Bal de Noël 2000

Camille sourit à son amie, il connaissait son aversion pour les robes et en un sens, il la comprenait, s’il avait été une fille, il aurait sûrement détesté ça aussi. Néanmoins, le fait était qu’il était un garçon et que précisément à cause de cette différence entre eux, lui il aimait bien la voir en robe. Cela étant, il ne savait pas s’il pouvait le dire, ou en tout cas, quelle formulation utiliser.C’est qu’il ne voulait pas passer pour un goujat ou un pervers, ce n’était pas du tout ça hein, il regardait Alix, mais pas comme ça ! C’est beau l’auto-persuasion !

« Je pense que j’aurais été déçu si tu avais été en pantalon, après tout, j’ai bien mis un costume ! » Faire de l’humour, ça marchait en général pour éviter les sujets qui fâchent, du coup il fit mine de tirer son col comme si sa chemise très cintrée l’étouffait. Bon, ce n’était pas vrai parce que Camille avait l’habitude de porter des chemises, même si celles de son uniforme n’étaient pas aussi bien coupées. Et encore ce n’était pas de la grande qualité ce costume ! Et tant mieux parce que claquer tout son argent de poche pour quelque chose qu’il ne pourrait mettre qu’un an à cause de sa croissance, non merci !

« Oui, ça ne doit pas t’inquiéter, tu me plais. » Il réfléchit cinq secondes à ce qu’il venait de dire et ajouta avant que la gêne ne le submerge. « Je veux dire que je te trouve jolie quoi. Bref, t’as compris. » Pas besoin de s’enliser plus ! Il y avait des jours où il trouvait qu’il devrait passer plus de temps avec Lorenzo et moins avec Alix, ce n’était pas bon pour lui d’avoir une meilleure amie fille, il se mélangeait les pinceaux ! Puis au moins il n’était pas jaloux des autres relations de son pote.

« Ah bon ? Ça m’étonne de toi ! Moi c’est ma mère qui m’a forcé cet été… et en fait la valse ce n’est pas si compliqué. Mais tu as raison, allons manger un peu. » Jusqu’ici tout allait bien mais lorsqu’il vit Haven, il râla intérieurement et se renfrogna, perdant son sourire. Il n’était pas très avenant et ouvert devant toutes personnes qui n’étaient pas sa sœur, Alix, Enzo ou plus généralement un proche, mais devant Haven, il atteignait des sommets de froideur. Il le darda d’un œil mauvais mais s’abstint de tout commentaire parce que sinon il était sûr de se prendre le coude vengeur d’Alix dans les côtes. Misère… il savait que c’était Noël, que tout le monde devait faire la paix et patati et patata mais quand même, qu’avait-il fait au Fils du Diable pour mériter ça hein ?

Il retint son envie de l’attirer vers lui dans un geste trop possessif et inadapté pour se contenter d’un « Bonsoir Haven » tellement glacial qu’il aurait pu faire tomber de la neige au Sahara. Vous ne pouvez qu’imaginer son soulagement lorsqu’il vit le Gryffondor s’éloigner d’eux. Enfin, il put reprendre la main d’Alix et la conduire au buffet où il lui servit une boisson de son choix. Lui il se prit un jus de fruit qu’il avala en silence, voir Haven avait assombri son humeur. Décidant de se secouer un peu et après quelques bavardages inutiles sur les tenues parfois un peu trop courtes de certaines demoiselles (allez, pour ne citer qu’elle, disons Fred’ ! XD), il posa son verre et se mit devant Alix et s’inclina devant elle avec une grimace comique. « Si mademoiselle voulait bien m’accorder cette danse. » Et il se releva en riant et lui attrapa la main, la tirant vers lui et la faisant tourner. « Allez tu vas voir ça peut être amusant si on prend pas ça au sérieux ! » Après tout, le rythme ils s’en fichaient, il fallait juste qu’il oublie ce crétin d’Haven !!!

