EVENT - Villains are back !

Villains are back

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dimanche 30 juillet 2017

Welcome to my wicked world
I'm rotten to the core
Call me a schemer
Call me a freak
How can you say that?
I'm just... unique!

Ils apparurent dans un théâtral nuage de fumée. Freja avait toujours aimé soigner ses entrées : plus jeune, elle arrivait toujours la dernière aux bals pour être certaine d’attirer l’attention. Avant même de dire quoi ce soit aux sorciers présents ce jour-là sur le Chemin de Traverse, les membres de MS se divisèrent. Freja pointa sa baguette vers une table, chez le glacier de la rue, et se retrouva, quelques secondes après, avec Viska Spingate et Ivalyana Van Cress à ses côtés, ensorcelées, le regard vide, et soutenues par deux membres du cercle extérieur, masqués, comme il se doit. Valeryia et Sabriye s’étaient occupées, de leur côté, d’aller cueillir la petite Ayélet Montgomery-Symphonie, neuf ans, à la ménagerie magique. L’enfant était endormie dans les bras de S, ils avaient jugé plus sage qu’elle n’assiste pas aux affrontements pour sa libération. Mat’ et Eustache s’étaient chargés d’un gros morceau – dans tous les sens du terme – en mettant magiquement sous leur contrôle Alexandre Symphonie, soutenu lui tout seul par deux hommes près du magasin de balais magiques : qu’est-ce que cet ado mangeait pour être aussi grand et lourd ?!

Mais cet enlèvement en fanfare n’était qu’une diversion. Freja avait envoyé Sean et quelques autres membres sur la mission véritable : récupérer le dernier ingrédient pour leur sortilège. Bien entendu, si les sorciers présents sur le Chemin de Traverse n’étaient pas assez malins pour récupérer des otages dont ils ne voulaient même pas, ce serait tant pis, ils les emmèneraient quelques temps avec eux, histoire de rester crédible, et puis ils les relâcheraient au bout de quelques semaines. Ce serait l’occasion de chercher de façon plus approfondie l’origine de la magie qui liait aussi bien les Symphonie aux Malefoy que Spingate à Van Cress. Et peut-être qu’une petite cure parmi eux serait le moyen d’enfin remettre la petite Viska sur pieds : elle faisait toujours peine à voir, c’était moitié moins amusant de venir embêter la BAM sans les répliques pleines de hargnes de leur leadeuse. Van Cress aussi était bizarre, le serpent avait-il fini par gagner ? Intéressant.

Chacun était à son poste, à un endroit du Chemin de Traverse. Sean et ses alliés, dont la véritable mission commencerait plus tard, se trouvaient, eux, devant la librairie. Il agirait quand les sorciers se mettraient à s’agiter. Enlever des enfants plus ou moins jeunes, ça marchait toujours ! Ils avaient déjà usé de ce subterfuge voilà quelques années, emportant dans un sortilège tous les mineurs présents ce jour-là. La différence, c’est qu’ils avaient toujours prévu de rendre les dits enfants, parce qu’ils étaient de toute façon trop nombreux pour les stocker dans une de leur planque : ça prend de la place un gamin, elle en avait trois, elle savait de quoi elle parlait !

Et puisqu’elle pensait à sa progéniture, elle chercha ses espions dans la foule. Bizarrement, le premier visage qu’elle repéra fut celui d’Eurydice Foster, livide. C’était la première fois que Freja la voyait dans ces circonstances, espérons que ça ne perturberait pas trop les membres du groupe proche des Foster… Puis, elle vit Karen, ainsi que Niels. Parfait. Eux aussi aideraient à faire diversion une fois le spectacle véritablement commencé. Deux enfants de plus pour occuper des adultes plein de sollicitudes… Louisette aurait été parfaite pour ce rôle, d’ailleurs, mais sa très jeune demi-sœur avait refusé. Freja n’avait pas insisté : si Louisette n’était pas convaincue par son rôle, elle l’interpréterait mal et ça les desservirait.

