Bal de Noël

{Claes Mézangier a choisi de venir seul plutôt que mal accompagné}

Claes Mézangier entra tout de rouge vêtu (ou plutôt élégamment vêtu dans sa palette de couleur habituelle) dans la grande salle. Il se sentait l'humeur joyeuse (sans rapport direct avec le costume que sa mère jugeait élégant parce qu'il était bleu et que "le bleu te va tellement bien mon chéri" qu'il avait donné généreusement et sans regret aucun à un première année qui se lamentait de n'avoir aucune belle tenue à se mettre). Plus vite il aurait éradiqué le bleu de sa garde-robe, mieux il se porterait. Mais à chaque vacances était un nouveau prétexte pour sa mère de lui refiler tenues sur accessoires, tous bleu. Claes aurait pu monter un magasin de supporters de Serdaigle.

Mais pour l'heure, il s'en allait d'un pas sautillant (au grand damne de sa fierté), empli d'une confiance en soi qui dépassait largement la dose autorisée pour un gamin de douze ans, à la recherche de ses deux formidables cavalières. Entendons-nous bien, Claes n'avait pas de fringante cavalière à son bras à l'occasion de ce bal parce qu'il avait l'intention de danser. Qui disait danse disait bonheur. Et s'encombrer d'une fille en cette occasion aurait été un gâchis sans nom. Qui disait fille disait problème. Oh bien sûr, une partie traîtresse de son cerveau n'aurait certes pas rechigné à se pavaner avec la jolie Elizabeth Harris à son bras, mais il tâchait non sans un certain succès d'étouffer cette sensation. Il avait donc l'intention de retrouver les deux seules filles au sujet desquelles jamais il ne tarissait d'éloges, ses deux formidables amies, Pétritri de l'honorable maison de Serdaigle (certes sa maison avait le bleu pour emblème mais bon, personne n'était parfait) et Antiti de Poufsouffle (maison tout aussi honorable que sa voisine). A leurs côtés, il était sûr de passer une soirée très amusante, ou tout du moins une soirée plante-verte des plus divertissantes (incroyable la passion que pouvait déchaîner un simple plant de tomate moldu chez le sorcier moyen qui avait grandi au milieu de plantes qui mordaient et insultaient les gens quand on oubliait de les arroser). Et, quel que soit le degré de dangerosité que pourrait présenter la plante d'Antigone ce soir-là (dangerosité toute relative pour une école de sorciers), il n'excéderait de toutes façons pas celui qu'aurait présenté une cavalière à la robe froufroutante (car comme chacun sait, femme en dansant, mort en tournant). Il ignorait si l'une d'entre elle savait seulement danser, mais il avait bien l'intention de se déchaîner sur la piste de danse, cavalière ou pas. De toutes façons, avec la profusion de tissu et de dentelle qui trainait sur la piste, ses pieds seraient largement couverts s'il tentait un risqué pas de claquettes. Pourtant, oui pourtant ses semelles le démangeaient. Il traversait la salle, l'oeil aux aguets de deux fillettes pas comme les autres, fredonnant un air engageant pendant que ses pieds semblaient ne suivre la direction qu'il leur ordonnait qu'à regret.

C'est alors que ses yeux captèrent sur une table, seule et visiblement sans chaperon, ce qui était à n'en point douter un adorable plant de tomate, et plus certainement sa chère amie Roberte-Pâquerette qui connaissait maintenant aussi bien Terry Pratchett que lui-même, grâce à une opération anti-déprime qu'avec Antigone et Pétronille ils avaient mis en place pour sauver la plante d'un mal de vivre évident. Il s'approcha, sourcils froncés, désormais totalement sourd à la plainte de ses pieds qui voulaient aller danser. Il tourna autour de la table plusieurs fois et, poussant sa fierté à passer par-dessus bord, il s'adressa à la plante :

"Mais qu'est-ce que tu fais là toute seule ?"

