Exploration [FINI]

Juliet cria après la créature scintillante qui s'était évaporée. Mais cela ne la fit pas revenir. Dennis se préparait à lui répliquer une petite explication, à propos de ce qu'il pensait savoir, lorsque soudain, l'atmosphère devint froide, très froide, comme si il y avait une éternité que quelqu'un était venu y respirer, comme si l'hiver morne s'était décidé à entrer dans ce couloir pour y déverser ses froides larmes brisées... Puis, ce fut, dans le tête du Serpentard, l'absence totale de bonheur, comme si une lumière s'était éteinte, comme si plus jamais il n'allait pouvoir rire après avoir entendu une blague, comme si plus jamais il ne pourrait sourire en regardant l'album photo familiale, comme si il n'allait plus jamais avoir de sentiments d'allégresse lorsqu'il entendait la grand Gryffondor jouer de la guitare... ()

Son bonheur avait disparu. Aucune sensation de détente, de tranquilité n'était en lui. Il n'y avait que le désarroi et la sombre présence de la peur en lui, et nulle paix dans son âme. Ses yeux verts s'étaient ternis de gris, et son regard paraissait perturbé. Personne en ce moment n'aurait pu penser que cinq minutes plus tôt, il y avait un sourire sur les lèvres du jeune Serpent.

Mais son malheur fut soudain remplacé par la peur lorsque derrière Juliet, qui le regardait avec une sensation semblable de malheur, de bonehur absent, une silhouette grande, jaillit du coin du couloir, avec une grâce totalement dérisoire, une main horrible dépassant de sa cape. La créature ne marchait pas, mais elle volait, à quelques centimètre du sol, mais son visage était absent, la cape le cachant de sa sombre ombre, aussi sombre que le pouvoir que la créature possédait.

Qu'était donc ce monstre, cette silhouette encapuchonnée, qui osait troubler le long discours courtois entre l'aigle et le serpent?

La créature s'approchait, de plus en plus, en même temps que le malheur progressait en lui. Dennis avait envie de se tuer, rien que pour ne plus ressentir cette horrible sensation de malheur, de tristesse et de fatalité.
Une larme coula de ses yeux, puis, tombe lentement sur le sole, comme une goutte de rosée qui tombe d'une brindille un matin d'hiver.

Mais la larme se gela en plein vol, avant de s'écraser... sur un bonbon qui était sol, un valeureux suçacide qui était resté près du blondinet. La larme gelée tomba sur la petite bestiole, et elle fondit à son contact, à sa chaleur.

Que pouvait être le malheur d'un bonbon? Un Detraqueur n'aurait jamais eu l'idée de se nourrir de l'âle d'un suçacide... Ils n'aimaient pas les bonbons...

Ca, Dennis ne le savait pas. Mais le suçacide semblait se ficher de la grosse goutte qu'il venait de se recevoir sur la carapce, car il se décider à avancer vers cette nouvelle créature.

Ne vous êtes vous jamais demandé ce que pensait un bonbon? Un bonbon-insecte?

*Sccrouithccccmanzerkljkjjjjrrrr...................manzerfdfdgfddgggdgdgdggetremanze...............zezezezezezeeffffd*

Voilà, si ça peut vous donner une idée, la pensée du suçacide en ce moment. La petite bestiole avançait doucement, passa à côté de la jeune fille qui elle aussi semblait apeurée, pour aller sous la cape du Détraqueur. Là, elle s'arrêta. IL faisait froid... Trop froid pour un petit suçacide. La créature observa ce qui était au-dessus de sa carapace: le Détraqueur était sur elle. Mais le pauvre petit suçacide ne savait pas ce qu'était un Détraqueur.

Savez vous que certains scarabées possèdent des ailes? Justement, Honeyduckes avait organisé un concours: il s'agissait de trouver, dans chaque paquet de suçacides, le suçacide volant et de le rapporter au magasin, pour avoir une récompense. Or, le suçacide présent était le suçacide volant, par un incroyable hasard. Celui-ci se décida à ouvrir ses ailes, et s'envola... pour aterrir au sommet de la mystèrieuse créature.

Par un incroyable hasard, le suçacide allait peut être sauver nos deux compères...