Damon ne se posa pas plus de questions, il savait (avec confirmation à présent) qui était vraiment Giada, et l’idée de critiquer Haven ne lui traverserait jamais l’esprit (d’un, Damon n’était pas du genre à critiquer les gens –ses amis encore moins !- et de deux, il ne voyait pas en quoi c’était mal placé de danser (ou même de s’intéresser) avec la cousine d’une ex petite amie (la définition même de l’ex petite amie, étant qu’elle n’est plus la petite amie en question et que, dans la plupart des cas, elle ne se le sera jamais). Passant donc (très facilement) à autre chose (après avoir eu sa réponse), Damon répondit à haven dans un haussement d’épaules :

« Bo… Bièraubeurre je trouve que je manque un peu de bide en ce moment… »

Ils se posèrent l’un à côté de l’autre et Damon remercia son aîné (et cavalier –eu partenaire ?-) pour son verre. Ils grignotaient quand une fille vint les voir (mon dieu, une fille s’approche de Damon Peterson !!!! *bruit de flashs de paparazzis* –ah non, c’est d’Haven, jme disais bien aussi o_O puis Damon n’a toujours d’yeux que pour la plus belle –aka Faith of Curty, déesse de son cœur. Damon mit un moment à réaliser que c’était l’ex petite amie (de quelques semaines) de son partenaire de la soirée (c’est à ce moment là que le Rouge et Or réalisa qu’il passait un bout de sa soirée avec un tombeur… Peut-être qu’Haven pourrait le conseiller pour Faith ? –paf-). Si Damon n’avait pas reconnu la petite Alix immédiatement, c’est parce qu’elle était méconnaissable. Le garçon manqué qu’elle était d’ordinaire était devenu une petite princesse (bon, pas une grande déesse comme Faith –de toute façon, personne n’arrive à la cheville de Faith,(au cas où les gens n’aient pas encore bien compris l’idéal féminin de Damon… je précise –paf-), mais on pouvait dire qu’Alix arrivait à la hauteur de filles comme Heaven, Fredericke, Billie, Emma, Elyna (et d’autres) un jour banal de cours, quoi (comprendre un jour où ces demoiselles sus-citées ne faisait pas d’efforts de beauté particulier –si ce n’est un coup de brosse et quelques touches de maquillages-).

Les deux lions (Camille et Alix donc) s’éloignèrent après, laissant le ‘couple’ d’hommes de Gryffondor ensembles. Ils discutèrent un moment (même si parfois Haven avait des absences, Damon ne lui en tenait nullement rigueur (c’était déjà bien qu’il le supporte (Haven, hein ^^, que Haven supporte Damon, pas l’inverse *précisons ^^). Ils mangeaient, buvaient (le plus important pendant un bal loin de la plus belle (et unique, aux yeux de Damon) femme du monde *oui rien que ça… comment ça, il radote ??? o_O*). Au bout d’un moment, Haven se redressa… L’heure était venue… Souriant à son aîné, le plus jeune du duo accorda un sourire complice à son ami :

« Pas de soucis, amuse toi bien, Haven… »

Il regarda le Lion partir vers sa cavalière d’une danse, et Damon termina tranquillement son assiette avant de se lever et de s’éclipser. Il allait écrire une lettre à Faith (lettre qu’il n’enverrait jamais, évidemment… )


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FIN POUR DAMON

D’un haussement d’épaule, l’air assez peu convaincue, la sorcière répondit à son cadet :

« Mais c’est sympa les pantalons aussi ! Et au moins, tu ne passes pas ton temps à vérifier si tes collants ne sont pas filés, si le bas de la jupe ou de la robe ne remonte pas trop…. Bref, c’est tellement plus pratique ! Je ne comprendrais jamais pourquoi les filles mettent des robes pour danser… On bouge vachement, quand on danse, pourtant !!! »

Le compliment de Camille laissa Alix sur les fesses (si on veut, hein ^^’). Elle ne s’attendait pas (du tout) à une remarque de ce genre, mais il se reprit, et elle se détendit, adressant un sourire de remerciement à son jeune ami :

« Merci, c’est trop gentil ! »

Si Alix avait eu pour ‘habitude’ de faire des bisous, sans doute aurait-elle embrasser la joue de Camille, mais n’étant pas encore bien à l’aise avec ce mode d’expression, elle se contenta de sourire avec reconnaissance au jeune garçon, qui était décidément, revenu son ami qu’elle connaissait (pour son plus grand soulagement !)

