Bal de Noël 2000

Charisma Kostovak a écrit:

Ce n’était pas la première fois que Charisma se rendait au bal, mais c’était sûrement la première fois qu’elle s’y rendait avec autant de joie. Carry n’était pas vraiment le genre de fille à rayonner de bonheur, au contraire, elle était de ces filles qui sont blessées par leur passé au point d’en être carrément sinistre ! Mais lorsqu’elle était avec Enry, elle était un peu plus « adolescente banale », banale à son niveau bien entendu, c’était tout de même Charisma Kostovak dont on parlait là ! Cette restriction ne faisant rien aux faits : Carry se préparait dans la chambre de son dortoir avec un certain entrain. Elle comptait bien en mettre plein la vue à son petit ami ! Elle devait bien avouer que depuis qu’elle était en couple, sa vie était devenue un peu moins ennuyeuse, elle s’était même mise à parler à ses camarades de classe qui s’étaient rendus compte que, finalement, Carry n’était pas si effrayante et hautaine que ça. Bon, elle l’était un peu, mais on s’y faisait.

Comme toutes les autres filles, avant de rejoindre son prince charmant (pas si charmant que ça d’ailleurs si on lui posait la question), elle vérifia sa tenue d’un petit coup d’œil. Cela la vieillissait mais c’était tant mieux, c’était exactement ce qu’elle voulait, paraître plus âgée et sexy. Parce que bon, Carry était peut-être assez jolie, voire même belle pour ceux qui aiment ce style, mais elle n’était jamais vraiment sexy, tout simplement parce que ce n’était pas vraiment son style. Cela étant pour le bal elle avait voulu faire une entorse à sa garde de robe parce que c’était une occasion particulière.

Elle avait donc choisi une robe noire qui était un peu décolletée mais surtout assez courte. Charisma n’avait pas beaucoup de poitrine en revanche elle avait des jambes qu’elle aimait beaucoup même si elle ne les montrait pas d’habitude, préférant les robes longues. L’ensemble était plutôt moulant mais ne la collait pas, il ferait chaud dans la Grande Salle alors elle n’avait pas pris quelque chose de serrer qui l’aurait mise mal à l’aise à un moment. Ajoutez à ça un peu de maquillage (pas trop, Carry ne manipule pas encore très bien ces choses là), des chaussures à talons et un sac assorti à celles-ci et elle était fin prête. Elle secoua un peu sa chevelure châtain pour leur donner du volume et sortit. Elle avait le cœur qui battait un peu vite et ça lui fit froncer légèrement les sourcils.

« Je te trouve bien stressée. » Remarqua la Voix « J’ai peur que ça ne lui plaise pas. » Murmura Carry en réponse « C’est un homme, pourquoi veux-tu que ça ne lui plaise pas ? » Charisma soupira, légèrement agacée, la Voix ne comprenait rien à rien lorsque cela concernait Enry. Bien entendu ce n’était pas elle, à l’intérieur de la robe, qui ne plairait pas avec son petit ami ! Elle avait conscience qu’il était un garçon comme les autres (même s’il lui avait fallu quelques mois et un tour dans le dortoir de celui-ci pour ça), mais peut-être qu’il la préférait toute mignonne et sage comme elle était d’habitude. Mais le changement ne faisait jamais de mal dans un couple, c’est ce que disaient les filles de son dortoir… vous me demanderez depuis quand Carry les écoute hein ? Bah depuis qu’elle a réalisé que pour certaines choses, les livres ne l’aideraient pas, tout simplement !

Enfin, elle arriva devant Enry, enfin derrière lui pour être exacte. « Bonsoir Enry. » Dit-elle de sa voix légèrement rauque. Elle glissa sa main dans la sienne et lui adressa (accorda ?) un petit sourire « Je ne vous ai pas trop fait attendre j’espère. »

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Spoiler:

Le bal de noël, que de mauvais souvenirs. Aux dernières nouvelles, il ne se souvenait pas avoir passer un seul bal agréable depuis sa première année. Enry avait toujours la fâcheuse habitude depuis sa troisième année de se demander ce qui allait se produire de désagréable ce bal-ci. Cela dit, il était conscient que s'il y avait une petite voix dans sa tête, elle lui aurait murmuré qu'il n'avait pas à s'en faire. Que les mauvaises choses n'arrivent jamais par hasard. Le hasard. Quel hasard ? Tous ses problèmes durant les bals de noël venaient de sa poisse. Cela ne venait pas purement et simplement du hasard. Quelques mois auparavant, il avait chercher un costume cravate convenable pour être un minimum présentable pour ce dernier bal. Celui-ci se passerait peut être bien, avec un tout petit peu de chance. C'était la première fois depuis longtemps qu'il était impatient de voir comment aller se vêtir sa cavalière, aussi improbable que cela puisse paraître de la part de notre aigle. Fermant un instant les yeux, il glissa sa main sur son front n'osant même pas regarder son reflet dans la glace. Derrière lui, ça s'activer pour le bal. Lui était déjà près. L'avantage pour un garçon, c'est qu'il n'avait pas besoin de se maquiller, et de passer des heures devant la glace ou dans la salle de bain. Pourtant, il y en avait toujours des mecs d'exceptions qui passaient des heures dans la salle de bain. A se demander si un petit très noir très fin sous ses yeux ne feraient pas ressortir son regard. Ou un peu plus de parfum n'attirerait pas davantage sa cavalière. Que des questions pour pas grand chose. Pourtant, Enry se trouvait dans la salle de bain devant ce reflet de lui, à attendre quelque chose. Comme une pauvre illumination. Un conseil de son subconscient. C'était stupide de se mettre dans tous ses états pour si peu. Rouvrant lentement les yeux, il plongea de nouveau son regard dans son propre reflet avant de quitter la pièce. Une main se raccrocha à son bras, l'empêchant de passer la porte. « Y aurait moyen qu'tu m'passes ton déodorant ? J'trouve plus le miens. » Un septième année comme lui. Il avait l'air paniquer. Il aurait lui dire que de toute façon, avec du déodorant, s'il transpirait (ce qui était fort probable lorsque la grande salle sera bondé) sa copine sentirait quand même son odeur. Elle ne distinguerait pas forcément que c'est la sienne, avec ce mélange de transpiration qui envahirait la salle vers la fin de soirée. Mais il s'abstint de tout commentaire désagréable. Enry avait envi d'être désagréable... C'était mauvais signe, mais pourquoi serait-il de mauvaise humeur ? Il devrait être joyeux, enjoué, éclatant de bonne humeur... Ahah, sottise. Le jeune Stanley aussi un sourcil avant de pointé du doigt son déodorant qu'il avait laisser près du lavabo. « Il est là-bas. Ramène le moi après veux-tu... »

