Exploration [FINI]

C'était un samedi après-midi. Il faisait plutôt beau dehors et la plupart des élèves étaient sortis pour profiter des dernières douceurs avant un hiver qui serait sans doute froid, comme c'était souvent le cas en Angleterre, et Juliet pouvait se douter qu'à Poudlard il n'y aurait pas d'exception.
Pourtant, au lieu de se précipiter dehors, elle prit une direction totalement différente, mais sans vraiment savoir pourquoi... Peut-être était-ce, une fois de plus, pour éviter de se retrouver dans la foule, car elle ne s'y faisait toujours pas, sauf à la limite lors des grandes occasions comme ce fameux bal de Noël (et encore elle s'était dit qu'elle n'irait pas si elle demeurait sans cavalier...). Ou bien qu'elle n'avait pas envie d'aller dans son refuge, c'est-à-dire perchée sur son lit, parce qu'elle s'y était déjà rendue trois fois dans la matinée, ou bien encore qu'elle s'était décidée à explorer un endroit qui était plutôt fui par les élèves qui n'appartenaient pas à la maison de Serpentard.

Et d'ailleurs, tout en marchant, elle décida que c'était ceci qui l'avait conduit jusqu'aux cachots. Car depuis la rentrée, elle n'avait toujours pas compris - du moins approuvé - pourquoi les élèves de Serpentard étaient détestés des autres élèves. Certes, certains avaient essayé de lui expliquer que la plupart devenaient des mages noirs plus tard, elle avait pu remarquer une certaine agressivité et un sentiment de supériorité chez quelques uns d'entre eux, mais Juliet se refusait tout simplement de généraliser et de mettre tous les Serpentards "dans le même sac".
Sa devise était : "Personne n'est totalement méchant comme personne n'est totalement gentil."
Elle avait déjà réfléchi là-dessus, et en était arrivé à la conclusion que tout le monde avait plusieurs facettes, et que certaines pouvaient être cachées. Tout comme elle pensait que personne ne peut se faire aimer de tout le monde...

Enfin bref, telles étaient les pensées de la petite fille (car mine de rien c'était toujours une petite fille !) quand elle arriva à sa destination... La lumière tout à coup se fit de plus en plus rare, une sorte d'humidité ambiante imprégnait le lieu, mais la petite Serdaigle ne se sentit ni découragée ni intimidée. Elle assimila l'endroit à la cave qu'il y avait chez ses parents, et se rappela que c'était toujours elle (normal c'était l'aînée !) qui était désignée pour aller chercher quelque chose.Elle se sentait beaucoup plus mal à l'aise au milieu d'une foule que dans un endroit comme celui-là...

Tout à coup, elle s'arrêta, et se demanda où elle pourrait bien aller... Elle était arrivée aux cachots, mais que pouvait-elle faire maintenant ?... Elle s'adossa au mur le temps de réfléchir et le froid l'envahit aussitôt. Pourtant, elle ne se retira pas, elle écarta même ses bras en signe de croix et les colla au mur eux aussi. Il lui semblait qu'elle s'imprégnait de toutes les années de Poudlard en se scotchant ainsi au mur. Ainsi, elle se mit à imaginer cet endroit dix ans plus tôt, avec des têtes totalement inconnues... C'était marrant, de pouvoir assister à une scène sans en faire partie, elle voyait aussi Rogue qui réprimandait les élèves qui traînaient dans les cachots, mais en aucun cas elle ne se sentit concernée, et elle ne pensa pas une seconde que Rogue pouvait venir la réprimander à elle aussi...

Alors qu'elle s'abandonnait ici, une fois de plus, à son imagination, un bruit se fit entendre. Juliet sortit de sa rêverie mais elle resta collée au mur.

* Si quelqu'un débarque à ce moment-là, ce serait drôle de voir sa tête en me voyant ainsi... *

Amusée par cette idée et affrontant le ridicule avec le sourire (n'oublions pas, le ridicule ne tue pas !) elle attendit que le bruit se rapproche d'elle, et se mit à regarder le plafond, tout en fermant les yeux...