Ils allèrent d’abord au buffet où Alix parla un (bref) instant avec Haven, se contentant d’un regard pour Damon (ni amical, ni furibond, elle ne le connaissait pas et il ne l’inspirait pas spécialement, aussi restait-elle neutre à son égard…). Puis Camille et elle s’éloignèrent pour boire et manger (Camille sembla alors se décontracter –quand s’était-il contracté ???- Alix manquait toujours autant d’instinct… Quand ils eurent bien discuté, Camille finit par inviter la jeune lionne à danser. Cette dernière se mordilla la lèvre… Elle avait vraiment envie de danser avec lui, et parallèlement, elle avait peur… Elle était si peu douée pour danser (elle manquait cruellement de grâce… >_<) Riant devant le salut (des plus formel) de son ami, elle le tira par la main, tandis qu’il se relevait :

« Ok… »

Quand faut y aller… Ils s’avancèrent quelque peu sur la piste, quittant donc le confort rassurant du buffet pour se jeter dans la fosse à dragons (oui oui rien que ça… bref, la routine, quoi !). Tournant sous le geste de Camille, la sorcière se mit à rire de plus belle :

« Je te fais confiance ! »

Elle glissa maladroitement avec lui sur la piste, tentant de suivre le rythme (qu’ils ne suivaient pas du tout, en fait) aussi se basa-t-elle simplement sur les mouvements de Camille, oubliant à la fois la musique, et le contexte… Ils n’étaient que tous les deux… plongeant son regard dans les prunelles azur du sorcier, elle réalisa qu’il était vraiment mingon, comme garçon… Et s’il n’était pas si méfiant, il aurait sans doute des tonnes de prétendantes (les filles étaient supperficielles, et d’un point de vue physique, Camille était vraiment séduisant, à bien y regarder…). Alix, elle, préférait largement le caractère si particulier de son ami à son physique, bien que ce dernier ne gâche nullement l’opinion de la sorcière !). C’est tout naturellement qu’elle souffla, perdue dans les prunelles du jeune garçon :

« Je n’avais jamais vraiment fait attention… mais tu as de très beaux yeux, Camille… »



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Camille était plutôt bon pour l’auto-analyse, mais il se croyait toujours amoureux de Nina, aussi mit-il son lapsus (parfaitement révélateur !) sur le compte de sa bêtise. Tout le monde pouvait prononcer un jour une phrase qui pouvait être mal interprétée, ce n’était pas si grave que ça. Parfaitement satisfait de ce raisonnement et du fait que Alix soit en accord avec lui (ce qu’il aimait bien avec Alix, c’est qu’au moins ils se comprenaient en bref, ils étaient tout aussi bête l’un que l’autre quoi.

Le moment « Haven » passé et oublié, au moins pour Camille, qui souriait de nouveau, il emmena plus de force que de gré sa cavalière qui, cependant n’opposa pas énormément de résistance à sa volonté de bouger un peu. Il n’était pas un très bon danseur et on ne pouvait pas dire non plus qu’il aimât ça mais faire une exception pour un bal (où par définition la danse est l’activité principale) ne le dérangeait pas le moins du monde, il allait même jusqu’à penser qu’à Rome, voyez-vous, il fallait faire comme les romains, et suivre cet adage sans peine. Dansait-il bien ? Pas plus mal qu’un autre. Pensait-il que c’était important ? Absolument pas. Comme il voulait le faire comprendre à Alix, ils n’étaient pas dans un concours de gymnastique, personne ne les jugerait, ils devaient juste s’amuser, c’est tout !!!

« Tu sais que tu peux. » Lui affirma-t-il au sujet de la confiance lorsqu’il la fit tourner. Normalement, c’est à ce moment là qu’il aurait du penser à Nina, mais en vérité son esprit était vide et complètement tourné vers la danse qu’il commençait tout juste à avoir en compagnie de sa cavalière. Il fit de son mieux pour la guider, et comme il se fichait comme d’une guigne de danser correctement ou dans le rythme, il fit ça au feeling, de la manière qui lui semblait à lui la meilleure.

La phrase suivante, celle qui le sortit de sa transe (bizarre, la danse ne lui avait jamais fait cet effet là pourtant !) le fit se sentir à la fois content et gêné. Choisissant quand même d’être simplement content (d’autant qu’à tout bien pesé, ils n’en étaient plus à un propos équivoque ce soir), il sourit à son amie et tourna une nouvelle fois au rythme (approximatif) de la valse avant de lui répondre « Merci, mais ils sont juste bleus tu sais. » Ce qu’il voulait dire par là, c’est qu’il n’avait pas des yeux très intéressants, ils étaient d’un beau bleu mais c’était somme toute banale. Né avec un frère qui comme lui avait des yeux clairs avec des cils très noirs, il ne se rendait pas compte à quel point ils ressortaient, ni que sur quelqu’un qui avait les cheveux presque noirs c’était tout de même plus rare qu’il ne pensait. Parce que Camille n’était pas châtain, il était très brun, et pourtant il avait la peau pâle et les yeux bleus. A treize ans seulement, on pouvait deviner que plus tard il serait un très bel homme en même temps Gaspard quoi hein !, mais vous connaissez Camille, ce genre d’idée ne l’avait jamais ne serait-ce qu’effleurer.