À ce train là, il allait sûrement être un peu trop en avance. Mais c'était peu important. Qu'il soit en train d'attendre dans la salle commune à taper du pied, ou à réfléchir comment il allait réagir lorsqu'il verrait Charisma. Sa belle n'enfilerait sans doute pas des vêtements simples, c'était un bal... et c'était Carry. Et. Non peut être que finalement elle allait s'habiller confortablement pour pouvoir danser. Mais il détestait danser. Il fallait faire encore des efforts, juste pour ce dernier bal, juste pour Carry. Un peu d'action positive enchaîne sur des évènements positifs. Non ? En général... Mais pas toujours avec Enry. C'était presque si ce dernier était sur le point de se ronger les ongles. Carry était sans aucun doute encore dans le dortoir des filles, à se préparer. À se faire plus belle qu'elle ne l'était déjà... Pourquoi n'était-il pas naturellement patient comme d'habitude ? Il n'allait pas à son propre mariage ... Il se sentait vraiment pathétique, lamentable, et tous les adjectifs peu glorifiant qui pouvaient s'accommoder à ceux-ci. Installer sur le canapé de la salle commune, où des visages impatients et pressés défilés devant lui. Nerveux tout à coup, il remonta son manteau sur ses épaules avant de quitter la pièce. Il y avait déjà trop de monde à son goût près de la grande salle, et c'est à peine s'il avait vu le temps défiler. Une voix qu'il connaissait très bien le sortit de ses pensées, il se retourna lentement vers Carry. Il aurait pu la saluer simplement, mais au lieu de ça, il resta là pendant quelques secondes à la regarder de la tête au pied. Très discret comme réaction en soi, mais il fallait avouer qu'elle était plus qu'éblouissante. Enry n'aurait jamais songé une seule seconde que ce genre de robe pouvait lui aller si bien. Elle moulait les formes de la belle à la perfection, la robe retombait délicatement sur ses jambes. Il n'y avait pas de mots pour qualifier à quel point elle était sublime et surtout... plus que désirable. Cela dit, il parvint tout de même à retrouver ces mots après un moment, lorsqu'elle glissa ses doigts fins dans les siens. « Carry, tu es magnifique. » Applaudissement je vous pris. Il était parvenu à le dire. Il faut dire que depuis ses débuts à Poudlard, il y avait eu des améliorations chez notre Stanley. Côtoyer des gens autre que ses livres avaient eu raison de lui, sa personnalité avait quelque peu changer. Mais pas trop quand même... Un sourire presque imperceptible étira ses lippes avant qu'il ne l'entraîne dans la salle tout en jetant encore un coup d'œil à sa cavalière. « Tu me promets de ne pas partir avec un autre cavalier hein...? » Même dans ce genre de moment, il ne pouvait pas s'empêcher d'être pessimiste. Mais il voyait déjà, les visages de certains garçons qui se tournaient dans la direction de SA cavalière. Je ne peux vous avouer à quel point notre aigle avait envi de mordre... Même s'il n'agirait pas vraiment de cette façon. Il lâcha la main de Carry avant d'entourer son bras autour des épaules pâles de la belle brune. « Pour l'attente, ce n'est pas un réel problème en soi tu sais. Et puis, Charisma, que dirais-tu de me tutoyer, au moins pour cette soirée... » C'était une simple demande. L'aigle n'avait jamais éprouvé un quelconque ressentis quand elle le vouvoyait, mais le tutoiement rompait la distance. Car même s'ils étaient plus proche que jamais, coller l'un à l'autre dans la grande salle, il avait envi d'un peu plus. Le banquet était un peu plus loin, mais il attendait patiemment la réponse de la demoiselle...

Damon, qui accepta sans problème qu'Haven l'abandonne à un moment de la soirée remua le couteau dans la plaie en précisant que Giada était la cousine de son ex... Ca, il le savait hélas, et n'en n'était pas très fier... A croire qu'il avait un truc avec les Rowle, et à croire qu'il n'arriverait jamais à être heureux avec la fille qu'il aimait... Il laissa cependant la chose passer au dessus de lui, et se leva pour aller prendre des boissons.

« Ouais, c'est ça. Hum... Jus de citrouille ou Bièraubeurre ? »

Après la réponse du jeune homme, il lui servit son verre et se prit lui-même un verre de Bièaubeurre. Une assiette remplie de mise en bouche revint avec lui comme par magie -en fait, on disait merci à la baguette qui était cachée dans sa veste et aux sortilèges informulés, et il reprit place aux côtés dé Damon, lui présentant son verre, ainsi que l'assiette. Puis il vit sa belle entrer, en compagnie de son copain, plus spécial que spécial... Alix fit ensuite son apparition, le saluant et lui faisant la bise. Il lui souriait avec légèreté, notant cependant la mine renfrognée de Camille.

« Salut Alix, tu es superbe ! Salut Camille. »

Il était sincère envers son ex. Elle était très jolie ainsi habillée, mais Haven ne regrettait pas d'avoir rompu. Ils avaient pris cette décision ensemble, et il était content de voir qu'elle ne se laissait pas abattre. D'ailleurs, il soupçonnait Camille d'être amoureux de la cinquième année... Mais il n'avait pas vraiment une très bonne relation avec le jeune homme... D'ailleurs, pouvait-il seulement dire qu'il y avait quelque chose qui ressemblait à de l'amitié entre eux deux ? Pas vraiment non, ils n'étaient que de simples connaissances, et cela s'arrêtait là. Ils ne se disaient d'ailleurs pas souvent bonjour, sauf dans des moments comme celui-ci, où il était accompagné d'Alix et que cette dernière venait dire bonjour au septième année.