[HJ: Voilà, pour s'amuser un peu, je te propose de contrôler un peu notre ami suçacide... Qu va peut être nous sauver, qui sait? Tous les coups sont permis, non? Mettons un peu d'humour dans ce contexte effrayant! Wink

]

Quel froid ! Bon d'accord, en temps ordinaire, il ne fait déjà pas très chaud dans les cachots...
Mais là...
C'était pire que tout, la petite fille n'aurait jamais cru qu'il puisse faire plus froid dans les cachots qu'en plein hiver à Poudlard... Pourtant, là, elle ne pouvait plus le nier, c'était la vérité, rien que la vérité.
Une vérité glaciale, dénuée de tout bonheur, de tout rire.
A présent, il semblait impossible de régler le problème par le rire, c'était comme si Juliet n'avait jamais ri de sa vie, tous les souvenirs où elle riait avaient disparu de sa mémoire, jusqu'aux plus récents, ceux de l'après-midi même.
Son regard désespéré se porta sur Dennis, comme si cela pouvait apporter une explication à quelque chose. Mais le beau regard du garçon semblait lui aussi figé, et la seule chose qui en émana, ce fut une larme.
Une belle larme qui perla sur le coin de l'oeil, et qui tomba presque immédiatement après.
Mais elle ne tomba pas sur le sol, non, il y avait un obstacle entre elle et le sol. Juliet plissa les yeux pour voir ce que c'était, on aurait dit que c'était vivant.
Une suçacide ! Bizarrement, cela remit un peu de chaud au coeur de la petite fille, d'autant plus que le suçacide s'avança courrageusement vers la grand créature encapuchonnée. Mais celle-ci ne l'avait pas vue, elle était trop heureuse d'avoir deux pauvres innocents pour se régaler, ce n'était pas ce minuscule bonbon qui allait pouvoir l'arrêter, l'empêcher d'assouvir sa faim...
La créature avança, ou plutôt glissa sur le sol, car on ne voyait pas ses pieds, si du moins elle en avait...
Mais alors qu'elle était à deux doigts de fondre sur la pauvre petite Juliet terrorisée, elle partit brusquement en arrière... Enfin non, ce fut juste le haut de son corps qui partit en arrière, et le bas, lui partit en avant.
Et pour vous donner une idée du bruit que cela fit :

COUIIIIIIK !!

Il n'y a pas de doutes, le Détraqueur s'était cassé la figure sur un suçacide !
C'était tellement... improbable, que la petite fille explosa de rire, mais son rire se perdit loin, loin, très loin...

***

La petite Serdaigle sentit le froid l'envahir de nouveau. Mais cette fois, il venait du sol, et elle se rendit compte que c'était parce qu'elle était allongée. Elle ouvrit les yeux, elle était allongée.
Que s'était-il passé ?
Etait-ce un rêve, tout cela ?
Elle tourna la tête, et vit que Dennis était aussi allongé, et qu'il semblait, tout comme elle, s'éveiller d'un long rêve.
Alors elle ne put se retenir plus longtemps :

"Que... Que s'est-il passé ? L'hippogriffe, le Détraqueur... c'était réel ?"

Notre petit Serpentard regarda avec une surprise gargantuesque dans le vert de ses yeux le Détraqueur trébucher et tomber sur le sol. C'était un évènement si étrange, tellement incogru, et qui n'avait tellement nulle raison d'être, que le Serpentard crut qu'il était victime d'une hallucination.

Au loin, le joli rire rassurant de la Serdaigle le fit sourire, mais son rire se perdit... Il se perdit, pour rencontrer le silence qui l'entourait, le silence qui le faisait vasciller, tomber lentement avec grâce, telle la dernière danse d'un chevalier tué par son amour... Plus rien ne l'importait, à présent, il se sentait serein, il n'était plus attaché à son enveloppe charnelle, il pouvait aller où il voulait... Ses yeux verts se fermèrent, pour laisser place à un calme divin, un calme froid et sauvage...

*
**
***
****

Dennis le Généreux était l'un des plus grand chevalier de la Terre Silencieuse. Il avait eu nombre de récompenses pour sa gentillesse exemplaire et son courage iné. Sa renomée n'avait plus d'égal à travers tout le pays, et on ne parlait que de lui. C'était un chevalier riche, célèbre, qui aimait sa bien-aimée et son Seigneur. On se l'arrachait pour résoudre toutes les plus grandes énigmes du siècle, comme par exemple l'enlèvement de Joselyne, une belle princesse destinée à gouverner la Prairie aux Papillons.

Dennis le Généreux était sur son cheval préféré, Démon, et il galopait à travers la grande colline. Il se rendait au Mont Brillant, combattre ce Dragon qui avait enlevé la pauvre princesse. Foi d'un Chevalier, il la sauverait cette demoiselle! Son cheval courait à une vitesse exceptionelle, comme si un brin de vent avait suffi à le faire s'envoler. Les nuages dominaient dans le ciel, et un cumulonimbus reignait en maître, au loin, au sommet d'un gigantesque Mont, dont le sommet était entièrement envahi par le caprice du temps.