« Je trouve qu’on se fait beaucoup de compliments ce soir, tu ne trouves pas ? » Il rit, comme pour détendre l’atmosphère, mais en réalité c’était lui qu’il voulait détendre, car sorti de son petit nuage provoqué par la danse, il sentait comme une tension quelque part dans son dos… et il était bien loin de se l’expliquer.

Le compliment qu’elle lui avait fait venait d’être balayé d’un simple haussement d’épaule (si l’on peut dire ça, l’idée y était en tout cas…), ce à quoi la sorcière se contenta de sourire doucement, amusée par la situation. Plissant légèrement le nez, elle riposta avec le sourire :


Et bien moi j’aurais beaucoup aimé avoir des yeux ‘juste bleus’ comme toi, en tout cas ! »

Bon, elle n’en n’aurait pas fait grand-chose, vu qu’elle ne se maquillait pas (ce soir n’avait pas fait exception à la règle, soit dit en passant…). Malgré tout, quand Alix était sortie avec Haven, elle avait bien remarqué le regard de ce dernier et l’avait plutôt envié… (ce qui est assez rare pour être signalé, la lionne n’étant pas une jalouse dans l’âme –pour ce qui touche au physique, après, c’est une toute autre histoire quand on parle social… haha !-). C’est pendant cette même période que le côté ‘garçon manqué’ d’Alix s’était quelque peu estompé, la jeune fille tentant (je dis bien tenter, hein, de là à dire que ce fut une victoire semble être trop présomptueux !). Effectivement, la Rouge et or avait essayé de se coiffer un peu, elle avait demandé à Heaven des conseils de maquillages (mais elle n’avait pas été très folle sur ce côté-là, elle avait appris à mettre du mascara, et généralement elle s’arrêtait là (même avec juste du mascara, elle se sentait ‘trop’ (trop féminine, trop maquillée, trop voyante, trop tout, quoi… et surtout : pas elle !)).

La remarque qui suivit fit trébucher Alix, tant de surprise que d’incompréhension… Elle n’avait pas réalisé… Jusqu’à ce que Camille mette le doigt dessus… C’était vrai ! C’était bizarre ça, quand même, non ??? S’étant rattrapée de justesse au bras de Camille (tout en lui ayant écrasé les orteils en posant malencontreusement son pied droit sur le gauche du jeune Lion) la demoiselle se redressa, surprise et confuse :


Oh désolée… je ne t’ai pas fait mal ?? Pardon… »

Glissant une main dans ses longues mèches raides, elle souffla timidement :


Je t’avais di que la danse ce n’était vraiment pas mon truc… »

Bon après, étant donné son poids, elle ne devait sans doute pas avoir paralyser à vie son cadet (qui, vue sa propre taille devait être plus lourd qu’elle, et ce, malgré leur deux années d’écart). Se reprenant enfin, la sorcière répliqua avec une toute nouvelle assurance (oublié le moment de décontenance !) :

« C’est parce qu’on ne s’en était jamais fait avant ! C’est grave quand même… Parce qu’on est amis depuis longtemps maintenant… d’ailleurs, j’ai une confession à te faire. »

Doucement, elle se redressa, tout en tirant (avec tendresse) sur le col de son ami pour qu’il se penche vers elle, de sorte que son oreille soit à la hauteur de la bouche de la jeune fille :

« Je suis vraiment contente d’avoir un ami comme toi… Tu es unique, Camille… »

Et, sous l’impulsion, elle déposa un petit baiser sur la joue de son jeune ami, tout en lui adressant un sourire complice. Les prunelles d’Alix pétillaient de malice, tandis qu’elle soupirait (il était évident qu’ils ne dansaient plus depuis l’incident du massacre des orteils).