La Gryffondor passa cependant son chemin -au plus grand plaisir de Camille, visiblement- et Haven reporta son attention sur Damon. Ils discutèrent de tout et de rien -surtout de rien en fait- tout en dévalisant à intervalle régulier le buffet... Les Elfes de maison avaient fait des merveilles, il fallait bien l'avouer, et Emily -ou tout du moins Honeydukes- avait participer avec grandeur à l'évènement puisque la quasi-totalité des bonbons étaient ceux de la confiserie. On n'oubliait bien sûr pas les Dragées de cette vieille Bertie, mais bon... Côté chocolat, c'était sans aucun doute Honeydukes qui gagnait haut la main ! D'ailleurs, un panier aux mille-et-une couleur attira Haven. Une nouveauté visiblement, qu'il ne se fit pas prier pour goûter. Il prit donc une poignée des nouveaux bonbons, qu'il présenta également à Damon. Lui en prit un couleur crème, qui s'avéra être au biscuit... Assez banal en soi... Sauf que le goût se transforma après quelques minutes en bièraubeure... Et Haven sentait réellement la bièraubeurre couler dans sa gorge... C'était surprenant ! Une seconde fois, le goût changea, laissant place à une pomme caramélisée...

Alors que le brun goûtait les différents plats, en compagnie de Damon, il faisait également très attention aux chansons qui passaient. Il devait attendre Magic Works pour aller danser avec Giada, et la chanson des Bizarr n'était toujours pas passée... L'américano-écossais espérait qu'elle psserait, sinon, il ne savait pas quand est-ce qu'il pourrait dans avec l'italienne... Pas n'importe quand, c'était sûr... Axel était présent, et il n'aimait pas trop Haven... Alors si le brun se ramenait quand ce n'était pas le moment... Axel péterait sûrement un plomb ! Et mieux valait éviter... Puis ils annoncèrent la dernière danse, prononçant les mots magiques, le titre de la chanson sur laquelle Haven et Giada s'étaient entendu. Haven se leva d'un bond, s'adressant maladroitement à son nouveau copain.

« Mince, c'est la chanson... Je dois y aller... Euh, si tu veux monter, ne m'attends pas... C'était sympa comme soirée en tout cas ! »

Esquissant un sourire au frère de son professeur de musique, Haven partit à travers la salle, dans l'espoir de trouver Giada. Il la trouva près de la piste, assise aux côtés d'Axel. Zut, il allait devoir lui parler alors qu'il était là. Cependant, Giada le vit arriver et lui fit un sourire. Haven reprit donc confiance en lui. Il s'approcha, et sans aucun remord, fit sa demande à la brune, en lui tendant la main, un sourire aux lèvres. Elle avait peut-être parlé de la danse à Axel... Et si tel n'était pas le cas, ils s'étaient tout de même promis une danse... Et il fallait tenir ses promesses !

« Giada... Tu veux bien m'offrir cette danse ? »

Même si Axel fit une mine de cent pieds de long, Giada lui prit la main, et il l'emmena sur la piste, loin des yeux d'Axel. Cachés de son regard, les deux amis seraient peut-être moins gênés. Car tout de même, Giada aurait peut-être dû offrir cette dernière danse à son petit ami... Mais elle avait promis à Haven, alors elle devait assumer... Mais les autres couples sur la piste de danse les rassuraient. Axel était peut-être même parti, Haven n'en savait rien, il n'y faisait pas attention, il fallait l'avouer... S'ils avaient choisi Magic Works, c'était parce qu'Haven, tout comme Giada, appréciait cette chanson. Leur dernière danse, leur dernier espoir, leur dernière chance... Ou du moins, pour Haven... Il aurait aimé qu'elle comprenne, qu'il l'aimait elle, et pas une autre... A la fin de la chanson, Haven voulu embrasser Giada sur la joue pour la remercier, mais la brune tourna malencontreusement la tête, et leurs lèvres se scéllèrent... Se séparant rapidement, chacun était plus que gêné. Pour Axel, et Haven espérait qu'il n'avait rien vu, mais aussi pour l'autre... Prenant la parole, Haven parla rapidement, bien que peu sûr que ce qu'il disait voulait dire quelque chose.

« Dé-Désolé ! Je... Mince... Euh, désolé... Axel doit t'attendre... Je vais te laisser... Bonne fin de soirée... »

Il déposa un baiser sur la main de Giada -bien moins dangereux que de retenter la joue- et s'éclipsa de la salle. Dehors, il retrouva Hainoa et Nicolas, et les dépassa, les laissant tous les deux. Quel boulet il était ! C'était pas possible d'être aussi débile...

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Eviter de ressembler à Vincent n'allait pas être difficile, de toute manière, bien qu'ils se côtoie assez régulièrement, il n'y avait rien qui puisse vraiment les lier, en dehors de leur amitié. Ils n'était pas vraiment ressemblant, déjà, du côté du physique mais ça c'était normal de toute manière. Mais pour ce qu'il en était du mental, la plupart des gens se demandaient pourquoi. Bon, que l'on ne s'emballe pas, bien que rien ne semble vraiment les lier, s'ils étaient amis, ce n'était pas pour rien. Ils s'entendaient sur bon nombre de point et tout ça, c'était un point qu'il ne fallait pas négliger, c'était aussi simple que ça, il n'y avait rien de plus à en dire, absolument rien de plus à en dire. Mais en tout cas, si Seth était en train de penser à tout ça, c'était avant tout parce qu'il voulait sincèrement qu'elle comprenne qu'il n'était pas lui et que ce n'était pas près d'arriver. Chaque personne était de toute manière unique, même si bien souvent, les choses pouvaient être bizarres tant les gens pouvaient se montrer identiques sur certains points, mais il n'était pas vraiment importants de parler à ce sujet, d'épiloguer quoi.  « Ne vas pas t'inquiètes va... Vincent est Vincent, et je suis moi, le reste ne compte pas tu sais ? Je n'ai pas prévu de devenir comme lui. C'est impossible. On ne peut pas copier quelqu'un comme ça. Et puis je ne suis pas violent. Aux dernières nouvelles, je ne me bats pas tu sais ? ». Et qu'elle n'aille pas non plus se mettre en tête que Vincent n'était pas un gars bien. Okay, il perdait bien vite son sang froid et tout ça, mais aux yeux de Seth, il n'en restait pas moins un incompris que se cacher derrière ses poings. Mais peut être que c'était la seule chose qu'il disait parce qu'il était son meilleur ami, c'était une bien belle possibilité, après tout.