Tous les acteurs de la pièce étaient en place. C’était à son tour de jouer. Elle appuya sa baguette sur sa gorge pour que tout le monde l’entende et commença à parler : « Bonjour mesdames, mesdemoiselles et messieurs. Je vous ai manqué ? Alors, rassurez-vous, me revoilà ! Les méchants sont de retour braves sorciers anglo-saxon ! Et puisque nous en sommes aux confidences, nos plans avancent bien. Nous avions juste besoin d’un petit supplément de sang magique. Estimez-vous déjà heureux que je ne m’en prenne pas aux petits Malefoy, eut égard à leur pedigree exceptionnel ». La vérité, c’était surtout que le sang prélevé sur Viska en décembre avait suffi, donc ils n’avaient pas besoin du sang des Malefoy en plus. Ce qui était vrai, en revanche, c’est que s’ils s’en prenaient toujours aux Symphonie, une seule face d’une même pièce, c’était parce que  les Malefoy étaient des sang pur dans la plus pure tradition du genre. Ils avaient bien fait quelques erreurs dans la génération précédente, en s’alliant à Voldemort, ce crétin au visage enlaidi par un excès de magie, mais c’était de l’histoire ancienne. Ils étaient beaucoup plus raisonnables maintenant !

« Bon, et bien, puisque les échanges de politesse sont terminés, nous allons vous laisser... » Il fallait espérer qu’ils n’allaient pas juste les laisser emmener les otages sans les empêcher de partir car, ça, ça leur compliquerait la tâche. Mais Freja se rassura : bonjour l’image si les gentils laissent trois adolescents et une gamine se faire enlever sous leur nez. C’était l’avantage avec les gens trop moraux, ils s’encombraient de tout un tas de règles qui les handicapaient… mais cette leçon serait pour plus tard.

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Eurydice était juste venue sur le Chemin de Traverse avec sa mère pour acheter de nouveaux livres. Eulalie l’avait laissée pour se rendre à Gringotts faire quelques opérations en bourse – rapport à son travail donc, puisqu’elle était courtière -, et là, ce fut le drame. C’était vrai que l’adolescente n’avait prévenu ni son père, ni sa fratrie, de cette sortie… à quoi bon, juste pour passer à la librairie ? Elle le regrettait. Si elle avait écrit à son père pour lui dire qu’elle sortait aujourd’hui, il lui aurait dit de ne surtout pas le faire.

Lorsque Freja était apparue dans un nuage de fumée avec ses acolytes, elle avait aussitôt cherché le visage masqué de son père. Le trouvant – et Mat’ aussi, au passage, mais celui-ci n’avait plus besoin de cacher son visage depuis des années -, elle blêmit, et lâcha les livres qu’elle tenait. Pâle comme la mort, elle crut un instant qu’elle allait tourner de l’oeil… Elle s’accrocha à une jardinière qui égayait la fenêtre de Fleury et Bott pour ne pas tomber. Elle hyper ventilait. Il fallait qu’elle se calme, qu’elle respire plus doucement. S’invectivant, elle inspira par le nez et souffla par la bouche, une main portée à sa gorge, plus par habitude que par réelle sensation d’étouffer.

Des hommes et des femmes masqués approchaient dans sa direction, ou plutôt dans celle de la librairie, aussi Eury chercha-t-elle où fuir. C’est là qu’elle vit des visages connus pris en otage par MS. Si la pensée que Viska n’avait décidément pas de bol c’est le lot de tous les MJ lui passa par l'esprit, c’est de voir Alexandre maintenu par deux hommes et visiblement dans le brouillard qui l’inquiéta. Et il était avec son père. Et son parrain. Non mais c’était une blague ?! D’une pâleur inquiétante, elle passa au rouge brique. C’était le problème des peaux très blanches, le moindre afflux ou reflux de sang se percevait.

