'en dire plus, tout était bien trop frais dans sa tête.

[Oula, bien long post, dommage que ce soit pas la semaine des 500 mots.. >.<]

[Une fois, j'ai fait pareil, j'ai résigé trois ou quatre messages à plus de 500 mots, et quand j'ai vu sur le bandeau d'accueil que la semaine des 500 mots été achevée depuis une semaine, (je revenais de vacances), j'ai été vraiment déçu... ^^]

Juliet semblait encore sous le choc. C'était parfaitement compréhensible. Subir une peur pareille, on ne se relève que très rarement. Il plongea son regard vert émeraude dans les beaux yeux marrons clairs. Il semblait hypnotisé par leur rigueur électrique, et il se serait endormi si la jeune fille ne l'avait pas remercié et ne l'avait pas serré dans les bras.

A ce moment là, il sentit un frisson de bonheur l'envahir. Jamais quelqu'un ne lui avait été autant reconaissant, ou au moins, affectueux. Personne ne l'avait serré dans ses bras depuis bien longtemps, et ce, depuis la toute petite enfance de Dennis, même lorsque le petit frère Nicolas n'était pas né.

Juliet semblait prôner le contact, et elle lui fit un compliment qui le fit rougir de plaisir.

Son rythme cardiaque était assez calme, depuis l'attaque de l'Epouvantard, et il s'était calmé grâce à la petite pose contre le mur qu'il avait entretenue pendant quelques secondes.

Mais Juliet sembla parcourue d'un frisson, comme lorsque vous vous souvenez d'un souvenir lointain, de quelque illusions dépourvues de sens, ou, au contraire, bourrées d'images burlesque, romantiques, fatales, ou tragique.

Puis, elle lui répondit par une bribe de mots, signifiant clairement qu'elle n'avait pas trop envie de répondre. Il la comprenait. Lui aussi, si elle lui avait demandé la raison de sa phobie pour tout ce qui grouille, il aurait répondu par des mots désencourageants.

Soudain, des bruits sinistres retentirent. Dennis fut intrigué, alarmé. Ce n'était pas possible, l'Epouvantard était bien mort, ça ne pouvait pas être lui...

Il sentit un frisson d'épouvante la parcourir. Il n'avait plus trop envie d'action. Il aurait aimé se trouver en face d'un thé bien chaud au citron, ou devant du jus de citrouille, pas devant le danger...

Il respira un bon coup, histoire de se détendre. Le bruit persistait, et ne s'atténuait pas. Au contraire, il grandissait de volume, à n'en plus finir.

C'était un bruit à vous donner une peur dégradante, unepeur de l'inconnu, car il était froid, lisse, et mimait parfaitement le "flop!" des céréales, dans le petit déjeuner. On pouvait hésiter aussi entre des battements d'ailes.

Dennis paniquait, il se demandait ce que pouvait bien être ce bruit. Il n'avait jamais passé autant de temps dans ces cachots, et ne les connaissait pas vraiment. Il était fort possible que de la Magie Noire, type de Magique que Dennis avait étudié récemment et très vaguement, soit dominante dans les sous sols, car c'était la demeure de Salazar Serpentard, maître en la matière.

Après l'Epouvantard, vous pouvez imaginer facilement à quel point Dennis et la petite Serdaigle pouvaient être sonnées, fatigués, épuisés, et nullement prêts à subir une nouvelle attaque d'un autre monstre en tout genre.

Mais rien ne laissait prévoir que ce bruit provenait d'une créature, mais la peur est souvent dominante quand il s'agit de l'inconnu, raison pour laquelle Dennis paniquait.

Le bruit se rapprochait, comme si la chose eà l'origine du bruit se rapprochait elle aussi.


- Ju... Juliet... Partons d'ici...

[Bien entendu, je ne pense pas que nous aurons le temps de partir... Tu peux faire ce que tu veux du bruit, et de la créature qui en est à l'origine, bien évidemment! Tu peux faire comme si c'était un autre monstre, Rogue qui déjeune, ... Je rigole, évidemment, pour Rogue! ^^

Si je t'ai compliqué la tâche, dis le moi, n'hésite pas. ^^]

[Je sais pas ce que j'ai, en ce moment, je répond trop à labour aux RP ! xD Dizouléeeee !]

Dennis avait légèrement rougi lorsque Juliet l'avait serré dans ses bras d'une manière qui lui semblait pourtant normale... Mais bon ce qui était normal pour la petite fille n'était pas forcément normal pour tout le monde, et cela lui jouait souvent des tours... Mais bon, de toute façon, ce garçon ne semblait pas avoir les mêmes idées que "tout le monde", et Juliet était sûre qu'il se formaliserait pas d'une marque d'affection peut-être un peu précipitée...

Juleit avait eu un énorme flash-back... Si énorme, si mauvais, si terrifiant, qu'elle avait été incapable de donner une explication claire et précise à son jeune camarade... Pourtant ce n'était pas l'envie qui lui manquait, pour une fois que quelqu'un s'interressait à elle sans se moquer ou sans la prendre pour une folle, elle avait bien envie de ne pas le décourager... C'est sûrement pour ça qu'elle répondit tout de même, malgré le fait que ce soit trois plombes plus tard et que Dennis était peut-être passé à autre chose... (désolée, mais j'avais pas envie de laisser tomber le sujet... >.<)

"Heuuu... ben en fait, c'est... j'étais petite, on allait à une espèce de foire, il y avait du monde... me suis perdue... personne ne faisait attention à moi et on m'écrasait de tous les côtés." Quel résumé synthétique de la situation ! A vrai dire, Juliet n'était pas contre le fait de raconter plus en détails, notamment le coup du livre qu'elle ne voulait plus lacher et qu'elle doit sûrement avoir encore, mais bon, elle se contenta d'ajouter : "Et... et toi ? Heuuu... t'as peur de... ce qui grouille, c'est ça..."