Démon s'arrêta soudain. Il refusait d'aller plus loin. Dennis lui caressa la crinière, il fallait rassurer son cheval, cet orage n'allait tout de même pas l'effrayer, après toutes les gallères qu'ils avaient subi, ensemble!

FInalement, Dennis descendit de son cheval. Il lui murmura des paroles rassurantes à l'oreille, comme s'il lui chantait une berçeuse, puis, comme si Démon avait compris le langage de son maître, il fit demi-tour et retourna en arrière, de son allure sauvage et grâcieuse des étalons royaux.

Dennis continua seul son avancée, l'épée rangée dans son fourreau d'or, l'arc avec ses cinquante-quatre flèches rangées dans un carquois, le regard aux flammes vertes dissimulant sans grand effort la curiosité qui l'envahissait.

L'orage s'approchait... Soudain, le tonerre se fit fort, très fort, puis, la foudre le frappa, le saisit, et il sentit son corps entier s'électrocuter, même s'il ne sut jamais que l'énergie qui l'avait percuté lui aurait permis de se ballader, peut être, en Renault 306 jusqu'à la caverne du Dragon et de le combattre sans soucis avec un Basooka à grosse impulsion. Mais, de toute façon, cette révélation ne lui était plus d'aucune utilité puisque Dennis le Généreux, dernier membre de la confrérie des Caremis, était tombé en l'an 687, victime du mauvais temps.

****
***
**
*

Dennis ouvrit les yeux. Il se rendit compte qu'il était allongé. Où? IL mit un certain temps à se rendre compte qu'il était dans les cachots. Il se releva péniblement, et regarda le visage de Juliet qui semblait autant surpris que lui.

Elle lui parala de l'Hippogriffe et du Détraqueur... AInsi, elle aussi s'en souvenait... Cela ne pouvait être un rêve... C'était seulement son aventure dans ces PLaines de Miroir ou il ne savait plus trop quoi qui était un rêve...

- Non... Je ne crois pas... Mais... Juliet, pourquoi tu me touches l'épaule?

Le jeune homme sentit un frisson d'épouvante le saisir. Juliet était devant lui, elle ne pouvait pas lui toucher l'épaule.... ALors... Qu'est-ce que c'était?

Hein ?
Que se passait-il, là ? C'était quoi ce bordel ? Excusez du terme, mais là, Juliet n'y comprenait plus rien, et cela reflétait bien sa pensée...
Non seulement elle n'arrivait plus à différencier ses rêves de la réalité, mais Dennis lui demandait pourquoi elle lui touchait l'épaule. La petite fille regarda instinctivement sa main, puis son autre main.... Non, elles étaient bien toutes les deux par terre, elles ne pouvaient pas être sur l'épaule de Dennis.
A moins qu'elle le touche avec une autre partie du corps que les mains ?
Non, impossible aussi, ils étaient loin d'être côte à côte.
Alors, elle leva les yeux, c'était peut-être ce qu'elle aurait dû faire depuis le début, et plissa les yeux pour essayer de voir ce qui avait fait croire à Dennis que c'était elle qui le touchait.
En effet, il fallait plisser les yeux, car l'obscurité s'installait de plus en plus à mesure que l'après-midi avançait. Juliet n'avait absolument aucune idée du temps qu'elle avait passé dans les cachots, et dans cet endroit, impossible de savoir l'heure, surtout si on y est depuis longtemps, c'est exactement le genre d'endroit où on peut très vite perdre la notion du temps.

Mais alors qu'elle s'efforçait de percer l'obscurité grandissante, elle vit passer une expression de peur sur le visage du jeune garçon. Il venait sûrement de comprendre que ce ne pouvait être elle qui lui touchait l'épaule, et n'osait certainement pas se retourner de peur de voir d'où cela venait...
Mais pour finir, au lieu de devenir toute blanche comme son compagnon, Juliet éclata de rire. Une expression d'étonnement se teinta sur le teint pâle du petit Serpentard, et en guise d'explication, Juliet se pencha violemment pour saisir quelque chose sur l'épaule de Dennis.
Elle ouvrit la paume de sa main, et une tâche noire se détacha nettement de sa peau blanche. C'était quelque chose de tout écrabouillé, qui semblait remuer encore légèrement, et qui dégageait une légère odeur de... comment définir ?... sucré, avec une pointe d'acide.
Oui, c'était encore et toujours un Suçacide !
Juliet poussa un soupir de soulagement.

"Au moins, ça veut dire que je n'ai pas entièrement rêvé !"

Mais elle s'arrêta subitement... Pourquoi était-il écrasé, ce Suçacide ? Etait-ce réellement le Détraqueur qui avait marché dessus ? Non, c'était trop irréel, ce ne pouvait être vrai...
Et autant pour se rassurer elle-même que son camarade, elle murmura :

"Non, ça a dû être l'un de nous deux qui a marché dessus..."

Et alors qu'elle fixait le pauvre bonbon, elle sentit son estomac gronder.

* Ah ! ça, ça peut être une indication sur l'heure qu'il est ! *

Cela voulait dire que Juliet avait passé toute l'après-midi dans ces cachots, et le pire, c'est qu'elle allait sûrement en ressortir sans savoir exactement ce qu'elle avait vécu là-bas... Cela resterait toujours un mystère, il y aurait toujours une part de doute, mais au moins, ce qui était certain, c'est qu'à chaque fois qu'elle reverrait Dennis, il y aurait comme une sorte de complicité entre eux...
Et oui, on ne peut pas combattre une horde de suçacide, un hippogriffe bleu, un Epouvantard et un Détraqueur sans qu'il en reste des traces !
Et même si toutes ces scènes avaient été peut-être imaginées par les deux enfants, il n'empêche que le lien qu'ils avaient forgé, n'était pas, lui, imaginé...

Juliet se leva lentement, suite à l'appel de son ventre, tendit une main à Dennis pour qu'il se lève lui aussi, et dit tout simplement, comme si rien ne s'était passé :

"On devrait peut-être remplir notre ventre d'autre chose que les suçacides, tu crois pas ?"

Et elle s'éloigna gaiement vers la Grande Salle, sans vraiment vérifier si Dennis la suivait ou pas...
Elle avait un sourire sur son visage qu'elle n'arrivait pas à enlever. Malgré tout, c'était une bonne après-midi ! Originale, certes, mais n'était-ce pas ce qu'elle était venue chercher en venant se perdre dans les cachots ?

Voilà, RP fini pour ce qui est de mon côté ! =)

Lorsque Juliet enleva l'infâme chose qui l'avait touché, Dennis sentit osn coeur s'accélérer. Mais ce n'était qu'un suçacide... Il se rendit compte qu'il avait été très bête de penser qu'une nouvelle créature voulait leur peau.

M'enfin, vous vous rendez pt'êt pas compte de la situation, amis Internaute, mais nos deux amis venaient quand même de subir la terreur d'un Epvouantard, la phobie de suçacides fous, la MOnstuosité d'un Détraqueur, et l'inexpliquable réveil... Tout ça en une après-midi! Rares étaient les fois où autant de choses se succèdaient!

Le pauvre suçacide était écrabouillé... Dennis fit des yeux ronds. Ecrabouillé? Un sentiment de dégoût lui vint en tête. Déjà qu'il n'aimait pas beaucoup les suçacides, si en plus il devait subir la vue d'un pauvre bonbon écrabouillé, il risquait de mal finir l'après midi...

Mais un sentiment de tristesse envahit le petit blond. Il avait passé une après midi si étrange, si extraordinaire, si incroyable avec cette Juliet, qu'il ne pouvait plus s'imaginer passer dans ces cachots sans penser à elle. L'Amitié a ses caprices... Car une si longue aventure se termine souvent sur des larmes, et là, c'était une perle invisible, blanche et douce qui tomba sur le sol, une larme invisible que Dennis versa en hommage à ce moment qu'il ne vivrait plus jamais, ce moment incroyable qu'il avait passé en si bonne compagnie...

Juliet lui lança une invitation à aller manger, après l'avoir aidé à se lever, puis, elle s'en alla, le laissant seul dans les cachots, sans un regard en arrière, un petit sourire au coin des lèvres... Et Dennis resta là, le dos appuyé contre le mur des cachots, formant un triangle rectangle parfait, son corps dessinant une hypithénuse droite.

Il mis ses mains dans ses poches.

Ses yeux fixèrent un point noir sur le mur opposé du couloir sombre. Un suçacide grimpait lentement sur le mur. Dennis sortit sa baguette, et lança, d'une voix claire:

- Accio Suçacide!

IL n'avait jamais vu ce sort. Il n'était même pas de son année. Le sort marcha faiblement, le suçacide se décolla du mur, et, au mileu du trajet, tombat sur le sol, assomé sous le poids de la chute.

Le Serpent se leva alors, et se dirigea vers le noir des cachots, s'nefonçant plus profondément dans cette partie du château qu'il connaissait comme tous les Serpentards. Il n'irait pas manger.

Le Noir le dévora, et sa silhouette disparut.

Le suçacide assomé sur le sol se réveilla. Il se dirigea vers la source de lumière, doucement, au rythme de ses très petites pattes. Une pensée, insolente le saisit:

"Même pas capable de s'excuser...*

C'est fini pour mwâ aussi! ^^

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