D’un pas étrangement décidé, elle s’approcha d’Alexandre et lui tira le bras, faisant fi de toute prudence. Dans la main du garçon, elle traça des lettres, dans l’espoir de le faire réagir. Rien. On aurait dit un bloc de béton. « Ne reste pas là Eurydice » lui dit Mat’, le seul qui pouvait montrer qu’il la connaissait. Peut-être qu’Eustache lui ferait des remontrances plus tard, mais en cet instant, elle se moquait totalement d’être punie pour le reste de l’été : c’était son ami qu’ils essayaient d’enlever, flûte ! « Essaie de m’en empêcher pour voir » signa-t-elle avec une insolence rare à son parrain, ses yeux bleus lançant des éclairs aux deux hommes de sa famille.

Malheureusement, Mat’ l’en empêcha, effectivement, et sans mal en plus de ça. Il traça une rune dans les airs qui la repoussa plus loin, sans lui faire mal, mais avec autorité. Si elle avait pu hurler de rage, elle l’aurait fait, à la place, elle croisa les bras d’un air boudeur, cherchant une meilleure solution pour réveiller Alexandre de son ensorcellement.

♛ Villains are back !

All I need is a change. All I need is a chance. All I know is I can't stay on the side. Open your eyes, open your eyes, open your eyes. I would move the mountains. Make new trees and flowers grow. Someone please just let me know, where do I go? I am waiting on a miracle, a miracle.

Cassie vivait jusque là un été particulièrement pénible. Sa grand-mère, loin de s'être adoucie avec l'âge, semblait être devenue d'autant plus acariâtre et intolérante. Ou était-ce seulement le temps qui avait atténué ses souvenirs, lui donnant l'impression que c'était pire à présent ? Difficile à jauger. Et pour la première fois depuis deux ans, Cassie était en peine de trouver sa contre-attaque. Car Henrietta Fawley ne se comportait ni comme Isla, ni comme William. Elle était de la vieille école. Une école nauséabonde et violente, qui apparemment, n'avait rien contre le fait d'utiliser sa baguette en cas de désaccord. Là où Isla et William s'étaient contentés de reproches prononcés froidement, d'interdictions et de privations, Henrietta appliquait une politique de zéro tolérance. Debout sur le quai 9 3/4, accompagnée de son elfe de maison loyal et rabougri, elle avait observé sa petite-fille de haut en bas, et décrété qu'elle allait arranger tout ça. Isla et William n'étaient même pas là. Cece était aux abonnés absents.

En moins d'une semaine, ses cheveux avaient retrouvé leur brun naturel, et ses tenues perdu tout trou ou extravagance. On la laissait à la merci d'une personne à l'âge incommensurable et aux pratiques éducatives douteuses. Pas étonnant dans le fond que William soit devenu ce qu'il était. Elle se demandait même si elle ne retrouvait pas un peu de sa patte sur Cece. Et en attendant, elle n'avait pas d'autre choix que de baisser la tête et faire le dos rond. Accepter les commentaires constants, sur tout et n'importe quoi, parfois cruels, souvent ignorants. Se taire, et tolérer. Elle s'était bien indignée, au début, mais n'avait fait qu'écoper d'un sortilège humiliant pour lui laver la bouche au savon à s'y étouffer. Elle ne savait même pas que ça existait.

Elle était chez Henrietta depuis un mois lorsque celle-ci décréta le jour venu d'aller acheter ses fournitures pour la rentrée. Une Fawley ne pouvait pas être mal équipée. Pendant un instant, elle crut que sa grand-mère se rendrait sur le chemin de Traverse sans elle, et le moindre espoir de sortir du manoir poussiéreux sembla s'envoler. Et puis : "montre-toi présentable, veux-tu ?" Jamais la perspective d'être sapée comme une porte de prison ne lui avait paru aussi enviable.