Ils continuèrent à danser, encore un peu, bien qu'il soit parfaitement incapable de dire s'il aimait vraiment ça. Il était sur la piste pour elle après tout, et non pas pour autre chose, et c'était une chose qu'il ne disait pas parce qu'il ne voulait pas la blesser, il n'y avait rien de plus à en dire, et il ne fallait pas non plus croire un seul instant, qu'il allait d'un seul coup se mettre à la blesser quoi, c'était aussi simple que ça. Mais lorsqu'elle lui proposa de faire une pause, il en aurait sauté de joie quoi ! Mais bon, il savait parfaitement se retenir alors il ne laissa rien paraître, en dehors d'un sourire sur les lèvres bien sûr. Et il l'embrassa également doucement sur le front.  « Oui, je t'avouerais avoir un petit creux alors je mangerais un truc avec grand plaisir » Et puis puisque c'était une pause, il n'allait pas s'en plaindre. Une pause pour se nourrir, que demander de mieux !

Pour les cadeaux, l'un comme l'autre, ils n'étaient pas vraiment difficiles puisqu'ils se satisfaisaient de ce que l'autre offrait, c'était aussi simple que ça. Que l'on ne vienne pas non plus croire qu'il accepterait un cadeau de très mauvais goût. Oui bon, il serait parfaitement incapable de lui faire du mal en lui disant que ça ne lui plaisait pas mais bon... Enfin bref, en général, de toute manière, ça lui plaisait alors le reste n'importait que peu, c'était une évidence. Un sourire sur les lèvres, il l'embrassa délicatement sur le front.  « Je suis tout à fait d'accord ! »

Et là arriva le drame, le jus sur le bustier d'Elyna. Bien sûr, il ne fallait pas en faire tout un drame, ce n'était qu'une tâche, un bien maigre détail ce n'était pas une chose à laquelle il fallait s'attarder pendant trois siècles et tout ça. Alors oui, ce n'était qu'un petit détail. Enfin bon, il pouvait comprendre que ça devait grandement l'énerver, il n'y avait pas le moindre doute à avoir à ce sujet, absolument aucun doute, c'était aussi simple que ça. Il s'empara des serviettes et se mit doucement à l'essuyer du mieux qu'il le pouvait, bien que cela ne soit pas vraiment très agréable bien sûr, chose qu'il y avait fort à parier. Enfin... Petit menteur, il était en train d'appuyer la main sur le décolleté de la jeune fille... Enfin bon, il ne fallait pas trop qu'il pense à ce genre de chose, ça pouvait avoir de bien sale conséquences.  « T'inquiète pas... Ce n'est pas la fin du monde non plus tu sais ? Ce n'est qu'une mini tâche, c'est aussi simple que ça. Et puis ça peut partir avec un sort tu sais ». Et il disait ça alors qu'il était en train de l'essuyer manuellement... Enfin bon... Bref hein.

Nick se tourna complètement vers sa cavalière et il la regarda de la tête aux pieds (ou des pieds à la tête, je n'ai pas vraiment bien décidé) pour observer comme elle était mignonne dans sa robe. Mais disons le il la trouvait toujours mignonne, même lorsqu'elle manquait de peu de s'endormir sur son livre de métamorphose et que sa coiffure commençait vaguement à ressembler à des noeuds après un entraînement de quidditch. Il finit de la détailler avant de lui répondre avec sa mimique amusée qu'il affichait le plus souvent. En général Nick' était de ceux qui sont extrêmement joyeux et qui ne peuvent pas s'empêcher de bouger dans tous les sens, mais maintenant qu'Emma était sa petite amie, elle savait qu'en réalité il n'était vraiment toujours content, au contraire, il était au fond de lui implacablement triste, mais tellement qu'il était devenu insensible, comme anesthésié, à tout le reste. Emma était (à ce moment là du moins) la seule personne qui ne fut pas de sa famille à connaître son secret et il le vivait mieux que ce qu'il aurait crut alors qu'il vérifiait machinalement que son bandage sous sa chemise ne se voyait vraiment pas. Tic qu'il aurait sûrement toute la soirée tellement il n'était pas habitué à ne pas porter son brassard en tissu éponge bien serré par un élastique. Le côté élastique lui donnait normalement plutôt confiance (trop comme le futur le prouverait), un simple bandage blanc beaucoup moins.

"Bien sûr que j'attends quelqu'un, d'ailleurs elle n'est pas encore arrivée, tu ne l'aurais pas vu par hasard ?" puis, toujours souriant, il se pencha pour déposer un baiser sur la joue de sa cavalière. Pas trop d'effusion en public, en fait il n'aimait pas trop ça, il était faussement démonstratif normalement et avec Emma il se comportait plus naturellement, il ne voulait pas que leur relation sonne faux, tout simplement. Parfois, il se demandait comment Emma s'accommodait de ce Nick version 2.1 qu'il était avec elle, mais il ne savait pas si la réponse lui plairait, alors il ne posait pas la question.

"Merci, ça a été un vrai casse tête crois moi. Tu es aussi réellement très belle, encore plus que d'habitude, et crois bien que j'apprécie tout particulièrement la longueur de ta robe !" Au dessus du genoux donc plus courte que la jupe d'uniforme eheh. Bah oui, en fait, Nick avait une légère tendance à passer pour un pervers, même quand il était certain d'être amoureux, et il en était certain de fait, sinon il n'aurait jamais réussi à lui dire son secret.