« Tiens, au fait… Tu m’accompagnerais au mariage de l’abominable blondasse cet été ? »

De nouveau, elle souffla :

« Je ne suis pas sûre de pouvoir survivre à l’évènement sinon… »



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Elle sourit à la remarque sur le costard, acquiesçant d'un hochement de tête. « Je trouve aussi. » répondit-elle, passant négligemment la main sur sa veste comme pour la lisser. Elle aimait bien les garçons en costard, elle trouvait que ça avait un côté sexy. Bon par contre, elle ne pensait pas que ce soit nécessaire de le préciser à Nick ! Il était déjà assez pervers comme ça sur les bords *kof kof* alors pas besoin d'en rajouter en lui faisant part de ce genre d'information !

Son visage pourtant lumineux s'assombrit quelque peu quand il fut question du brassard. Cela dit, elle tâcha de conserver le sourire qui s'était affiché sur ses lèvres depuis qu'elle avait aperçu Nick. Il s'agissait d'eux deux ce soir, juste de ça. Leurs vies respectives étaient plutôt compliquées et pas toujours très drôles, mais ils avaient vraisemblablement toute l'éternité pour s'en inquiéter. Le réveillon était proche et tout le monde avait le droit à une soirée de tranquillité. Elle hocha simplement la tête en signe d'acquiesçement, enregistrant l'information. Il fallait juste espérer que le bandage tiendrait aussi bien que le brassard habituel parce que finir le bal dans le sang risquerait de casser (un peu) l'ambiance, allez savoir pourquoi.

Elle éclata de rire à l'argumentation qu'il lui servit concernant la prétendue impossibilité pour lui de ressembler à un pervers lorsqu'il serait plus vieux. C'était tellement bien ficelé qu'elle se demandait s'il n'y avait pas déjà réfléchi. Quoique, même si le raisonnement restait plutôt peu commun, il faut dire qu'elle n'en attendait pas moins de Nicolas ! Et elle le savait capable de sortir ce genre de réplique sans aucune préparation préalable. « Tu crois qu'être beau t'immunise ? Moi je n'en suis pas si sûre ! On peut être beau et ressembler à un pervers... Donc ça ne suffit pas à me convaincre, désolée ! » répliqua-t-elle avec un amusement non dissimulé. Tout ça pour le plaisir de le contredire, c'était tellement bon ! Et pour le reste de son discours, elle ne put que hausser les épaules, un air faussement navré sur le visage. « Que veux-tu, je suis bien ingrate il faut croire ! C'est pas de veine que tu te retrouves coincé avec moi Nick... » conclut-elle sur un ton fataliste. Bon en fait, il pouvait très bien partir et la planter là, mais il n'avait pas intérêt à faire une chose pareille ! Elle n'avait peut-être pas l'air comme ça mais elle avait la vengeance cruelle et était une des meilleures élèves de son année en ce qui concernait les sortilèges et enchantements. Conclusion ? Il ne valait mieux pas contrarier Emma Carter !

Elle était curieuse, elle devait bien l'avouer, de savoir ce qu'avait pu lui acheter Nick. C'était la première fois qu'un petit ami lui offrait quelque chose, c'était déjà nouveau en soi. Elle saisit le petit écrin avec délicatesse, devinant déjà qu'il s'agissait d'un bijou à l'allure de la boîte. Elle l'ouvrit doucement, un sourire radieux se dessinant aussitôt sur ses lèvres. En aucun cas elle n'aurait pu être plus heureuse qu'en cet instant, c'était certain ! Le pendentif était magnifique. Elle leva la tête vers son petit ami et se hissa naturellement sur la pointe des pieds pour déposer un baiser furtif sur ses lèvres. « Merci beaucoup Nick, je l'adore... C'est magnifique... » dit-elle, un brin émue. Elle souriait, sincèrement heureuse d'être en sa compagnie, de savoir qu'elle pouvait compter sur lui. Et pour l'instant, ce Noël s'annonçait de loin comme le meilleur qu'elle ait jamais connu...

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Il était vrai que la vie de Nicolas et de Emma n’étaient pas toujours drôles, et même si Emma en parlait peu dans son cas, il le savait quand même, mais en même temps, c’était sûrement aussi pour ça qu’il pouvait lui parler. Il se souvenait qu’il avait trouvé difficile de parler de ça à Roman mais son frère n’arrivait pas à se mettre à sa place, du coup c’était un dialogue de sourd et maintenant il n’essayait même plus, cela le fatiguait trop d’avoir l’impression de n’être même pas écouté. Attention, il n’avait rien contre son frère, au contraire il l’aimait beaucoup ce qui changerait peut-être lorsqu’il saurait pour Marie, c’est seulement qu’il n’arrivait pas à nouer de dialogue sur son problème (car pour le reste, vous pouvez faire confiance à Nick pour parler pour deux) avec son aîné. Il en était de même avec Megan ou Jenny, il n’arrivait vraiment à discuter qu’avec Daniel et un peu leur père, leur mère, ce n’était même pas la peine, de toute façon elle avait tout de suite les larmes aux yeux ce qui le calmait direct. Et en parlant de famille, il repéra de nouveau Roman mais se contenta d’un signe de tête, il avait à faire ailleurs, en l’occurrence avec sa petite amie.

« Bien sûr que ça m’immunise, parce que je plais voyons ! » Dit-il très content de lui. Honnêtement, il n’était pas certain de vraiment plaire, mais jusqu’ici, il n’avait jamais eu non plus de preuves du contraire donc autant voir positif, ça ne servait à rien de se prendre la tête n’est-ce pas ? Et lui il voyait toujours le bon côté des choses tant que c’était pour des éléments superficiels de sa vie, son physique en premier lieu donc.

« Ne t’inquiète pas pour moi, je saurais prendre mes compensations. » Lui murmura-t-il tout en se penchant pour l’embrasser le plus discrètement possible. Tout le monde était occupé et il ne pensait pas qu’ils s’occupent beaucoup de ce qu’il faisait dans son coin, c’était toujours ça puisque, comme déjà souligné, le couple était plutôt discret en publique.

Finalement, ils passèrent à autre chose, au cadeau de Nick pour être tout à fait précise. Il donna le pendentif avec la chaîne à sa petite amie et attendit quelques secondes anxieusement le verdict. Ce n’était pas facile de trouver un cadeau pour une fille avec qui on sort, c’est très différent d’une autre, plus important lui semblait-il… car si ça ne lui plaisait pas, son orgueil en serait plus sévèrement touché ! Mais il fut vite rassuré car elle semblait ravie.

« Je suis content qu’il te plaise… un peu rassuré aussi je dois dire. C’est la première fois que je fais ce genre de cadeaux tu comprends. » Il lui sourit et effleura la chaîne avant de lui demander « Tu veux que je te le mette ? » Joignant le geste à la parole, il attacha effectivement le pendentif autour du cou de sa petite amie. C’était un collier pour tous les jours mais sa discrétion faisait qu’il ne jurait pas trop avec la robe de sa belle. Ensuite il désigna la piste. « Tu veux danser un peu ? Le temps passe vite, c’est l’occasion ou jamais… » Même si pour eux, la soirée pouvait très bien continuer un peu dans la salle commune, c’était l’un des avantages au fait que Emma soit préfète !

Camille ne comprenait pas pourquoi Alix aurait voulu avoir les yeux bleus, il les aimait bien ses yeux à elle, ils étaient jolis, et puis il étaient sur sa figure, et lui il aimait bien le visage d’Alix. Non, vraiment, ça le dépassait. Il tenta vaguement de faire comprendre son incompréhension à sa meilleure amie (sa best des best qui n’a pas de mal à l’être vu son nombre d’amis réduit !) mais ne parvint qu’à articuler un « Bah pourquoi ? Ils sont très bien tes yeux ! » typique du mec qui n’a rien compris à ce que voulait dire la nana. En même temps, c’est pas trop le genre de Camille le basique (mais toujours efficace) T’as d’beux yeux tu sais, encore moins avec Alix, puisque sa capacité de dragueur n’était plus à prouver (n’est-ce pas Estelle) même si elle demeurait inconnu du grand public donc d’Alix et Nina et c’est très bien comme ça, il tient à sa vie, merci.

« Non ça va… » Il ne s’était pas attendu à ce que Alix trébuche mais tout allait bien, à part son pied, mais il survivrait. Il était bien plus grand qu’Alix maintenant, et ce malgré leurs deux ans d’écart, donc il avait eu un peu mal sur le moment mais maintenant ça allait. Par contre il ne pensait pas qu’elle serait troublée à ce point, ou alors c’était qu’elle était vraiment si mauvaise que ça ? Bah, vous le connaissez, il se fiche de la réponse comme de sa première cravate gryffondor ! La vie de Camille avait de tranquille qu’il ne se sentait pas obligé de se justifier ni de chercher des réponses aux comportements d’autrui, avouons le, c’était sûrement lui qui avait raison, vivre pour soi c’était bien des problèmes en moins !