Sa grand-mère s'était absentée un instant : Cassie la suivit du regard alors qu'elle se dirigeait vers ce qu'elle savait être l'Allée des Embrumes. Contrairement à ses habitudes, elle ne chercha pourtant pas à s'esquiver. Elle ne connaissait que trop bien le prix des représailles, se sachant surveillée par Hilda, l'elfe de sa grand-mère. A la place, elle fit quelques pas vers la librairie, se demandant si rencontrer l'un de ses amis maintenant serait réellement souhaitable. Elle ressemblait à une petite fille de bonne famille dépressive. Elle regardait son reflet dans la vitrine d'une boutique lorsqu'elle vit apparaître plusieurs sorciers au-dessus de son épaule. Elle fit volte-face, cherchant à comprendre ce qui était en train de se passer, puis aperçut Alexandre, retenu par Vignot et un autre membre de MS au visage masqué. Face à eux, Eurydice. Cassie se précipita vers la brune, la rattrapant par le bras alors qu'elle était repoussée à l'aide d'une rune. « Ça va ? » Sentant son cœur battre furieusement dans sa poitrine, elle sortit sa baguette de sa poche. « Enervatum. » dit-elle en la pointant sur Alexandre, faisant fi du danger potentiel dans lequel elle se mettait en s'opposant frontalement à des membres de MS. Elle était furieuse, et frustrée. Un mois d'assignation à domicile-des-enfers lui avait donné une envie d'action. Elle soupira en voyant Alexandre bouger. « Alex' ! » C'était un début : il était réveillé. Restait surtout à le libérer. Elle tourna un regard tendu vers Eurydice, puis prit finalement le temps d'analyser la situation. MS était partout, et Alexandre n'était pas le seul otage. Ils n'avaient pas réalisé de telle offensive depuis plus d'un an : ils voulaient forcément quelque chose. Les otages, ou plus ? Et plus ? Comme toujours, ils avaient dix coups d'avance sur eux.

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Après une tournée mondiale qui lui avait fait perdre le fuseau horaire anglais au point d’être en jet lag pendant presque une semaine, Erin avait annoncé dans la foulée la sortie de son prochain CD Pop, avec un premier single qui sortirait en août À la vie comme à la mort. C’était un premier duo sur un album qui en comporterait plusieurs, le but marketing étant de sortir Erin de son public cible d’adolescentes. La jeune chanteuse n’avait pas été très à l’aise de créer une chanson d’amour avec un quasi-inconnu, mais on ne lui avait pas laissé le choix - et ce n’était pas comme si Noé pouvait chanter avec elle (à ce propos, savait-il chanter ? Bizarre qu’elle ne sache pas répondre à cette question!). Elle avait écrit les paroles, son partenaire la musique, un partage équitable des tâches qui avait au moins permis à la chanson de naître sans mal. Elle l’aimait bien, d’ailleurs, cette chanson ! Le seul truc qui la chiffonnait était que ses producteurs l’obligent à faire des « produits » sur commande, sans vraiment lui demander son avis. Un peu comme les responsables des campagnes publicitaires pour lesquelles elle posait qui ne la trouvaient jamais assez maigres… Ces gens-là n’avaient jamais rencontré les Montgomery : Candys paraissait sur le point de la foudroyer sur place à chaque fois qu’Erin mentionnait son régime !

Toujours est-il que puisque tout était prêt à son niveau, elle avait eu quelques jours de congés bien mérités après ces deux derniers mois éprouvants. Comme sa relation avec Noé n’était publique que chez les sorciers et qu’elle fréquentait assez le monde magique pour ne pas y être assaillie par ses jeunes fans, ils choisirent d’aller se promener sur le Chemin de Traverse. Il faisait beau, chaud, mais pas trop. C’était idéal. Habillée très simplement d’une robe courte à bretelle d’un blanc immaculé, ses cheveux de devant étaient retenus par une simple barrette en arrière et des baskets à semelles épaisses qui la grandissaient encore complétait l’ensemble. Erin souriait, simplement heureuse d’être en rendez-vous avec son petit ami. Comme ils connaissaient plein de sorciers sur Londres, ils croisèrent certains de leurs amis ou de leurs anciens camarades d’école, mais Erin était bien décidée à consacrer cette journée exclusivement à Noé, aussi, de son côté, se contenta-t-elle de petits signes de la main aux uns et aux autres et de sourires.