"Dis moi, est-ce que ça te dérange si je te donne ton cadeau maintenant ?" demanda-t-il presque de but en blanc lorsqu'ils entrèrent dans la grande salle... parce qu'en fait, ça le stressait tellement qu'il n'y tenait plus !!! Il s'était vraiment creusé la tête pour trouver LE cadeau idéal à offrir à sa petite amie, en plus il s'était dit (de manière fort raisonnable) que s'il y avait bien un moment où il pourrait lui montrer qu'il tenait à elle, c'était là, parce qu'en temps normal il passait tellement de temps à prendre sur lui pour ce qui concernait sa maladie qu'il avait beau être un petit ami tendre et présent (avec une certaine dose d'humour), il n'était pas très démonstratif. Il ne la couvrait pas de 'je t'aime" par exemple, et même s'il se serait trouvé ridicule si cela avait été le cas, il pensait qu'il fallait quand même s'exprimer un minimum... et pas faire comme son frère qui était amoureux dont ne sait qu et qui s'étouffait à force de ne pas le dire. Exemple mal choisi ? Mais non, mais non, ça restait un simple exemple de toute façon !

A la réaction d’Enry, la voix persifla dans l’esprit de Carry un « Un point pour moi ma jolie, les hommes sont tous les mêmes. » puis elle se tut, c’était un marché entre elles, en présence d’Enry, la voix devait se taire un maximum pour s’éviter des propos désagréables, en échange, Charisma essayait de ne pas trop parler de son petit ami le reste du temps. Comme elle avait assez d’auditoire parmi ses quelques amis, elle arrivait en général à épargner la Voix, sauf aujourd’hui, mais c’était le seul et unique bal qu’elle pourrait jamais faire avec Enry, quand bien même ils resteraient des années ensemble (ce dont elle doutait, elle n’était pas optimiste par nature) donc c’était un évènement important à ses yeux.

« Vous progressez de rendez-vous en rendez-vous mon aimé. » Le taquina-t-elle avant de se mettre sur la pointe des pieds pour déposer une bise sur sa joue, laissant derrière elle un léger parfum de fleur. « Mais merci. Je dois bien dire que je n’étais pas certaine que cela vous plairez, ce n’est pas vraiment mon style habituel, mais c’était l’occasion ou jamais d’essayer autre chose. » Et le fait est que Carry aimait bien la nouveauté, le changement, quand les choses bougeaient… mais juste pour le test. Cela lui permettait de chercher un sens aux choses, même si le côté robe était rarement une de ses préoccupations : trop futile.

Notre demoiselle mit un moment à comprendre pourquoi Enry lui demandait la promesse de ne pas partir, elle ne s’était pas donnée tout ce mal pour le planter, ça lui semblait des plus logique… puis elle vit le regard de certains jeunes hommes autour d’eux. Des garçons de sa classe ou de classes supérieurs comme Enry qui la dévoraient des yeux. Elle les trouva culotté. « Vous n’avez pas besoin de ma promesse, les autres garçons n’ont aucun intérêt à mes yeux pour la bonne raison que je n’en ai aux leurs que lorsque je suis à la limite de la décence vestimentaire. Ils me méprisent vous savez bien. » Elle haussa légèrement les épaules en signe d’impuissance et se serra un peu plus contre son petit ami… peut-être pour le rassurer, elle ne savait pas bien. Cela lui semblait toujours étrange qu’Enry doute de lui parce qu’à ses yeux, il était presque parfait. Bon, il avait parfois sale caractère, mais ça avait son charme aussi trouvait-elle, et puis il était intelligent, plutôt beau dans son genre (mais elle n’avait pas vraiment de points de comparaison à cet égard), respecté aussi… elle avait du mal à comprendre qu’il puisse seulement s’imaginer qu’aucun des garçons dans cette pièce puisse détourner son regard de lui. Elle manquait d’empathie à cet égard, mais cela ne l’empêchait pas d’essayer de mettre du sable sur les cendres de la légère incertitude qu’elle sentait en lui. Peut-être qu’une de ses anciennes cavalières l’avait jeté au bal ? Peut-être que c’était pour ça qu’il ne semblait pas très heureux d’être là ?

Elle n’était pas spécialement déçue par ce manque d’enthousiasme, il ne venait pas d’elle d’une part, ni de sa robe, et Enry n’était pas à proprement parler un boute-en-train donc elle ne s’était pas imaginé qu’il serait de toute façon très joyeux au milieu de tout ce monde, lui qui détestait la foule. En revanche, elle voulait faire en sorte qu’il passe une bonne soirée avec elle, mais il lui manquait le mode d’emploi pour ces choses là… alors il faudrait improviser.

Cependant, Enry formula une demande qui sembla imposer la solution d’elle-même. Seulement cela fit se raidir légèrement Carry qui manqua quelques battements de cœur et pâlit visiblement. Pourtant, quand elle posa son regard azur sur son petit ami, son expression était neutre : elle réfléchissait.

« D’accord. » La voix dans sa tête rugit comme une bête en colère et Carry dut faire un gros effort pour ne pas porter la main à son front, elle voulait lui donner la migraine mais elle ne la laisserait pas faire. Cela dit, elle comprenait sa colère, la demande d’Enry était assez… surprenante. Surprenante bien que compréhensible. Cela faisait cinq mois qu’ils étaient ensemble et elle n’avait jamais cessé de le vouvoyer, en fait il arrivait même encore qu’elle oublie d’utiliser son prénom… Ce n’était pas le comportement de la parfaite petite amie, mais la distance qu’elle mettait entre eux était involontaire, elle réagissait seulement avec lui comme avec tous les autres… avec prudence.

Et pour se préserver cette sécurité, elle avait songé à se défiler, à dire non… c’était sans compter qu’elle était sincèrement amoureuse d’Enry et qu’elle voulait vraiment lui faire plaisir ce soir là. Elle aurait nettement préféré qu’il propose ce genre de chose l’une des soirées qu’ils passaient seuls dans la salle commune pendant que tout le monde dormait, elle ne se sentait pas à l’aise pour cet exercice avec autant de personnes autour d’eux, mais elle n’était pas demoiselle à fuir devant le défi !