« Je me demande si ça a vraiment à voir avec ton talent – ou ton absence de talent – pour la danse. » Laissa-t-il tout de même planer dans l’air, sa phrase laissant place à toutes sortes d’interprétations auxquels il n’était lui-même pas prêt à réfléchir pour l’instant. Sa relation avec Alix s’était un peu trop complexifié depuis le début de l’année, c’était perturbant, même pour le très calme et stoïque Camille !

C’est alors qu’arriva la confession d’Alix, si l’on peut l’appeler ainsi bien qu’elle lui donne ce nom, et Camille en resta bouche bée intérieurement, incapable à tout le moins de répondre immédiatement. La joue qu’elle venait d’embrasser le chauffait bizarrement alors qu’ils s’étaient déjà, à l’occasion, fait la bise, et il mit une bonne minute à reprendre tous ses esprits.

« Toi aussi, tu es unique… » Dit-il en profitant de la position qu’ils avaient gardé à la fin de la danse pour la serrer brièvement contre lui en réponse. Il se sentait gêné et il fut bien content qu’elle enchaîne car il avait le pressentiment que sinon il aurait fini par faire un truc idiot.

« Bien sûr, il faut que j’en parle à mes parents, mais je ne pense pas qu’ils y voient un inconvénient. La seule qui en verra peut-être c’est Nina… mais je lui parlerais. » Pour lui dire quoi ? Il ne savait pas. Depuis que sa sœur boudait, il n’avait jamais pu lui parler de son amitié avec Alix, c’était dérangeant mais qu’y pouvait-il ? Cela dit, il y aurait sûrement une occasion un jour, une ouverture quelconque, qui lui permettrait de parler de sa meilleure amie à sa sœur… pour dire quoi ? ahah… c’était toute la question, mais il lui semblait que c’était important qu’il le fasse.

Raaaah, il ne comprenait rien ! Ceci étant, elle se contenta de lui adresser une grimace en signe de protestation et passa à autre chose (parce qu’elle n’était déjà pas spécialement du genre à complimenter les gens qu’elle aimait –y compris son frère-) alors de là à se battre pour que le compliment soit intégrer, il y avait un monde qu’elle n’était pas prête à franchir (déjà fallait-il qu’elle en ait envie, ce qui n’était pas encore gagnée !). Quant à son écart qui valu à Camille de se faire amputer des orteils, et à la remarque de ce dernier concernant son faux pas (c’est le cas de le dire !), la Lionne adressa pour toute réponse à la remarque (particulièrement étrange du jeune homme) une grimace des plus éloquentes, accompagné d’un :

« Gnia gnia gnia… Je vais te faire monter sur une poutre, un jour, méfie toi ! »

Le moment ‘intime’ fut plutôt gênant, et prit assez vite fin (même si Alix était vraiment très contente d’avoir pu dire à Camille ce qu’elle ressentait ! Elle avait beaucoup de mal à gérer ses sentiments, et plus encore à les avouer, mais elle se sentait libérée, là…). Ils passèrent au sujet du mariage … celui que la Lionne craignait depuis les lustres mais qui s’imposait, hélas, à elle sans qu’elle ne puisse fuir (sauf si elle venait à se briser un –voire plusieurs- membre(s) d’ici là ???? A la réflexion faîte, même pas, les potions la soignerait trop rapidement… Dommage ! Etonné,e Alix questionna son cadet avec stupeur :

« Nina ne voudra pas que tu viennes ? »

Elle se tu, et ses prunelles s’illuminèrent d’un coup, tandis qu’elle soufflait, anxieuse :

« Elle ne m’aime pas ? »

Non parce qu’elles étaient quand même ensemble au Quidditch, et Alix n’avait jamais vraiment senti que sa coéquipière la détestait… Et elle faisait même partie des rares filles qu’Alix parvenait à supporter sans avoir envie de les envoyer six pieds sous terre en moins de deux… Aussi était-elle plutôt… triste, en pensant au fait que la sœur de son meilleur ami puisse la détester…

Le bal s’achevait, tout le monde commençait à partir, et Alix jugea qu’il était aussi temps pour eux d’y aller. Tenant son cadet par le bras, tout naturellement (c’était sans nul doute lié au fait qu’ils venaient tout juste de terminer leur danse), la demoiselle quitta la Grande Salle avec Camille. Tous deux grimpèrent alors les escaliers menant au 7ème étage, et lorsqu’ils furent dans la Salle Commune des Lions, la sorcière adressa un sourire rayonnant à son jeune ami :