Elle fit une exception quand une fillette fonça dans ses jambes, un carnet à paillette offert avec la réédition de son dernier album dans les mains, les yeux brillants d’espoir et les joues rouges d’excitation. La mère de l’enfant eut le bon goût de sembler gênée, mais Erin la rassura, et s’agenouilla devant la petite fille. Quelle âge pouvait-elle avoir ? Huit ans peut-être ? Est-ce que ce n’était pas un peu jeune pour ce qu’elle chantait ? Les histoires d’amour devraient quand même lui laisser encore quelques années de répit avant de lui tomber dessus, non ? Songeuse, Erin leva les yeux vers la silhouette de Noé : mouais, elle avait treize ans quand elle avait craqué pour le jumeau de sa meilleure amie. Si sa jeune fan suivait ses traces, elle n’avait plus tant de temps tranquille que ça ! « Je vais te signer un autographe » dit-elle doucement, revenant à l’enfant. Un câlin et un bisou de la petite fille plus tard, Erin retrouva sa liberté. « Cette petite ne manque pas de cran, une future Gryffondor ? » commenta la métisse en reprenant la main de Noé, souriante et prête à repartir dans leur virée shopping.

Ces instants relativement tranquilles ne durèrent pourtant pas. Erin n’eut même pas un geste de surprise quand elle vit Blomberg et ses comparses apparaître, elle se contenta de gémir : « Oh non, pas encore eux... ». En tant qu’ancienne victime du lavage de cerveau expert de MS, elle les détestait, et leur simple vue provoquait en elle des symptômes de stress intenses : son rythme cardiaque s’accéléra, elle sentit ses paumes devenir moites – et songea à cause de ça à lâcher Noé sans réussir à s’y résoudre – et elle avait l’impression que sa respiration se faisait plus laborieuse, comme si quelqu’un lui appuyait brusquement sur la cage thoracique. Instinctivement, elle se rapprocha de Noé, agrippant son bras, comme si son petit ami pouvait la protéger de l’organisation maléfique… sauf qu’il n’avait pas vraiment à le faire, elle était une sorcière majeure, elle savait aussi bien utiliser sa baguette qu’une autre !

Alors, elle desserra son étreinte convulsive et prit sa baguette, attachée dans son décolleté. Vu qu’elle avait hésité à la prendre pour ne pas se donner chaud, elle ne pouvait que se féliciter de s’être ravisée. C’est alors qu’elle remarqua les otages. « Merde... » murmura-t-elle. La vue de ‘Ska retenue par des membres de MS la fit frémir, le souvenir de son enlèvement par Symphonie restant frais dans son esprit, mais c’est en voyant la petite cousine de Noé, Ayélet, près de la ménagerie magique, que l’horreur dans ses yeux monta d’un cran. « Noé… ta cousine... » Erin ne connaissait pas bien la petite frimousse rousse, Louis l’avait vue bien plus souvent qu’elle, lors des cours aux dojo. Mais elle était si petite… à peine plus vieille que la petite fan de tout à l’heure !

D’instinct, elle lâcha Noé et s’approcha de l’enfant pour prononcer, baguette levée, d'une voix forte : « Finite incantem ». À l’époque de Poudlard, on lui avait appris qu’en cas de doute, cette formule était toujours la base à essayer, et Erin avait toujours été une élève qui écoutait ses professeurs ! En voyant la petite fille remuer dans les bras de ses kidnappeurs, Erin soupira, étrangement soulagée de la voir bouger. Louis lui avait raconté les cours d’arts martiaux, la fillette était une Symphonie, elle était plutôt forte, si elle se réveillait totalement, peut-être parviendrait-elle à s’enfuir ?!