« V… Tu sais… je… Je n’ai jamais… tutoyé de vrais gens. » Elle tutoyait la voix dans sa tête et Dorémi son elfe de maison, mais des vrais personnes, aucune. « Alors ne vo… veux pas si je fourche un peu… et puis, je sais que c’est idiot, mais ça me donne l’impression d’être toute nue. » Elle fronça les sourcils, l’analogie n’était pas parfaite, mais elle était à peu près certaine qu’elle se serait sentie moins mal à l’aise s’il lui avait demandé un rencard plus privé après le bal pour certaines choses privés plutôt que ça. Elle préféra ne pas développer la comparaison, même mentalement, parce qu’elle n’était pas en sa faveur. « Tu… Tu me sers un verre ? » Tant d’émotion ça lui donnait soif, surtout que maintenant, elle se mettait à regretter, non pas d’avoir accepté, mais de ne pas avoir avoué ses sentiments à haute voix avant d’essayer de le tutoyer. Pour elle, elle était en train de faire les choses dans le mauvais ordre, et mine de rien, ça la chagrinait un peu.

Une fois devant le buffet, pendant qu’elle le laissait lui servir du jus d’orange (parce qu’elle aurait bien été capable d’en mettre partout pour l’instant), elle laissa ses pensées voguées un moment, et lorsqu’elle eut son verre à la main et son petit ami de nouveau tout prêt d’elle, elle avala une gorgée de jus de fruit. « Pardon. Je vais juste faire une entorse volontaire parce que je veux dire quelque chose qui ne sortira jamais sous une forme plus... bref. » Elle avala une nouvelle gorgée et elle leva les yeux sur Enry pour lui sourire. « Je vous aime… et c’est pour ça que je vais essayer de te tutoyer ce soir. » Voilà, l’ordre était rétabli, elle se sentait plus légère. Maladroite parce que sa déclaration ne tombait pas comme elle l’avait rêvée, mais légère. Et Carry ayant un sens aigu des priorités, des deux maux elle avait choisi le moindre. Restait à espérer qu’Enry le prendrait bien, mais elle ne pensait pas qu’au bout de cinq mois de relation elle lui apprenne quelque chose.

La jeune fille aurait pu rêver mieux comme soirée, certes le début était très bien, elle n’était pas arrivée trop en retard, ou en tout cas, bien avant les cavalières des garçons qui les attendaient patiemment en bas des escaliers. Elle avait pris les devant en embarquant Seth danser, et ça s’était bien passé même si dans le fond, Seth n’était pas vraiment un très grand fan de danse comme beaucoup de garçons. Bien sur, exceptionnellement pour le bal de Noël, chacun d’eux faisait l’effort et ne pouvait refuser d’accompagner leur cavalière pour au moins une danse. Chanceuse qu’elle était, Seth était un bon danseur, ou en tout cas, si ce n’était pas un bon danseur, il l’avait toujours très bien caché jusqu’ici. Les deux jeunes avaient donc discuté un peu, valsant sous le rythme de la musique, tout en regardant les différents couples se diriger vers le buffet pendant que de leur coté, ils avaient la piste relativement large pour danser sans être trop collés aux autres. Quoi qu’il en soi, durant ces quelques minutes de danse, Seth et Elyna avaient discutés un peu, et si un jour Seth ressemblait à Vincent, c’est Ely qui serait mal barré, les mecs qui frappent, ce n’est pas vraiment son truc. Bon, en tout cas, elle était rassurée de l’entendre qu’il ne ressemblerait jamais à son ami, et qu’il ne s’était pas battu au dernière nouvelles. Un sourire aux lèvres, la jeune fille ne pouvait qu’acquiescer ces paroles.

« Avec le poste que j’occupe, si tu t’étais battu, je pense que j’aurais été la première au courant. Je t’aime comme tu es mon ange, et je ne peux demander mieux comme petit ami. »

Elle le regarda dans les yeux, puis, se hissant sur la pointe des pieds, elle l’embrassa longuement, elle était complètement folle de son petit ami, un peu trop parfois. Comment pouvait-on être trop amoureuse ? On ne l’est jamais trop, enfin c’était son avis en tout cas, et avec du recul, c’était peut-être le fait de l’aimer autant qui la bloquer pour aller plus loin, si ça se passait mal ? Et si elle le perdait pour ça ? Elle ne voulait pas penser à ce genre de chose, juste se concentrer sur le moment présent, et la tout de suite, une pause était requise pour boire un peu sinon ils allaient finir déshydratés. Seth ne se fit pas prier, il semblait ravi de pouvoir quitter la piste de danse, surtout pour manger en faite puisqu’il semblait avoir un léger creux.

Une fois proche du buffet, ils discutèrent encore un peu des cadeaux de Noël, en règle générale, ils parvenaient toujours à trouver un cadeau qui faisait plaisir à l’autre. Elyna ne faisait pas attention à l’argent qu’elle mettait dedans, et de toute manière, elle ne le faisait pas pour avoir un cadeau en retour, bien au contraire, voir l’étonnement sur le visage de Seth à chaque fois qu’elle lui offrait quelque chose était une bien large récompense. En tout cas Seth trouvait toujours le super cadeau, alors dans le fond, ça importait peu de lui demander des idées ou de lui en donner. Il l’embrassa à nouveau sur le front, la jeune fille sourit à nouveau, il était tellement protecteur et attentionné avec elle.

« Une part de gâteau pour toi, et un jus de raisin pour moi, tiens, faudrait aller voir Fredericke et Vincent, je sais pas ou ils sont avec ce monde. »

Bon, comme vous le savez déjà, elle ne verrait pas Fredericke et Vincent puisqu’elle venait de se faire bousculer par un élève et qu’elle avait renversé son verre sur le bustier de sa robe. Bien sur, la jeune fille était en colère, mais surtout très dégoutée d’avoir salit sa jolie tenue. Seth fut assez rapide à réagir, il essuya le raisin qui était sur la peau de la jeune fille, absorbant avec le papier le jus qui était sur le bustier. Seth essaya de la rassurer, mais elle voyait bien qu’elle avait une robe dans un état lamentable et que du coup, elle ne pouvait rester comme ça pour la soirée.