Puis, après avoir attendu suffisamment longtemps pour commencer à envisager sérieusement que, peut-être, il n'y aurait pas de réponse, il prit délicatement le plant entre ses mains (l'an dernier, il en avait pas mégarde arraché une feuille, et depuis il la manipulait avec autant d'attention que s'il s'était s'agit d'une bouteille de nitroglycérine) et s'engagea, sourcils toujours froncés, dans une chasse à l'Antigone. Ce n'était pas d'une simplicité absolue parce que la bête était plutôt petite et fine et que les années supérieures lui cachaient un peu la vue (sans compter les franfreluches que les filles semblaient juger nécessaires pour plaire à la gent masculine ce qui était, si l'on demandait l'avis de Claes, une erreur de calcul monumentale).

Il eut beau balayer et balayer du regard sa portion de salle, ce ne fut qu'au moment où il s'assit à terre à côté d'une fenêtre qu'il aperçut deux petits pieds qui dépassait du rideau. Un peu surpris, il commença à soulever le rideau et tomba sur une paire de jambes, qui se continuait par un tronc, au-dessus duquel une tête bien connue siégeait.

"Mais qu'est-ce que tu fais là !?!?" demanda-t-il complètement ahurie à Antigone.

Il se releva avec difficulté pour ne pas trop ébranler la plante qui, à force d'être trimballée à droite et à gauche en avait vu d'autres, et il se planta devant la fillette, sans voix. Cette fille avait le don de toujours agir de la façon qu'il n'aurait pas imaginé. En un sens, il aimait bien cela. Avec un sourire, il lui tendit gentiment la main. Il y avait toujours chez lui, un besoin irrépressible (et d'autant plus incompréhensible qu'il se prenait pour le m'en-foutisme incarné) de protéger la fillette. Mais jamais, au grand jamais il n'aurait osé l'avouer (en vérité un jour il l'avait raconté en grand secret à Roberte-Pâquerette en lui faisant jurer de ne pas le répéter).

Il recula d'un pas et se cogna malencontreusement à un quidam. Il serra instinctivement Roberte-Pâquerette contre lui en jurant et se retourna pour voir qui, mais qui donc avait osé mettre en danger la vie du plant de tomate !

Il retint de justesse un glapissement effaré. Esther Tugwood. Sa vue lui donna bizarrement envie à la fois d'aller se planquer derrière le rideau avec Antigone, et à la fois de commencer à rigoler. Cette fille était une empêcheuse de lire Terry Pratchett. Mais en même-temps, il devait reconnaitre qu'à leur première rencontre il avait finalement passé un moment assez agréable. Il se tournant tour à tour vers Antigone puis vers Esther, se trouvant soudain entouré de bien trop de filles. Et qui disait fille disait problème.

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{Laura Thinkingen & Mike Con'Rad}
Robe de Laura

Il était rare que Laura regrette quelque chose. Très rare, même quand ses actions un peu trop impulsives lui portaient préjudice, ce qui lui arrivait malheureusement assez souvent, que ce soit parce qu’elle déplaisait ainsi aux différents professeurs de Poudlard ou parce qu’elle faisait diverses gaffes un peu partout dans le château. Le cambriolage du bureau de Slughorn par exemple, qui s’était terminé par quelques heures de retenues, restait dans sa mémoire comme l’une de ses plus belles courses poursuites et finalement la peur qu’elle s’était faite et le temps qu’elle et Colin avaient du passer à nettoyer les pots de la salle de potions n’avaient pas été perdus.