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Noé avait attendu ce dimanche 30 juillet avec une certaine impatience. Déjà car ils avaient prévu avec Erin de se balader à Traverse, maintenant qu’elle s’était un peu remise des conséquences du décalage horaire. Comme Noé habitait avec ses parents, sa jumelle préférait rester encore au Manoir et puis maintenant qu’Opaline était également de retour, le blond avait du mal à considérer de ne plus vivre avec sa famille, et Erin avec Tempérance, il supposait un peu d’organisation pour que les deux amoureux puissent se retrouver. Heureusement, ce n’était pas une qualité qui manquait aux anciens Serpentards. L’autre raison de sa joie d’avoir atteint la fin du mois de juillet en un seul morceau ce ne sera peut-être pas le cas, était qu’il avait posé deux semaines de congés au mois d’août. Il n’avait pas pris de vacances depuis Noël et le Nouvel An, et même s’il ne ressentait pas de fatigue après des semaines harassantes de travail, il sentait qu’il avait tout de même besoin de se reposer et de déconnecter un bon coup. Cette période de congés tombait en plus plutôt bien car elle coïncidait avec un retour à Londres d’Erin.

Pantacourt gris pâle en lin, chemise légère en soie bleue, mocassins et lunettes de soleil sur le nez, Noé jugeait, sans prétention aucune, qu’il ne devait pas faire honte à sa chanteuse et mannequin de petite amie –merci les gênes de mannequin du côté de sa mère. Ils se baladaient tranquillement lorsqu’une petite fille vint à toute allure pour quémander un autographe à Erin. Noé regarda la scène, un sourire aux lèvres, les mains dans les poches jusqu’au départ de la petite fille. « Peut-être. Son enthousiasme et son énergie me rappellent pas mal Line », répondit le Serpent en songeant à celle qu’il considérait comme sa grande sœur. Candys possédait également cette bonne humeur communicative et cette vive énergie, tandis que Chiara et lui étaient de nature bien plus froide et réservée.

Leur moment de tranquillité (relative, car il y avait tout de même pas mal de monde à Traverse pour un dimanche, en plein été), fut rompu en l’espace d’une seconde. En un  nuage de fumée, des sorciers appartenant à Magicis Sacra avaient envahi la rue sorcière et ensorcelé plusieurs jeunes. Serrant la main d’Erin plus fort à leur vue, sachant très bien ce que l’organisation de mages noirs avaient fait à la Vipère et l’effet qu’ils lui procuraient toujours maintenant, il s’avança d’un pas, faisant barrage de son grand corps musclé devant la métisse.

Le juron, puis la remarque d’Erin lui fit tourner la tête en direction de S et d’une autre personne masquée qui tenaient Ayélet. Alors que sa petite amie agissait, Noé restait bêtement bloqué sur la vue de S. Malgré les années qui passaient, sa première rencontre avec son apparition restait vivace dans son esprit. Il se ressaisit alors qu’Erin tentait de délivrer Ayélet de sa torpeur –et réussissait. Il attrapa sa baguette dans sa poche et la pointa vers Alexandre. Son cousin avait déjà un peu bougé, mais il se dit qu’un peu d’eau pouvait finir de le réveiller. Malheureusement, son Aguamenti informulé fut repoussé par Vignot.

Du coin de l’œil, Noé repéra deux visages familiers, et il prit Erin par la main pour se diriger vers eux. « Bonjour madame la Ministre. Vous allez bien ? Personne n'a tenté de vous ensorceler ? Combien sommes-nous pour affronter la Menace ? » Il espérait au moins que quelques Aurors, en dehors des gardes chargés de la protection de la ministre, étaient dans le coin. « Bonjour Rose. Ne t’en fais pas, ils ont plus l’air effrayants qu’ils ne le sont réellement. Ma petite amie Erin va te tenir compagnie, d’accord ? » Il jeta un regard à Erin, comptant bien sur le fait qu’elle respecterait sa consigne. Il la voulait en sécurité, loin de toute la pagaille causée par MS. Au moins ses sœurs n’étaient pas dans le coin, ils n’auraient pas à se soucier de leur potentielles blessures –car il savait notamment Opaline capable de foncer dans le cas à la moindre occasion. Noé soupira. Ses vacances semblaient bien compromises : le Ministère aurait à gérer des tas de problèmes dès ce soir.