« Seth… Arrête, tu vois bien que cette tache ne partira pas, et qu’en plus, nos … euh… nos baguettes sont dans notre salle commune… Euh… Je… ça va coller en plus… »

Elle perdait un peu le fil de ce qu’elle voulait dire, Seth étant en train d’appuyer sa serviette sur son décolleté et elle était un peu perdue parce qu’elle devait faire ou dire. Bon, dans un premier temps, la jeune fille devait se changer et pour ça, elle devait sortir de la grande salle. Prenant la main de Seth, elle avait une sorte de pulsion en elle, chose qu’elle n’avait pas encore ressentie jusqu’à présent, si bien qu’elle emmena le garçon dans un couloir, tout le monde était dans la grande salle, ils n’allaient pas être vu, et elle plaqua le garçon contre le mur, l’embrassant de tout son être. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait, ni même ce qu’elle était en train de faire, mais pour l’instant, elle ne voulait pas y penser, juste en profiter.

« Ne pose pas de questions...»

[866 mots]

Effectivement, par certains côtés, Fredericke était un peu une peste. Mais une jolie peste avec un visage d’ange et de grands yeux bleus innocents qui finalement venaient contredire l’impression de sa robe moulante. Fred’ jouait en général de son apparence douce pour donner la sensation aux autres qu’elle n’était absolument pas dangereuse. Grave erreur ! Fred’ n’était pas potentiellement un danger physiquement, elle était petite et plutôt fine, musclée mais pas de façon à avoir de force (ce n’est ni le but pour un attrapeur ni pour une danseuse !), néanmoins elle pouvait vous mener une vie d’enfer si vous la cherchiez. C’est qu’elle avait sale caractère ! Bien sûr, à côté de Vincent, ça ne paraissait pas, mais elle pouvait quand même faire des ravages lorsqu’elle s’y mettait ! Ce qui n’était pas le cas présentement puisque pour l’instant son unique objectif était de donner très très envie à Vincent de rentrer chez eux !

« Hou j’ai peur ! » Dit-elle avec une grimace moqueuse qui montrait bien qu’au contraire elle n’avait pas peur du tout. S’il y avait bien une chose que les années avaient prouvé (et même si parfois elle se mettait à en douter à cause de son passé), c’était que Vincent ne lui ferait jamais de mal volontairement. Parfois il la blessait psychologiquement par ses attitudes, mais bon, ça ne durait jamais bien longtemps, et ce n’était même pas le sujet là, alors elle pouvait bien le chercher un peu, non ?

« Un petit diable oui, mais si mignon. » Ajouta Fred’ avec une moue taquine sur les lèvres, son regard pétillant tandis qu’elle se pressait contre le bras de son amoureux. Fred’ adorait les bals mais ce n’était pas seulement parce que ça lui permettait d’avoir une bonne raison de danser avec Vincent (qui n’aimait guère danser, elle le savait bien), c’était aussi parce que c’était un moment privilégier pour s’afficher ensemble. Elle aimait être avec lui, montrer qu’ils s’aimaient, c’était idiot sans doute, mais elle en retirait une grande satisfaction. Et c’était son dernier bal, alors…

« Beurk. » La mention de son frère et d’Helena obtint cette réaction logique de la part d’une sœur qui n’avait pas envie de trop penser à ça. « Friedrich est un idiot, c’est bien connu, et quand on voit où ça l’a mené… » Puisqu’il n’était plus avec Helena qu’il avait perdu bêtement, il avait même coupé les ponts avec sa sœur. Peut-être qu’elle devrait lui écrire un jour, mais pour lui dire quoi ? Elle l’ignorait. Elle avait beaucoup souffert à cause de lui, elle n’arrivait pas à faire le premier pas, même pas en sachant que lui n’avait pas assez de force de caractère pour ça.

« Boisson. Ok. Mais tu seras obligé de danser après, je suis une danseuse et c’est mon dernier bal, si tu veux voir demain ce que j’ai sous ma robe, tu n’as pas le choix ! » Elle lui fit un clin d’œil. De toute manière, comme il ne serait pas capable de la voir danser avec un autre, qui aimerait plus ça, il finirait bien par céder, puisque Fred’ ne pouvait pas venir à un bal sans danser. Elle était présidente de Sterne quoi ! Et puis, on ne se fait pas la plus belle si ce n’est pas pour danser pas vrai ?

Lorsqu'il dit qu'il n'avait pas vraiment été en avance lui non plus, Tomas ne prit pas trop le temps de réfléchir. Il ne parlait pas des masses, mais il avait tendance à dire la vérité telle qu'elle était lorsqu'il ouvrait la bouche. Donc oui, il avait failli être un peu en retard, et comme Helena l'avait carrément été de son côté, il s'était dit que ça ne ferait rien s'il lui faisait savoir que ça avait presque aussi été son cas. Juste pour qu'elle ne se sente pas coupable ou quoi que ce soit. Sauf qu'il sentit bien que ça n'avait pas eu l'effet escompté. La blonde semblait ennuyée et il se demanda s'il n'aurait pas mieux fait de se taire. Sauf qu'en soi, il n'avait rien fait de mal et qu'il était à l'heure, si, si ! Seulement lorsqu'elle lui expliqua pourquoi elle aurait pu mal réagir, le brun fronça les sourcils, furieux de lire de la tristesse dans ses yeux. « Alors ce gars là était un crétin, parce qu'il ne sait pas ce qu'il a raté. Je ne te poserai jamais de lapin, ok ? Je peux t'assurer que ça n'arrivera jamais ! » assura-t-il avant de poser tendrement ses lèvres sur les siennes, refusant qu'elle puisse croire un seul instant qu'il la laisserait tomber. Si jamais il devait louper un de leur rendez-vous, ce serait probablement qu'il se serait fait kidnapper ou renverser par le Poudlard Express, alors qu'elle y soit préparée !