Vous pensez savoir où je veux en venir, et à vrai dire vous n’en êtes sans doute pas très loin. Non que Laura regrette d’avoir accepté d’aller au bal avec Mike, loin de là, mais le fait est qu’elle avait besoin d’un certain temps pour se préparer à une telle épreuve, parce que c’était ainsi qu’elle voyait le bal. Certes, c’était un rituel de Poudlard et elle avait été avec joie à celui de sa première année, d’autant que ses parents, sachant qu’elle ferait tout pour l’éviter, lui avaient de nouveau offert une robe de soirée, à la mode moldue, bien entendu. Le problème était donc que la jeune sorcière n’avait pas eu assez de temps à son goût pour se préparer à apparaître en tenue de fête devant toute l’école. Personne ne se souciait d’elle, à part Mike, bien sûr, mais la Gryffondor avait treize ans et à cet âge le regard des autres était important, même si la demoiselle ne s’en était encore jamais soucié jusqu’à présent.

Ses autres goûts étaient en revanche toujours les mêmes et ses parents avaient remarquablement choisis la robe en question que Laura, debout dans la salle de bain des filles de Gryffondor, était en train d’admirer. Le vêtement plus ou moins multicolore était accompagné d’un serre tête couleur argent, cadeau de son petit frère pour que ses longs cheveux foncés ne la gênent pas pendant la danse qu’elle accorderait forcément à son camarade et coéquipier, Mike Con’Rad. Après tout, c’était pour ça qu’elle allait au bal et elle n’allait quand même pas rester assise à bouder au motif que ce genre d’évènements n’était pas particulièrement à son goût. L’aînée des enfants Thinkingen n’était pas particulièrement capricieuse, malgré les problèmes d’adolescences qui arrivaient à grand pas. Etre toujours éloignée de sa famille était d’ailleurs sans aucun doute pour quelque chose dans cette absence apparente de crise. Celle-ci avait cependant encore largement le temps d’éclater.

Enfin, Laura se jugea prête et descendit prudemment les marches qui menaient à la grande salle depuis la tour de Gryffondor. Prudente, parce qu’elle ne comptait pas se faire surprendre par le coup de dernière minute d’un des escaliers mouvants qui ne perdaient jamais une seconde pour embêter les élèves, surtout quand ils étaient en retard, que ce soit pour un cours ou pour un bal. Prudente aussi parce que trébucher sur une marche cassée et se retrouver par tette ne ferait pas du meilleur effet, surtout qu’elle risquait de s’ouvrir le genoux ou bien de déchirer sa robe. Prudence, donc. Le moment des bêtises n’était pas venu. Elle aurait tout le temps après le bal, le lendemain aussi. Toutes les vacances même. Enfin, ce n’était pas sa préoccupation pour le moment : Mike l’attendait sûrement.

Laura finit par reconnaître le dernier escalier, celui qui menait au hall et donc à la grande salle de Poudlard, celle où se déroulerait le bal, se déroulait déjà peut être. Mike – son cavalier – l’attendait déjà, bien entendu. Les garçons étaient en avance, les filles en retard. Pas trop, heureusement, et il restait bien assez de temps – trop peut être – aux deux jeunes gens pour profiter de cette veille de Noël. En tout cas, la lionne fut aux côtés de son ami en quelques secondes. Elle détestait faire attendre les gens, surtout en de pareil moments. Mike avait apparemment eu du mal à lui demander de venir, malgré le courage légendaire des Gryffondor (elle-même ne l’avait encore pas trouvé en elle), alors elle n’allait pas décevoir ses efforts.

- Salut ! Et ben dis donc, t’es drôlement bien habillé, ça tranche d’avec les robes de Poudlard.

Laura fit l’un de ses sourires rieurs à Mike, puis elle lui prit la main pour l’entraîner vers la grande salle. Il n’était pas question que toutes les premières années squattent la piste de danse. Elle avait une fierté, quand même, et puis maintenant qu’elle était au bal, autant y être à fond. Vous l’aurez compris, la petite lionne n’appréciait pas la demi-mesure. Tout ou rien, et plutôt tout, d’ailleurs.