[Oui je sais bizarre le coup de se scotcher au mur, mais bon c'est comme ça ! ^^]

Le bruit s'approchaît, Juliet allait savoir qui arrivait dans sa direction. C'était des pas, maintenant elle pouvait distinguer leur rythme régulier sur les dalles... La personne était au tournant, elle s'approchaît, Juliet ferma les yeux quand elle sentit qu'elle avait dépassé le tournant et qu'elle pouvait maintenant la voir, elle, une petite Serdaigle, dans un endroit qui n'était sûrement pas pour elle.
Mais bon, qui un jour a dit : « Les cachots sont interdits aux élèves qui n'appartiennent pas à Serpentard. » ?
Juliet ouvrit les yeux en entendant la personne s'arrêter. C'était un élève de Serpentard, évidemment. Il semblait être de la même année que Juliet, il était blond, et l'expression de surprise sur son visage laissa bien vite place à une expression sarcastique. Tout de suite, la petite Serdaigle eut l'impression que le garçon se mit sur la défensive, et il lui adressa directement la parole pour lui dire qu'elle n'était pas la bienvenue en cet endroit...
Pourquoi disait-il qu'elle voulait se faire pousser des ailes, ou bien se tuer ? Il se mit à rire, et Juliet ne put s'empêcher de rire aussi car elle trouvait cela bien comique qu'il ait des idées si noires... Ben oui, évidemment elle avait bien compris que c'était de la provocation, mais elle resta sur sa devise (« personne n'est méchant, personne n'est gentil. ») et pensa que le garçon devait sûrement avoir un certain humour.. Après tout, il aurait pu lui dire directement qu'elle n'avait rien à faire ici. Sa façon déguisée de lui faire comprendre l'amusa, et sûrement que le garçon ne comprit pas pourquoi elle riait aussi.

* Il doit penser que je n'ai pas bien compris le message... *

Bah, Juliet l'avait parfaitement compris, mais elle était décidée à lui montrer qu'elle n'avait pas l'intention de réagir comme il l'attendait, et qu'elle ne voulait pas renforcer la haine entre les Serpentards et les autres maisons.

* Si je n'avait pas eu le blason de Serdaigle affiché sur moi, sûrement que sa réaction n'aurait pas été la même... Alala, c'est complètement stupide tout ça... *

Elle se décolla du mur en souriant, et prise d'une assurance qui ne lui parvenait que dans ce genre de situation, elle dit calmement :

« C'est gentil de te préoccuper de moi, dit-elle sans qu'on sache vraiment si c'était ironique ou pas, mais je n'ai pas encore l'intention de me tuer. Et puis, Serdaigle ou pas, je n'aurai jamais d'ailes, donc c'est pas la peine d'essayer ! Sauf si tu connais une potion ou un sortilège qui en fait apparaître, dans ce cas, tu peux me prévenir ça serait gentil ? »

Mmmh, ce n'était pas exactement ce qu'elle voulait dire. Sûrement que le garçon prendrait ça pour de la provocation aussi, et que ça ne ferait qu'attiser sa colère, ce n'était pas le but de Juliet. Avant qu'il ait eu le temps de dire quoi que ce soit, Juliet reprit, sur un ton plus sérieux :

« Nan, franchement, tu sais très bien que si je n'avais pas les couleurs de Serdaigle sur moi, tu ne m'aurais pas parlé comme ça, mais moi, je n'ai pas l'intention de parler aux gens en fonction de leur couleur... Ce serait du racisme sinon.. Moi qui pensait que c'était un truc de Moldus... C'est bien dommage... Le truc des maisons, c'est sympa, mais c'est pas parce qu'on est dans une maison qu'on est mis dans le même sac que tous ceux qui appartiennent à cette maison, ce serait ridicule, personne n'est pareil... Enfin, après, libre à toi de penser que tous les Serdaigles sont des je-sais-tout, en tout cas moi je ne pense pas que tous les Serpentards soient si méchants, égoïstes, et vantards qu'on veuille bien le dire. »

Franchement, Juliet n'était pas trop convaincue de son discours, peut-être qu'il prendrait ça comme une ruse de je ne sais pas quoi, ou qu'il se contenterais de se moquer d'elle. Bah, après tout, le but de Juliet n'était pas d'essayer de se lier d'amitié avec ce garçon, juste d'émettre une idée, montrer qu'elle ne pensait pas comme tout le monde...

[780 mots]

Check 687

Scrouitch... Scrouitch... Dennis s'essuya les pieds sur le perron de la salle commune. Il était sorti, et avait décidé de rentrer. Mais il se dit qu'après tout, rien ne l'obligeait à rentrer, il avait fait tous ses devoirs... Il décida d'aller se promener. Il sortit de la salle commune, et se dirigea versle Hall, passant par les cachots.

Arrivé à proximité de la salle de potions, il entendit des voix... Quelque chose comme "[...] tous les Serpentards soient si méchants, égoïstes, et vantards qu'on veuille bien le dire...".

Ce qui provoqua un frisson dans le dos du jeune serpent.

Ainsi il était méchant, égoïste et vantard?

Bien sûr, la personne à l'origine de cette phrase n'avait pas vraiment voulu dire ça, bien au contraire, mais Dennis n'avait pas très bien entendu... C'est comme si vous surprenez une conversation à la fin d'une phrase... et que vous en tirez des conclusions hâtives...

Touché dans son orgeuil, une haine sans précédents l'envahit. Jamis Dennis n'avait voulu être comme ça, jamais il n'avait tant haï les élèves des autres maisons.

Car il adorait avoir des amis d'autres maisons, et la distinction entre les quatres clans, il essayait de l'éviter. Mais il était trop tard. Déjà il avait accéléré le pas, jusqu'à arriver à un pan de lumière. Là, se tenait Jimmy, un garçon qui l'avait délivré d'une bien mauvaise situation, et une Serdaigle... La serdaigle qui avait osé prononcé cette phrase.

L'origine d'une haine remonte souvent à des quiproquos. Dans la mythologie, cela parait souvent dans certaines légendes, dans certaines histoires...

Ainsi, cette haine que Dennis avait ressenti ne s'évapora pas. Il se mit aussitôt à mépriser la fille.

- Tiens... Une Serdaigle dans nos cachots... Salut, Jimmy. Tu sembles parler rapidement des Serpentard, sans les connaître... Confirmes-tu ce que tu dis?


Dans cette situation, plus rien n'était possible. Dennis se dit qu'après tout, si elle pensait que tous les Spernatrds étaient comme ça, elle avait tort, et il n'avait nullement l'envie de lui prouver.

Connaissez vous le sens du mot "Quiproco"?

Celui-ci a un sens latin. A l'origine, il s'agissait de "qui prod quo". Autrement di, qui pour quoi.

En cet instant Dennis en commettait un gros. Le soucis c'est que il n'avait nullement les moyens de s'en sortir.

C'était ça, la souplesse des quiprocos: ils demeuraient solides et indestructibles.

La jeune Serdaigle allait peut être ainsi penser que Dennis souhaiter être un égoïste, vantard et méchant, alors que c'était ce que Dennis ne souhaitait pas qu'elle pense...

En agissant ainsi, il allait passer pour ce qu'il ne souhaitait surtout pas être.

Mais il ne le savait pas.

Car la rage était aveugle, la colère intouchable, et la haine inviolable.

Mais cette malheureuse Serdaigle n'avait rien d'antipathique... Dennis aurait pu s'en apercevoir, malgré sa rage invisible.

Il cligna des yeux. Il ne voulait pas qu'on s'aperçoive qu'il avait été touché des mots de la Serdaigle, touché dans le mauvais sens.

Tout cela, bien sûr, avait pris quelques secondes... Malgré la lenteur de l'acte.

Si Dennis tenait tant à son amour propre, c'était parce qu'il avait très peu d'estime en luimême, et que depuis peu de temps, il essayait de gagner confiance en lui.

Et comprendre qu'il faisait partie des quelques arrogants comme celui qui lui avait vendu cette maudite boule l'avait profondément vexé.



[HJ: note à l'attention des compteurs de mots (des admins, quoi ^^) j'ai fait un message participant à la semaine des 500 mots, et il n'a pas été comptabilisé, alors que j'en ai fait un autre un tout petit peu plus tard qui lui a été comptabilisé... Il est vrai celle qui poste dans ce topic avec moi a aussi fait un message qui a été comptabilisé, alors peut être qu'un seul message par forum est comptabilisé pour la semaine des 500 mots? Bref, en fait il s'agit du message situé

ici

Voilà!

Merci de votre attention et désolé pour lé dérangement...]

Check et désolé pour l'oubli

Juliet s'était tellement déchaînée dans son discours qu'elle ne prêta pas du tout attention à tout ce qui l'entouraît, et fit un bond quand elle entendit une voix qui n'était pas celle de son interlocuteur... Elle se retourna brusquement et vit un autre Serpentard (*encore !*) qui salua le premier, Jimmy apparemment, et qui semblait tomber à pic pour continuer sur sa lancée... Apparemment il avait entendu tout ce qu'avait dit Juliet, mais celle-ci fut encore plus surprise quand il lui demanda si elle pouvait confirmer tout ce qu'elle disait sur les Serpentards...

* Il est sourd ou quoi ? Il tient vraiment à ce que je me répète ? *

L'esprit de la petite Serdaigle était un eu brouillé... Elle ne savait plus quoi penser. Si le nouvel arrivant avait vraiment compris ce qu'elle voulait dire, il n'aurait pas dit qu'elle ne connaissait pas assez bien les Serpentards pour les juger... Certes, elle ne les connaissait pas, mais il devrait plutôt être content qu'elle fasse leur éloge alors que la plupart des élèves des autres maisons se contentaient de dire qu'ils étaient tous méchants ! Aaah, les relations sociales ! En cet instant précis, Juliet détestait ça, elle ne comprenait plus rien ! Elle avait envie de dire à ce Serpentard qu'il n'était pas logique, qu'elle essayait de ne pas mettre tous les gens dans le même sac en disant celà, mais elle se sentait lasse... Elle répondit alors doucement, avec un air un peu découragé.

"J'ai peut-être parlé rapidemment mais... ça va dans votre sens non ?"

L'autre ne sembla pas comprendre, et Juliet se sentit obligée de poursuivre...

"Si tu veux une réponse claire à ta question, et bien oui, je confirme ce que je dis... Même si vous m'avez tous les deux abordé sans la moindre marque de respect, je reste sur ma postion... Je ne supporte pas qu'on me mette dans le même sac que les autres Serdaigles, c'est-à-dire avec l'image d'une je-sais-tout, et je suppose que pour vous c'est pareil...

Elle s'arrêta, et remarqua alors que le deuxième Serpentard bouillait de rage, et elle se demanda alors si c'était à cause d'elle...

* Je ne comprendrai jamais le monde qui m'entoure... Pour une fois, je n'ai rien dit de mal... Si le seul mal que j'ai fait c'est d'être une Serdaigle et de me promener dans les cachots, c'est quand même pitoyable... *

Elle regarda le premier Serpentard, Jimmy, puis l'autre... Ils semblaient si proches tous les deux, et même si cela ne faisait pas longtemps que Juliet avait arrêté de parler, elle avait l'impression que les deux garçons avaient perdu la parole...

* Quoi ? Qu'est-ce-qu'ils ont à me regarder comme ça ? Je suis pas coiffée, et alors ? C'est pas aux garçons de jouer les commères... De toute façon, on y voit rien dans ses cachots... *

Juliet n'était pas du tout en colère, c'est juste qu'elle avait l'habitude de vouloir déchiffrer les silences, même si c'était sûr qu'avec ses visioins bizarroïdes des choses, elle devait être assez loin du compte... Mais bon, ils n'avaient qu'à répondre aussi !

[518 mots]

Check

Juliet n'y comprenait plus rien... Non seulement le premier Serpentard, Jimmy à ce qu'elle avait cru comprendre, lui avait baillé à la figure en guise de réponse à son discours qui était censé amener un peu de paix, mais en plus il lui lança plusieurs sortilèges à la suite, pour finalement la libérer de tout ce qu'il avait lancé ! C'était à n'y rien comprendre ! Et cette manie de l'appeler je-sais-tout... Si ça se trouve il l'appelait comme ça parce qu'il n'avait pas d'autre appellation, il ne connaissait pas son prénom... .Et l'autre Serpentard qui se mettait à l'appeler comme ça aussi...