Constatant qu'elle était encore essoufflée, le brun la charria gentiment, peu désireux de la laisser s'attarder sur ses mésaventures passées. Il n'était pas question qu'elle soit triste ce soir, c'était le bal de Noël ! Si lui faisait un effort pour venir, sourire et tout le reste, alors elle était obligée d'être contente, il n'y avait aucune alternative à ça possible ! C'était juste ça ou rien. Un sourire ou pas de bal ! Et non, Tomas n'était pas un tortionnaire, pas du tout. Ses lèvres s'étirèrent en un large sourire lorsqu'elle lui dit qu'elle n'avait pas l'habitude de courir, ça oui, il avait remarqué ! Il lui aurait bien proposé de venir courir avec lui de temps en temps, mais il n'était pas certain que ça la tente beaucoup, bizarre ! « Presque seulement ? Et zut, dire que j'étais si près du but ! » répliqua-t-il, toujours tout sourire. C'était dingue mais quand il était auprès d'elle il n'avait même pas besoin de se forcer, le sourire et la bonne humeur venaient tout seuls. Comme quoi elle avait vraiment un effet incroyable sur lui !

« Buffet ce sera alors ! » déclara-t-il en entraînant la blonde dans la Grande Salle, dépassant rapidement la piste de danse. « Hm, je ne suis pas spécialement pressé de danser, non, mais je m'y mets dès que ça te dit. » continua-t-il tandis qu'ils arrivaient à proximité du buffet. Tomas n'était pas un mauvais danseur, au contraire. Ça faisait un peu partie des leçons pour faire un bon héritier, donc forcément. Il ne disait pas non plus qu'il était un grand spécialiste, mais il se débrouillait suffisamment pour ne pas douter de lui et surtout ne pas craindre de mettre la honte à sa petite amie, ce qui était déjà un bon point. « Ouais, on va mettre ça sur le compte de la nourriture ! » acquiesça-t-il avec malice, adressant un discret clin d'œil à la Lionne. Non non, il ne sous entendait pas qu'elle se trouvait de faux prétextes voyons, il n'oserait pas ! Cela dit, il restait prêt à esquiver les coups héhé.

[602]

Tous comptés
SPRING

Emma nota le geste de Nicolas vers son bras, au niveau même où se trouvaient les cicatrices, et même si elle resta toujours imperturbable, cela ne fit que lui rappeler (comme si elle en avait vraiment besoin !) que le sourire qui venait d'apparaître sur les lèvres de son petit ami était bien trompeur. Si elle s'en voulait toujours de ne rien avoir remarqué plutôt, elle faisait à présent tout son possible pour compenser en trouvant la meilleure solution possible à son problème. Elle pensait même en parler à sa mère, même si la seule pensée de s'adresser à elle la rendait malade. Mais c'était pour Nick, alors bien sûr, ça valait largement la peine. Sa mère avait des contacts, et la brune était certaine qu'elle pourrait l'aider. Bon, à côté de ça, elle restait toujours l'une des personnes qu'elle détestait le plus sur cette petite planète, ça allait de soi.

Un sourire en coin sur les lèvres, la préfète ramena le regard sur le visage du blond. Elle aurait tellement voulu pouvoir l'aider davantage ! Mais ce soir, il n'était pas question de parler de ça, elle savait bien à quel point cette éternelle discussion l'énervait et très franchement ils avaient tendance à tourner en rond, alors autant s'en passer. De toute façon c'était le bal de Noël, et Emma ne doutait pas qu'ils trouveraient très aisément de nombreux sujets de discussion, il suffisait d'être patient ! Et puis quand on s'appelait Emma Carter ou Nicolas Jones, on n'avait pas vraiment besoin d'aide, on était capable de parler quand on voulait, autant qu'on le voulait, même si ça faisait partie du jeu des apparences. « Non, je n'ai vu personne. On t'a peut-être posé un lapin ? Quel dommage, un garçon si mignon... » eut-elle le temps de répliquer avec amusement avant qu'il ne se penche pour l'embrasser sur la joue. Et ce simple contact suffit à faire faiblement rosir ses joues, alors on se demande ce qu'il serait advenu si jamais il lui avait roulé une pelle devant tout le monde ! Etait-ce vraiment sa faute si ses joues avaient la fâcheuse manie d'échapper à tout contrôle ? Les émotions trop vives transparaissaient inévitablement sur son visage, c'était d'un ridicule !

Elle sourit, touchée par le compliment, bien qu'intrigué par cette histoire de casse-tête. « A cause du brassard c'est ça ? En tout cas on ne voit rien, quelle que soit la manière dont tu t'es débrouillé. » l'informa-t-elle dans un léger soupir. Mais toute forme d'amertume disparut à la suite de la remarque de Nick. « Ça tu vois, je n'en doutais pas un instant ! J'espère que tu vieilliras bien Nick, faudrait pas que tu deviennes un de ces vieux pervers flippants qu'on croise parfois dans la rue, ça t'irait pas du tout ! » se moqua-t-elle gentiment, les yeux pétillant de malice. Oui, Nick passait pour un pervers auprès de mal de Serdaigle (dont Charisma si elle se souvenait bien !) et même au-delà, mais franchement, est-ce que ça avait la moindre importance ? D'un, c'était un mec, donc elle ne voyait pas trop à quoi elle aurait pu s'attendre d'autre, et de deux, elle lui faisait confiance, c'était des remarques, rien de plus après tout. Donc elle s'en fichait !

Les deux jeunes gens rejoignirent ensuite le flot qui se pressait dans la Grande Salle (non sans qu'Emma lance quelques regards assassins à de jeunes élèves un peu trop agités) et avant qu'elle n'ait pu suggérer qu'ils ne se ratatinent dans un coin tranquille, loin de la piste pour l'instant, Nick lui posa une question qui eut le don de la faire sursauter. « Ton cadeau ! Oh non, il est resté dans le dortoir... » Elle soupira, franchement embêtée. « Bon ben, j'imagine que je te le donnerai demain. Ou ce soir en rentrant du bal ? Mais en tout cas non, ça ne me dérange pas, tant que ça ne te gêne pas de ne pas avoir le tien tout de suite... » répondit-elle en se mordillant la lèvre. Elle n'avait même pas pensé à le prendre à vrai dire, quelle cruche ! Mais bon, en même temps, pour une fille c'était pas super facile de planquer un cadeau dans sa robe de bal, et elle ne se serait pas non plus vue le trimballer comme un sac à patates, alors elle avait une excuse !