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{ Daphne Colls & Joshua Rhys }

C'était bien la première fois qu'il avait réellement envi d'aller au bal. En Première année, il y avait été avec Laura. Une fille qu'il n'avait plus spécialement revu ensuite... La deuxième année, le bal avait été organisé dans la salle commune : il avait opté pour y aller seul et vérifier si le banquet était délicieux (aussi si les plats étaient variés). Vous voyez la taille de la salle commune ? Vous croyez franchement que notre jeune Rhys avait envi de mourir étouffer ? De plus, il n'était pas en état de s'amuser (alors juste un vif tour au banquet lui était autorisé). Et, cette année, il aurait pu ne pas y aller. Mais il avait fait la rencontre de Daphne. Une blonde qu'il ne connaissait que de nom, et qu'il avait appris à connaître. Capitaine de l'équipe de aigle malgré elle, ils avaient discutés sur ce sujet pour dérivé sur beaucoup d'autres. Joshua avait quand même beaucoup de mal à avouer qu'il l'appréciait vraiment beaucoup. La jeune fille était pétillante et intelligente, sa compagnie était comme un baume sur la plaie béante qu'avait laissé la mort de son paternel. Bien entendu, il n'avait pas fait par à la jeune fille de sincères remerciements pour sa simple présence, il avait beaucoup tendance à tout garder pour lui et voulait éviter le mieux que possible d'avoir à parler de ses propres sentiments. C'était dévoiler ses faiblesses à quelqu'un, et pour le moment, il n'était vraiment pas près à ce genre d'approche.

Pour le moment, le plus important. C'était de se préparer. Tous les lions s'activaient pour se faire beau, impatient de retrouver leurs cavalières qui devaient sûrement venir à l'avance. Les filles étaient souvent les plus à l'avance, mais pour faire preuve de galanterie, cela devait être le cavalier qui était le premier à accueillir la jeune fille qui les accompagner. Le bal était ouvert dans deux heures, s'il arrivait une demi-heure avant l'ouverture, normalement, elle ne serait pas présente. Normalement... Après tout, si elle était impatiente, elle prendrait même l'igniciative d'arriver dans la salle de bal... Admettons. Il serait obliger de la chercher. Ou même pire, peut être que Daphne aurait trop peur d'y aller, simplement par pure timidité, et il se retrouverait tout seul, sans cavalière. Mauvaise idée de se faire poser un lapin, surtout quand 90% de vos amis savent que vous êtes sensé être accompagné. Vous vous tapez une de ses hontes quand un ami vous demande : " Elle est où ta cavalière ? " Surtout que vous n'avez aucune réponse à la question.
Joshua secoua nerveusement la tête, ce n'était pas parce que c'était la première fois qu'il participait à ce genre de fête qu'obligatoirement, il devait baliser. Elle allait venir, elle allait être magnifique, comme toujours, et la soirée allait super bien se passer. Pas la peine d'être aussi tendu... Le jeune Rhys ferma un instant les yeux, et sursauta lorsque Maximilien posa sa main sur son épaule en lui disant :

" Et ben, c'est bien la première fois que je te vois avec un tel accoutrement. Ca te va merveilleusement bien dit donc... Sans la cravate, je paris que tu serais mieux... "

Joshua jeta un regard à son ami qui était déjà fin près, il jeta un coup d'oeil vers la glace et retira la cravate. Heureusement que les adolescents n'avaient pas de tenu réglementaire à respecter. D'ailleurs, il constata que son costume était dix fois mieux sans cravate, même si ça faisait très débrailler à son goût par rapport à ses autres camarades. Bien entendu, il n'était pas le seul qui avait opté pour ce genre de tenu, ils étaient au moins une dizaine. Joshua était près une heure avant l'heure, c'était complètement inutile de descendre maintenant. Surtout qu'il avait réellement envi de passer une bonne soirée. Pourquoi il stressait ainsi ? Il allait juste à un bal en compagnie d'une fille qu'il appréciait tout simplement, il n'y allait pas non plus en couple. Ils se connaissaient seulement depuis quelques mois, ce n'était que de l'amitié. Joshua s'allongea sur le canapé, pour une fois que celui près du feu était libre. Tout le monde était en train de courir dans tous les sens pour savoir s'il était bien habillé, et lorsqu'il y avait quelque chose qui n'allait pas, il fallait obligatoirement que Monsieur et Madame change quelque chose. Qu'ils peuvent être stupide...

" C'est normal que tu as une tâche sur le chaussure Joshua ? "

Et hop ! Monsieur se lève pour courir vers les dortoirs et détruire la fameuse tâche. Ne jamais critiquer les autres alors qu'on est persuadé de faire pareil dans la minute qui suit. Finalement, Joshua fut dans les premiers à arriver devant la salle de bal. Pour la simple et bonne raison qu'il s'était fait marché cinq fois sur les pieds dans la salle commune des lions. C'était beau les préparations, mais ses camarades de maison avaient l'art de ne pas le voir lorsqu'ils passaient près du canapé. Enfin, entre la cheminé et le canapé, ils étaient persuadés qu'il y avait largement de la place pour passer alors qu'ils étaient dix à passer... Le jeune garçon poussa un profond soupire lorsqu'il sortit enfin de la salle commune. Aucun droit de respirer. Mais bien sur, lorsqu'il arriva près de la salle de bal, il se planta à un point stratégique. Derrière une immense colonne, à l'abris des regards mais lui avait une jolie vue plongeante sur l'ensemble. Comme ça, lorsqu'il trouverait la belle Colls, il irait directement la voir, et elle n'aurait guère besoin d'attendre. Un petit sourire s'étira sur ses lèvres alors que la salle de bal commençait tout doucement à se remplir. Joshua fourra ses mains dans ses poches pour en sortir une montre. Une demi-heure avant le bal, les trois quart des élèves étaient déjà rentrer à l'intérieur. Ils étaient tous impatient à ce point ? Remarque, il était vrai que l'année précédente, l'école avait été privé de bal de Noël... Fâcheuse affaire. Qu'allait-il bien pouvoir réellement faire lorsque sa cavalière arriverait devant la salle de bal, à sa recherche ? Devrait-il se ruer sur elle ou tout simplement lui prendre le bras avec un sourire charmeur ? Déjà, il fallait qu'il soit quand même un minimum naturel, évitons de faire peur à la jeune fille... Un petit sourire s'étira sur ses lèvres alors qu'il ferma un instant les yeux, réfléchissant. Certains, d'après ce qu'il avait pu constaté de son perchoir, avait opté pour la galanterie. C'est ce que préféré, semble t-il, les jeunes filles. Mais bon, niveau courbette, il n'appréciait pas trop... En première année, s'il avait rencontré la jeune fille à ce moment là, peut être l'aurait-il fait... Mais bon, il avait vaguement évolué depuis. Alors, pourquoi pas opter pour des propos théâtrales ? Rien que pour amuser la jeune fille ? D'accord, mais il n'était plus aussi plaisantin qu'avant. Compliquer tout ça, trop compliquer... L'adolescent finit par ouvrir les yeux, découvrant de nouveau la foule, lorsqu'il aperçut... Daphne ?

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[Heaven Clarks & Siegfried Léthé]

Siegfried avait acquis la confiance de Heaven contre toute attente, une confiance toute relative, et il était parfaitement conscient que, contrairement à la dernière fois, elle n’était pas tout à fait ravie.
Enfin, peut être… Si… Non…. Probablement… Enfin bref quoi j’sais pas trop se répétait Siegfried.
S’il y avait une évidence, c’était que cette fois ci, c’était bien lui qui avait désiré leur réunion. Au-delà de l’apparence, Siegfried ressentait un besoin « d’Heaven », et il se sentait prêt à tout pour satisfaire son souhait.
Enfin, peut être… Si… Non…. Probablement… Enfin bref quoi j’sais pas trop se répétait Siegfried.
Le jeune serpentard avait passé beaucoup de temps à se choisir un costume, même l’ajustage de son nœud papillon lui avait prit des heures. Fallait-il opter pour un nœud simple ? Un nœud composé… Les hésitations s’étaient accumulées mais il avait fini par en venir à bout à force de temps et de persévérance. Il aurait très bien pu demander l’avis ou l’aide d’un de ses camarades, mais il avait estimé que ça n’était pas nécessaire.
Enfin, peut être… Si… Non…. Probablement… Enfin bref quoi j’sais pas trop se répétait Siegfried.