Résumé:

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En robe rouge fluide qui flattait sa silhouette élancée tout en formes, lunettes de soleil pour protéger ses yeux clairs, sandales compensées marron à lacets aux pieds, Nasira parlait avec agitation avec sa sœur Alice. Elle avait fait la fête la veille avec ses colocataires et ses amies, et comme souvent après une telle beuverie, elle pétait la forme le lendemain, encore plus énergique que d’habitude. Elle avait donc décidé de trainer Alice à Traverse pour une mission léchage de vitrines et shopping. Elle avait en effet eu une révélation vers trois heures douze du matin, en descendant la bière numéro six (ou était-ce sept ? elle ne s’en rappelait plus), si sa sœur, pourtant si jolie et intelligente et adorable mais au caractère affirmé, ne trouvait personne, c’était une question de fringues. Alice continuait de s’habiller en jeune adulte alors qu’elle était une femme –et qu’il était temps qu’elle l’assume. Nasira en faisait sa mission –non, son devoir-, à la fin de la journée, l’intégralité de son dressing serait changé –du moins, il aurait sacrément évolué, car Nastia savait sa sœur têtue, lorsqu’elle le voulait genre quand elle s’était décidée à la coller avec Daël.

La légèreté de leur promenade entre sœurs explosa en une seule seconde lorsque la fumée envahit toute la rue sorcière George et Ron Weasley, qu’avez-vous encore fait ? et qu’une dizaine de mages noirs apparaissaient un peu partout. En quelques minutes, les sorciers, qui ne pouvaient s’apparenter qu’à ces dictateurs de Magicis Sacra, se retrouvèrent avec plusieurs enfants ensorcelés. Ils s’apprêtaient à partir, aussi rapidement qu’ils étaient venus mais heureusement, bien des sorciers présents ce jour-là à Traverse étaient prêts à les empêcher de se volatiliser dans la nature. Nastia reconnut même la Ministre de la Magie avec deux enfants à ses côtés, qui paraissaient à peine en âge d’aller à Poudlard.

L’ancienne Poufsouffle avait perdu son sourire. Son enthousiasme s’était envolé. Elle ne s’était jamais prise pour une grande sorcière, elle était loin d’atteindre le niveau de son meilleur ami, qui était tout de même tireur d’élite, mais elle avait toujours été partante pour combattre. Elle ne pouvait supporter que des mages réactionnaires prennent une telle importance dans leur monde. Elle avait assez subi son sort lorsqu’elle était petite pour accepter sans rien faire, désormais, qu’on dicte sa manière de vivre. Nasty avait un métier moldu, énormément de ses proches étaient moldus. Elle n’avait aucune envie de s’éloigner de ce monde, même si elle aimait la magie.

Son instinct de lionne s’était réveillé en apercevant la petite Ayélet Symphonie endormie dans les bras d’une femme que Nastia reconnaissait être Sabriye. Elle sortit sa baguette de son petit sac blanc. Ayélet était beaucoup trop jeune pour être mêlée à toute cette sombre histoire et elle aimait trop les enfants pour ne pas réagir. Elle pointa donc sa baguette et lança un Petrificus Totalus sur la sorcière dans l’idée de libérer la rouquine. Son sort frappa sa cible, mais Ayélet fut récupérée par l’autre sorcière, celle qui était masquée, et elle fit la grimace. « Vas-y Alice, règle-lui son compte à celle-ci ! », lança-t-elle à sa sœur, qui serait aussi combattive qu’elle, elle le savait.

« Oh, regardes il y a Nikolaï !! Kolia !! » Elle fit des grands signes en direction du rouquin, qu’elle savait proche (mais à quel point réellement ? ça elle ne le savait pas !) d’Alice. Elle vit aussi Connor qu’elle interpella par un habituel : « Conninouchoupinou tu es là !! Par Merlin, nous sommes sauvés ! » Avec de tels bons éléments de leur côté, ils allaient au moins pouvoir affronter correctement MS !

Résumé: