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 Mépris à jamais? [ A.S]

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Anonymous




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Ξ Sujet: Re: Mépris à jamais? [ A.S]   Mépris à jamais? [ A.S] - Page 3 EmptyLun 8 Sep - 9:43

    Des cris, des mouvements brusques, des mots cruels…c’était leur manière de régler définitivement leurs problèmes et Aaron s’en sortait à merveille. Il avait toujours été doué pour faire mal aux autres, il avait toujours été doué pour lui faire mal à elle…avant. Mais aujourd’hui, tout cela coulait sur elle, tout cela passait très loin au dessus d’elle sans qu’elle n’en tienne compte parce que tout ce que pouvait affirmer Aaron n’avait plus d’importance à ses yeux, il n’avait plus d’importance à ses yeux, plus aujourd’hui. C’était terminé, parce qu’elle n’avait plus envi de lui adresser la parole et qu’il avait un portrait, une vision d’elle qui ne changerait jamais. Alors, soit qu’il parle, qui crie, elle s’en foutait ! Elle le laissa faire. Elle le laissa l’insulter comme il pouvait. A vrai dire c’était simple, il avait déjà porté le coup final à leur histoire quelques instants plutôt lorsqu’il avait déchiré les photos. Maintenant ? Il ne faisait que démontrer à Amanda toute la bassesse dont il était capable. Il lui répétait encore une fois qu’elle n’était pas la seule à avoir souffert…très bien, mais peut être que s’il s’était confié à elle, ils n’en seraient jamais arrivés là. Alors elle sourit, la jolie brune sourit et plus encore lorsqu’il lui affirma qu’il ne l’avait pas trompé réellement par plaisir…au départ. C’était pathétique, purement puéril et elle ne réagirait pas. Il la condamnait d’avoir été distante et froide, voire frigide, mais il aurait peut être été préférable de se demander pourquoi ? Mais non…Aaron ne se questionnait pas, il se contentait de crier des obscénités. Amanda n’entrait plus dans son jeu. Qu’il parle.

    Et il poursuivit, déblatérant des insultes, la traitant de tout ce qui lui passait sous la main, la critiquant physiquement, chantant les louanges de cette gamine…Et comme il l’aimait tant…Elle demeurait complètement frigide. Il ne pouvait plus lui faire mal désormais, il l’avait déjà brisé. Tout ce qu’elle désirait maintenant c’est qu’il quitte les lieux et ne revienne jamais. Elle lui laissait même la maison, demain elle aurait déménagé. Lui laissant tout, maison, photos, meubles, vêtements. Elle partait et ce définitivement. Le divorce ? elle s’en foutait. Elle ne se battrait pas à nouveau pour un divorce, qu’ils restent mariés et lorsqu’il désirait se remarier il lui demanderait un divorce. Plus complaisante ? Il n’y avait pas. Mais Amanda n’avait plus envi de se battre, alors c’était radicale, elle ferait le premier pas et ponctuerait elle-même leur vie, elle ponctuerait leur passé en commun et clôturait à jamais une histoire de 20 ans…parce qu’il fallait que ça arrive et désormais elle regrettait que cela ne soit pas arrivé plutôt.

    Des insultes tant qu’il voulait, tant qu’il pouvait encore les lui balancer à la figure, qu’il en profite c’était les dernières minutes de son existence qu’il passait en face d’elle et surtout seuls dans la même pièce. Alors qu’il vante les mérites de la gamin à moitié catin qu’il adulait tant, qu’il face donc…elle encaissait, son regard clair toujours rivé dans le sien, un sourire satisfait s’étalant sur ses lèvres délicates. Tant mieux pour lui si une gamine de 15ans sa cadette était tout à fait à son goût, qu’il se refasse donc une nouvelle jeunesse, puisqu’il avait déjà une nouvelle famille…mais il aurait du la connaitre, il aurait du savoir qu’une comparaison grossière et erronée n’atteindrait jamais Amanda…mais non, à croire qu’il ne la connaissait pas. Elle était impassible, parce que désormais il pouvait faire ce qu’il voulait de sa vie, il ne faisait plus partie de la sienne et ce depuis bien longtemps. Alors, pas une larme, il ne verrait plus une seule larme sur son visage de porcelaine, parce qu’elle ne pleurait plus pour lui, parce qu’elle n’avait plus envi de pleurer, la libérait là de cette vie qu’elle détestait, elle l’en remercierait presque.

    La chemise rendue à son époux, son regard sur elle, encore des insultes dont elle se foutait pertinemment puisqu’elle n’en voyait pas la véracité simplement les paroles misérables d’un homme misérable. Il la trouvait bien moins jolie que sa catin, non pardon future épouse, juvénile ? Tant pis pour lui, Amanda n’avait rien à revoir sur son physique, un physique parfois bien trop maigre à cause de l’anxiété qu’il lui avait infligé durant toutes ces années. Cependant, comme s’il avait besoin de l’assassiner complètement et définitivement, il trouva très très approprié de retirer son alliance et de la laisser tomber sur le sol. C’est alors que le sourire de la jolie brune s’élargit et elle secoua la tête avec amusement jusqu’à ce qu’il s’approche trop près d’elle et pose une main obscène sur sa taille pâle. Amanda en perdit son sourire…il était trop près d’elle, il la répugnait profondément, qu’il s’éloigne…


    _ Ca y est tu as terminé ? Si c’est le cas, je te conseille de me lâcher…immédiatement. Va donc jouir des propos que tu viens de te tenir avec ta catin. Mais ne t’en fais pas « mon amour », je vais tout te laisser, absolument tout. Parce que je ne veux plus rien qui ait le moindre rapport avec la personne d’Aaron Millers.

    Amanda retira alors son alliance et au lieu de la laisser tomber sur le sol, la jolie brune la mit dans la poche de la chemise de son ex-mari. Ses prunelles émeraudes retrouvant un air parfaitement amusé

    _Tiens…on ne sait jamais que ta catin te demande un preuve de ta séparation définitive…voit ça comme…le seul trophée que tu auras obtenu dans toute ton existence.

    Amanda, lui accorda un sourire glacial mais surtout plein de pitié pour lui. Oh oui elle avait pitié, pitié de l’homme qu’il était devenu et de celui qu’il deviendrait. Puis, elle le repoussa violemment le plus loin possible d’elle. Elle attrapa son peignoir sombre et revêtu avant de prendre calmement sa baguette et de détruire prestement tous les cadres et souvenirs d’eux qui trainaient dans la pièce, allant même jusqu'à détruire les deux oreillets "LUI" et "ELLE" qui s'étalaient encore sur le lit défait…Une fois que ce fut chose faite, elle se tourna une dernière fois vers Aaron et dans un sourire serein elle reprit posément.

    _C’est terminé…il ne me reste plus qu’à te souhaiter tout le bonheur du Monde. Au revoir Aaron Dit elle en insistant particulièrement sur le « au revoir » afin qu’il parte. Ils n’avaient plus rien à se dire. Alors qu’il observe bien cette pièce et surtout eux deux dans cette pièce, parce que c’était la dernière fois, et que dans l’heure qui suivrait Amanda aurait quitté les lieux définitivement.


[Hum....je vois....tu as bien rigolé? Meme avec l'enlèvement de Melissa, c'est mort!!!!!!crois moi ils sont définitivement séparés! Amanda ne pardonnera mais alors là PAS DU TOUT. Tu sais quoi vous pouvez meme avoir un gosse, elle s'en foutra royalement.
hj: sinon très bon poste comme d'hab^^]
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Ξ Sujet: Re: Mépris à jamais? [ A.S]   Mépris à jamais? [ A.S] - Page 3 EmptyLun 8 Sep - 16:44

Je ne donne pas long feu à nos tragédies, à nos adieux
Reviens moi, reviens moi!
Tu partiras mieux comme ça...



L'amusement sordide dans lequel baignait Aaron fut brusquement interrompu au moment même où Amanda le repoussa. Malgré la proximité qu'ils avaient partagé quelques secondes, qu'il lui avait dérobé, il sentait que quelque chose s'était définitivement cassé, une coupure nette et profonde qui les séparait désormais à jamais. Aaron ne souriait plus, il ne la regardait plus de haut, il paraissait pâtaud, balourd dans son coin de la chambre, éloigné de sa femme de plus que quelques pas à reculon. Ses yeux opaques traînaient encore sur sa silhouette de lait et de nacre, mais avec moins d'assurance, moins de violence, toujours aussi pitoyables. Il eut un autre nouveau rictus, plus bref, plus jaune.

Récupérant l'alliance d'Amanda dans la poche de sa chemise, Aaron l'examina brièvement à la lumière que diffusait leur baie vitrée translucide. Ses sourcils frissonnèrent légèrement, et pendant quelques secondes, c'est vrai, il crut bon de la garder comme un souvenir, une relique précieuse et sordide de sa vie d'avant, de l'époque où il était aimé et heureux, un trésor qu'il chérirait autant que sa femme disparue, qu'il regarderait le soir avant de s'endormir dans une poubelle plein de vomi... Mais finalement, il la laissa tomber aussi dans un roulement métallique qui s'harmonisa parfaitement avec le premier, et la jolie alliance maintenant défunt roula près de la sienne, formant un duo pathétique sur le parquet de leur chambre, tout comme eux, tout comme Aaron et Amanda, l'éternel couple brisé.

Il ne rajouta aucun commentaire à son geste déjà plus qu'explicatif, il laissa le soin à Amanda de dire tout ce qu'elle avait à dire et penser tout ce qu'elle pensait. Il pouvait presque entendre les insultes et les menaces bouillonner dans son esprit fatigué, derrière ce faux sourire de pitié qu'elle lui adressait avec tant de complaisance. Aaron n'avait même pas la force d'y répondre, même pas ce semblant de ris qu'il avait daigné accordé à Melissa, pour la rassurer. Il soupira, simplement, mais en silence, le regard braqué sur elle, attendant, redoutant la sentence finale comme le tranchant d'une guillotine ou la libération finale. Il pataugeait entre deux états, et les deux le faisaient souffrir.

Elle choisit de se couvrir en s'habillant de son peignoir; Aaron ne releva pas. En effet, il l'avait déjà vu nue, mais cela remontait à si longtemps qu'il avait plutôt décidé de faire le deuil de cette partie exquise de leur mariage, à savoir la sexualité. Yergh.

Mais quand elle prolongea son geste (avoir déchiré les quelques rares photos qu'il conservait semblait lui avoir fait un vrai choc) en brûlant à l'aide de sa baguette les cadres accrochés au mur, il eut un véritable mouvement de recul, bientôt étouffé pour ne pas paraître trop ridicule. Le visage tiré, les yeux écartés, il fixait inutilement le mur nu et les cadres brisés, les photos calcinées, en se demandant si elle avait fait ça parce qu'elle était sûre de conserver les doubles quelque part, ou parce qu'elle n'en avait décidément plus rien à foutre... Il referma sa bouche sèche, et son visage se recolora quelque peu. Secouant la tête, il se retourna vers Amanda en faisant la moue, haussant les épaules, puis il resta silencieux.

Ce fut un bref instant, enfin, il lui sembla. Il perdit momentanément la notion du temps en la fixant de tout son regard, plus malade aujourd'hui qu'hier, et ses traits comprimés expirèrent alors la lassitude. Le désespoir de voir les choses si vaines, si stériles, la lassitude d'avoir tellement souffert à deux pour rien. Pour finir sa vie écarté l'un de l'autre, et se détester, se mépriser, s'oublier. Avec le temps, va, tout s'en va... C'est ce qu'on disait. Il doutait simplement que tout s'en irait entre eux. Il n'était même pas certain de le vouloir vraiment.

Et pendant ce nano-instant où tous deux se regardaient en face à face, il était clair que ce serait là leur dernier souvenir ensemble, à ça près, tous les deux dans cette chambre, tous les deux ensemble, mariés encore si cela ne tenait qu'à un ordre administratif. Il se taisait. L'observait, le visage toujours aussi inexpressif, parce qu'il ne savait rien exprimer, parce qu'il n'était pas doué pour ce genre d'au revoir, et qu'il n'en avait pas envie. Son regard embrassé pour la dernière fois sa chambre, et sa commode, son armoire remplie de fringues qu'il récupérerait plus tard, ou pas, et son beau et grand tapis, et son lit dont il était si fier, et sa baie vitrée, et ses tapisseries, puis il ferma les yeux, et les rouvrit dans un souffle prononcé comme une ponctuation, une phrase finale, une sentence même, avec cette solennité barbante des Aurors en fonction, qui manquent totalement de tact et de finesse, peut-être aussi de sincérité, ou peut-être pas; et donc de cette voix monocorde et blasée, Aaron prononça des mots chagrins qui s'élevaient à peine plus haut que le murmure:

- " Adieu, mon amour."

Pas de guillemets pour lui. Le reste était superflu. Il hocha la tête et pivota, sortit comme un ouragan de sa chambre dans le couloir désert, descendit les marches, ses marches, sans jeter un regard aux photos dans l'escalier, ni au miroir de l'entrée qui lui renvoyait une image grimaçante et laide, tourna au détour du salon, et transplana pour la dernière fois.
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