Il frappa du poing contre le mur pour marquer son agacement et se passa la main sur le visage. Il était Siegfried ! Personne ne s’était vraiment aperçu des doutes qui le déchiraient depuis la rentrée, et il faisait tout pour ne rien en laisser paraitre, pour retrouver son assurance. Réfléchir seul n’était pas si facile.
Il parvenait généralement aux mêmes conclusions qu’avant, aux mêmes stratagèmes. Il était plus long, c’est tout.
Finalement, une fois habillé coiffé, et ajusté, il s’était tenu en attente dans le hall.
Lorsque Heaven apparu, Siegfried masqua encore une fois ses émotions, et sourit du coin des lèvres pour se donner plus d’assurance. Elle était toujours aussi séduisante, même si elle pouvait sembler trop mince… Jamais il n’avait abordé ce sujet avec elle, et il ne l’aborderait pas ce soir.
Il s’inclina comme il l’aurait fait en présence d’une reine ou d’une princesse.

« C’est un vrai plaisir que tu me fasses l’honneur de cette soirée en ta compagnie, et que tu en ai profité pour déployer autant de charmes. J’espère que je serais la hauteur. »

Il lui tendit la main avec élégance, et l’invita à baisser sa garde.

« Les deux anciens capitaines de l’équipe serpentard ensemble, enfin, après tant de temps séparés. Crois tu que le journal de l’école en parlera dans sa rubrique people demain ? »

Enfin, il lui prit la main.

« J’ai bien fait de tout faire pour revenir ici. J’ai la joie de tenir la main de la seule créature digne d’intérêt de Poudlard. Allons donc te faire admirer par les autres élèves. »

Cette fois ci, Siegfried n’était pas seulement calculateur en portant ces compliments à Heaven. Il y avait une part de sincérité dans ses paroles, c’était la nouveauté du nouveau Siegfried, la sincérité… Ca ne le changerait pas tant que ça !
Enfin, peut être… Si… Non… Probablement… Enfin bref quoi j’sais pas trop se répétait Siegfried.

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505 mots

Le bal de Noël était un événement des plus importants à Poudlard. C’était un rituel auquel tout élève se devait de participer au moins une fois dans sa scolarité, et aussi, dans la mesure du possible, de venir accompagné d’un cavalier ou d’une cavalière. Troisième bal pour Eva-Rose, troisième fois qu’elle s’y rendait seule, mais peu lui importait. A son âge, la jeune Poufsouffle ne s’occupait pas encore beaucoup des garçons, dans tous les sens du terme, sans compter que sa timidité naturelle l’aurait sans doute empêché d’en inviter un, si jamais elle l’avait voulu. De toute façon, la jaune ne pensait pas avoir besoin d’un cavalier pour s’amuser. Il y aurait sans doute suffisamment de personnes non accompagnées pour discuter avec elle et pour écouter la musique qui serait diffusée. Et puis, surtout, c’était le soir de Noël. Le lendemain, au réveil, des cadeaux seraient sans doute empilés devant son lit.