Juliet se releva, échevelée... Comme il faisait sombre, on ne pouvait pas voir l'expression de son visage, il n'y avait aucune sorte de haine méprisante, juste un certain agacement. Déjà qu'en temps normal, Juliet avait du mal avec ses relations sociales à cause de ses idées un peu décalées, et ben là elle ne suivait plus du tout ! En plus comment savait-il tous ces sorts, l'autre, alors qu'il n'était qu'en première année comme elle ?
En plus il la défiait et s'attendait sûrement à ce qu'elle sorte de ses gonds et s'en prenne à lui, mais même si c'était le cas, Juliet aurait été totalement incapable de lui faire subir quoi que ce soit ! La seule formule qui lui vint à l'esprit fut celle du cours de métamorphose, Pondus Minima mais cela aurait été complètement stupide de l'utiliser là, déjà qu'elle galérait à la faire fonctionner sur de simples objets... Aaaah, voilà où elle avait vu l'autre Serpentard, au cours de métamorphose !! Mais, mais, ce n'était pas tout, elle ne rêvait pas, c'était bien lui qui la traitait de "je-sais-tout" alors qu'il allait au bal avec une fille de Serdaigle !

* C'est incompréhensible ! Pourquoi tout est si illogique ? *

Juliet regarda les deux Serpentards l'un après l'autre et constata froidement :

"Bien, bien... J'admire ton courage..." dit-elle en regardant Jimmy. " Lancer un tas de sortilèges à une fille alors que vous êtes deux et en lieu connu, ça demande un courage épatant... Je me demande bien pourquoi vous n'êtes pas à Gryffondor..."

Bien sûr tout cela était ironique, mais Juliet disait ça d'un air si bizarre qu'on pouvait presque la prendre au premier degré.
Tout à coup elle reprit d'une vois plus forte :

"Pas "Madame" ! "Mademoiselle" s'il te plait ! Et je m'appelle Juliet Knightley, si ça peut vous éviter la peine d'utiliser votre appellation favorite... je-sais-tout... pff, quel manque d'imagination ! Si vous souhaitez me blesser, vous pourriez au moins inventer autre chose, il faut varier le répertoire !"

Et elle se mit à rire, d'un rire moqueur, mais qui ne reflétait pas de rancune...

"Je ne tiens pas à m'échapper... Je suis venue de mon plein grès, et quand je partirai, ce sera de mon plein grès aussi... Mais si tu tiens tellement à lancer des sorts et à ce que la personne se venge, inscris-toi au club de duel, parce que moi, je n'ai pas suffisamment d'expérience pour te satisfaire ! Et oui, désolée !"

En disant ça, elle s'appuya de nouveau contre le mur, d'un air de dire : "vas-y, ose attaquer une pauvre Serdaigle sans défense ! Fais-le à nouveau !" et regarda le deuxième Serpentard, mais ne put voir la tête qu'il faisait...
Dommage, elle aurait bien voulu. Quand elle les reverrait à Poudlard, c'était certain que Juliet ne se mettrait pas à les détester et à leur lancer des pires regards méchants, mais ce qui était sûr, c'est qu'elle n'oublierait jamais leur première rencontre...

Juliet était appuyée contre le mur, attendant une réaction d'un des deux garçons, et eut un peu de mal à cacher sa surprise en voyant Jimmy se défiler rapidement, sortant une excuse un peu bidon à son camarade, qu'il appela Dennis.
Mais aucun des Serpentard ne dut voir les grands yeux écarquillés de la petite Serdaigle, qui allait de surprises en surprises. En effet, elle était certaine que sa réaction, un peu provocante, n'allait pas laisser de marbre Jimmy, qui n'avait pas hésité un instant à lui lancer tout un tas de sorts quelques minutes auparavant. Et le voir partir comme ça était totalement incompréhensible. Mais bon, peut-être venait-il de se rappeler qu'il avait quelque chose d'urgent à faire, et Juliet sourit en pensant qu'il n'avait peut-être trouvé rien d'autre à faire devant l'évidence de ses idées, et que toute nouvelle attaque aurait été vraiment une preuve du dialogue bloqué.
En voyant le premier Serpentard partir, s'enfuir presque, elle s'attendit à ce que l'autre le suive, la laissant de nouveau seule dans les cachots, et confirmant ce qu'elle avait dit : quand elle partirait de cet endroit, ce ne serait que de son plein gré, et sous aucune menace.