« Merci beaucoup pour cette soirée, Camille… C’était vraiment magique ! »

Elle l’embrasa sur la joue et lui adressa un clin d’œil complice avant de finir par :

« On se voit demain matin ! »

Pour ouvrir leurs cadeaux ! Elle passerait sans doute dans son dortoir (la chance d’être une fille quand même !). Elle monta les marches menant à son dortoir et se changea rapidement, laissant tomber robe, bijoux (elle avait mis un collier !), pour enfiler un long T shirt et s’endormir aussi sec. Elle était encore toute émoustillée par sa soirée, mais tous ces sentiments, ça fatiguait, aussi ne tarda-t-elle pas à s’endormir…


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FIN POUR ALIX

Ah, évidemment, Nick avait réponse à tout. Ce n'était pas comme si ça la surprenait après tout ce temps ! Alors comme ça, Monsieur plaisait ? Monsieur était bien sûr de lui en tout cas, ça c'était clair. Ce dont Emma était certaine pour sa part, c'était qu'il lui plaisait à elle, et même si elle n'était pas quelqu'un de particulièrement jaloux, elle ne comptait pas le partager pour autant *kof kof*. Alors s'il pouvait se montrer un peu plus moche si possible, que ça éloigne les potentiels vautours...

Les joues de la préfète rosirent sensiblement lorsque le blond se pencha pour l'embrasser. C'était d'un frustrant ! Fichues joues. Le vrai truc, c'est qu'elle n'aimait pas franchement s'afficher en public, et le fait que Nick ait fait ça discrètement n'y changeait rien. Elle ne voulait pas partager son bonheur. Elle avait tendance à penser que les 'autres' étaient bien souvent source de problèmes, et rien d'autre. S'afficher excessivement en public, c'était la clé pour faire foirer son couple et s'attirer des ennuis en tous genres. En quoi ça concernait qui que ce soit d'ailleurs ? Elle se retint cependant de regarder où que ce soit pour savoir si on les regardait. C'était leur soirée après tout, tant pis pour les autres. « Je n'en doute pas... » murmura-t-elle en souriant. Elle était contente d'être là, avec lui, quelles que soient les difficultés qu'ils auraient à rencontrer. Elle avait finalement quelqu'un avec qui elle pouvait parler en toute liberté, se confier sans craindre le moindre jugement. Et c'était déjà plus qu'elle n'avait jamais espéré.

Le cadeau de Nick était merveilleux. Elle était ravie, il n'y avait tout simplement pas d'autre mot. Le pendentif correspondait exactement à ses goûts. Il était joli sans être tape à l'œil, discret mais original, et personnel. Emma espérait sincèrement que son cadeau destiné au blond lui plairait autant que le sien lui plaisait. « Je comprends ce que tu veux dire, oui. Et pour moi le stress continue hein... » lui fit-elle remarquer avec une pointe d'appréhension dans les yeux. La barre était placée drôlement haut d'un coup ! Lorsqu'il lui proposa de lui attacher le collier elle hocha la tête en signe d'acquiesçement, s'apprêtant elle-même à le lui demander. Il l'avait devancé, une fois de plus ! « Hm, oui, allons donc danser. Je crois bien que c'est le concept d'un bal... » avança-t-elle avec amusement. Elle n'était pas une grande fan de danse en temps normal, mais là c'était un peu différent non ? Restait à espérer que Nick ne finirait pas estropié...

Le reste de la soirée passa bien vite aux yeux de la brune, qui tâchait de mémoriser le maximum de souvenirs à la fois. Mais elle avait une bonne mémoire, alors ça tombait plutôt bien. Rapidement, il fut temps pour les élèves de quitter la piste de danse, et Emma rejoignit la salle commune des Aigles en compagnie de son petit ami, contrairement à d'autres couples appartenant à des maisons distinctes et qui se voyaient de se séparer. Les deux blonds purent rester un peu plus longtemps dans la salle commune grâce aux fonctions d'Emma hiii abus de pouvoiiir ! mais finissant par fatiguer, la préfète adressa un regard à demi ensommeillé à son petit ami. « Je vais me coucher, bonne nuit Nick... Et, merci, pour tout... » Elle déposa un baiser sur ses lèvres, lui adressant un dernier sourire avant de grimper les escaliers menant aux dortoirs.

[Terminé pour Emma]