Bien évidemment que c'était un encouragement masqué à ce que Dennis raconte son histoire, s'il y en avait une, car Juliet aimait les histoires, même si elles n'étaient pas forcément heureuses, au fond, notre petite Serdaigle est encore attachée au monde de l'enfance...

Mais au lieu de répondre, Dennis devint tout livide, et dit subitement à la petite fille :

- Ju... Juliet... Partons d'ici...

Quoi ? Pourquoi ça ? Ils n'étaient pas bien là où ils étaient ? Pourquoi Dennis devint tout à coup tout pâle ? Mais alors que Juliet se posait des questions, elle comprit car des bruits parvinrent à ses oreilles...
Oui, il y avait bien des bruits.. La première réaction de Juliet fut la suivante, fidèle à elle-même :

"Bah, il nous aura pas deux fois, cet Epouvantard, ou hippogriffe, ou tout ce que tu veux ! Il peux venir maintenant on est prêts, physiquement et moralement !"

Et appuyant ses faits à ses paroles, elle se leva d'un bond, brandit sa baguette, et par un phénomène très bizarre, c'était comme si elle avait toujours su la formule... Peut-être pouvons-nous penser que c'est son inconscient qui a agi puisque c'est nul autre que Dennis qui a prononcé la formule, mais Juliet avait eu une sorte de délire à ce moment-là, et son conscient ne s'en rappelait pas...

"Ridiculus !"

Pourquoi Juliet avait cette manie incessante de faire les choses en décalé, au mauvais moment ? C'était vraiment quelque chose de bizarre quand même !
Le sort partit à toute allure, rebondit sur le mur d'en face (car évidemment il n'y avait pas d'Epouvantard, et c'était peut-être pour ça qu'elle l'avait lancé avec autant de facilités...) et la frappa en pleine poitrine...
Ce fut un phénomène très étrange qui se produisit... Juliet se mit à danser de manière incontrôlable, dans tous les sens, comme si le sort avait agi sur elle comme sur un Epouvantard...
Enfin, une danse... façon de parler, car ce que faisait Juliet n'avait rien d'harmonieux, on aurait dit que ses jambes s'étaient ramollies et bougeaient indépendamment du reste du corps... Cela aurait pu être très comique à voir s'il n'y avait pas eu le fameux bruit qui continuait de se faire entendre...
Il n'y a pas à dire : Juliet n'est vraiment pas douée à certains moments !

[Et allez, un post bizarroïde, un ! xD je me demande d'où je sors l'idée de me lancer un sort à moi-même quand même... >.< je suis aussi bizarre que mon personnage en fait ! xD]

Le sortilège fit effet sur la jolie Juliet, mais la lumière qui apparut quelques fragments de seconde plus tard fut si intense que la peur de Dennis revint à la charge. Il se protéga les yeux de ses mains, ne sachant que faire pour atténuer cette puissance lumineuse.

Juliet, elle, semblait dépassée et en proie à une véritable colère, puisqu'elle hurla contre la chose à l'origine de la source lumineuse, avant de s'y précipiter, déterminée.

Dennis ne put retenir une exclamation de surprise. Il ne voulait surtout pas qu'il arrive quelque chose à Juliet, cettecharmante Serdaigle. Après quelques secondes, le temps que l'ombre de Juliet fut mangée par la lumière, Dennis se décida à la suivre, avec un rythme cardiaque impressionant.

C'était comme si vous marchiez dans le noir, pendant la nuit, dans votre maison, parce que vous avez entendu un bruit étrange dans la cuisine et que vous savez que vous êtes seul dans l'appartement...

Dennis avançait, la baguette solidement tenue dans son poignet gauche, puisqu'il était gaucher, puis, il ferma les yeux... Et pénétra dans la lumière. Il sentit une impression glacée, comme si un fantôme l'avait traversé. Il ouvrit les yeux, timidement...

Doucement, il prit conscience de l'endroit où il était, du danger qu'il avait franchi...

UN danger? Non... Car lorsque Dennis tourna la tête vers l'arrière, pour voir la créature qu'il avait traversé, il ne vit qu'un animal d'un blanc étincelant, d'un blanc magnifique, un blanc argenté... Un blanc de pureté. UNe sensation deprotection avait suivi la peur, et elle s'était volatilisée en même temps que la créature qui continuaiyt à galoper vers le bout du couloir...

Dennis se demanda ce dont il s'agissait. Il se retourna pour en parler avec Juliet.

Si seulement Dennis avait prit la peine, le matin même, d'observer avec un peu plus d'attention la page de son manuel scolaire, il se serait rendu compte que la créature en question était ce que l'on appelait un Patronus.

Et s'il avait lu cet article, il aurait su que cette créature était un moyen de défense contre des Détraqueurs...

Un proverbe dit que lorsque le bouclier est là, l'épée n'est pas loin...

[HJ/ En bref, je crois, ma chère Juliet, que nous sommes loin d'avoir terminé notre série d'aventures... La suite te plaît?]