Deuxième surprise pour la petite Serdaigle, Dennis, comme il s'appelait apparemment, ne partit pas le moins du monde, se retourna, comme s'il n'en avait pas fini avec elle, et avec un air toujours aussi énervé.
* Mais pourquoi me regarde-t-il comme ça ? Je ne vois pas ce que j'ai fait de mal, pour une fois... *
En plus de ça, Juliet ne comprenait pas pourquoi il ne partait pas avec l'autre, après tout ça ne devait rien avoir de très glorieux que de rester seul avec elle dans un endroit pareil ! N'importe qui passerait qu'il se demanderait ce que les deux élèves faisaient ! Car il semblait y avoir eu un arrêt sur image, plus rien ne bougeait autour d'eux, et l’on aurait dit que le jeune Serpentard subissait un étrange combat à l'intérieur de lui-même. Bien sûr, Juliet ne comprenait rien de tout ça, et se disait à tout instant que le monde était bien étrange, toutefois, elle remarquait quand même que le Serpentard semblait hésiter.
* Il se demande s'il ne risque rien à m'attaquer maintenant qu'il est tout seul ou quoi ? *
En fait, elle décida de prendre un peu de recul par rapport à tout ça, et de loin, cette situation la fit rire. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais restait toujours sur sa position que personne ne pouvait être entièrement mauvais, ni entièrement gentil, et elle en avait la preuve sous les yeux : Dennis ne savait vraiment pas quoi faire.
De toute façon, Juliet ne reconnaissait la plupart du temps jamais ses torts, toujours persuadée d'avoir raison, et ce n'était pas l'attitude agressive de Jimmy qui allait la faire changer d'avis. D'ailleurs, son ego fut satisfait, car sa théorie (qui n'était sûrement pas que la sienne) se voyait en partie confirmée.
La fraîcheur qui l'envahit à cause du mur auquel elle était toujours adossée la fit sourire encore plus, en fait, elle se sentait bien, à cet instant précis, elle faisait des rencontres intéressantes, et de toute façon, son but n'était pas de devenir la meilleure amie de tous les gens qu'elle rencontrait. Ce n'était pas drôle sinon. À propos, elle ne considérait pas qu'on puisse avoir un ou une "meilleur(e) ami(e)", comment peut-on qualifier quelqu'un de "meilleur" ? Meilleur que quoi d'abord ? De toute façon, tout est subjectif, et si quelqu'un est qualifié de "meilleur" par une personne, une autre personne peut la qualifier de "pire"...

Enfin bref, Juliet était en train de penser à ça quand Dennis se fut enfin décidé à dire quelque chose, et sa phrase fit tomber des nues notre petite aigle.

"- Tu ne connais rien de moi. Tu me mets dans le lot, en me jugeant, pensant que je suis comme [eux, faible."

Ben oui, bien sûr qu'elle ne connaissait rien de lui, là n'était pas le problème... Mais pourquoi disait-il qu'elle le mettait dans le lot ? Quel lot ? Juliet se mit à se remémorer le déroulement de ses paroles, elle était si distraite, elle aurait pu dire quelque chose sans y faire gaffe, mais généralement, elle ne disait que des choses qu'elle pensait, or, elle ne pensait jamais mettre Dennis dans un lot ! Un lot de quoi d'abord ? Un lot de Serpentard ? Non, c'était justement le contraire qu'elle disait...
Eux... Oui, il devait sûrement parler des Serpentard, enfin, c'était lui qui disait qu'ils étaient faibles, Juliet était loin de penser ça. Faible, que voulait-il dire par là ? Avait-il honte de la réaction de son compagnon Jimmy qui s'en était prit à elle ?
Tout ça était flou pour Juliet, et elle ne put s'empêcher de le faire remarquer, car en voyant le regard noir de Dennis, elle s'en voulait de ne rien saisir à ce qu'il lui disait....

"Attend, attend, attend...." dit-elle comme si l'autre était un moulin à parole qui allait un peu trop vite. "Qu'est-ce que tu racontes ? Je ne me souviens pas avoir dit que qui que ce soit soit faible... Je ne me souviens pas non plus avoir dit que t'étais dans le même lot que quelqu'un... Oui, je sais, je peux être distraite, mais bon je ne crois pas être folle encore !