Une question s’était néanmoins posée pour Eva-Rose déjà longtemps avant le bal : quelle robe mettre ? Elle aurait bien entendu pu faire honneur à sa maison avec du tissus jaune canari, mais elle craignait que cette couleur ne la rende que trop visible dans la grande salle de Poudlard, et être visible, c’était tout à fait ce que la blairelle voulait éviter. Pour ça, il n’y avait que deux couleurs. Le noir tout d’abord, mais c’était tellement habituel et sinistre que la jeune fille l’avait vite oublié, puis le bleu foncé. Bien entendu, on risquait de la prendre pour une Serdaigle, mais tout ça était vite oublié le soir de Noël, où l’on pouvait voir toutes les couleurs de l’arc en ciel ce mêler sur la piste de danse.

Personne ne l’attendant, Eva-Rose n’avait pas mis énormément de temps pour se préparer. Le temps d’enfiler sa robe et de se coiffer convenablement, et elle était devant la porte de la grande salle, au milieu de tous les couples qui se tenaient par la main en attendant l’ouverture du bal. Celui de l’année précédente ayant été annulé par Rogue et les Carrow, les élèves qui étaient déjà à Poudlard à cette époque étaient pour la plupart très excités et impatients, même s’il y a avait toujours une certaine proportion de rabat-joie qui n’aimaient pas cet événement. La plupart de ceux là restaient de toute façon dans leurs dortoirs ou se lamentaient ensemble dans les différentes salles communes de Poudlard, ce que la Poufsouffle avait du mal à comprendre. Un bal, on n’avait pas à l’aimer ou à ne pas l’aimer : on y allait, et on trouvait toujours comment s’amuser. C’était en tout cas le point de vue de la rouquine.

Cette dernière était d’ailleurs contente de pouvoir s’y rendre, au bal, et elle comprenait d’autant moins l’instinct de recul qu’avaient certains à son encontre. Elle avait été malade pendant plusieurs semaines et n’avait pu sortir de l’infirmerie qu’au moment des vacances. Il s’en était donc fallu de peu pour qu’elle passe cette soirée de la veille de Noël avec Mme Pomfresh, ce qui n’aurait pas été des plus joyeux, vous pouvez en convenir. Mais à présent, les portes de la grande salle s’ouvraient et tous les soucis s’envolaient de la tête d’Eva-Rose. La soirée commençait.

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Mike Con'Rad - Laura Thinkingen

Il ne pouvait s'empêcher de regardé ailleurs. Surtout lorsqu'une jolie fille, avec une très belle robe défilait au yeux de plusieurs élèves. Mike regardait Laura, mais il pouvait quand même voir que beaucoup d'autres élèves avaient le regard fixé sur elle, comme quoi, il n'était pas le seul à la trouvé belle. Sauf qu'aujourd'hui, s'était le bal, et Laura passerait cette soirée en sa compagnie, et non en celle des autres garçons. ~~Allez donc vous rhabiller, Laura est pour Mike~~ Le deuxième année n'avait pas souvent l'occasion de se rendre à un bal accompagné d'une demoiselle, c'était une tache beaucoup plus difficile. Car lorsqu'on est accompagné, il faut veillé à se que le ou la partenaire ne s'ennuie pas, à ce qu'elle s'amuse bien donc. Il faut faire attention à ne pas lui marché sur les pieds (beaucoup de cavalières n'aiment pas que leurs cavaliers leurs marchent sur les pieds). Mike s'était préparé à tous sa, il avait même fait quelques pas de danse en solo, sans le dortoir, pendant qu'il était vide. Il n'était pas ce que l'on pouvait appelé un très bon danseur, mais il ne se débrouillait pas si mal, lui qui pensait qu'il serait totalement nul en danse.

Les filles, elles était beaucoup plus a l'aise dans cette discipline (la danse), car même si elles n'en avaient jamais pratiqué, avait en eux ce don d'avoir un bon jeux de jambes, et de savoir bien dansé. Mike avait fait des efforts, et avait essayé de tout faire pour que cette soirée avec Laura se passe bien. Laura savait surement dansé. Et puis grâce à son aide, le jeune Poursuiveur n'aura qu'à suivre ses mouvements, pour danser convenablement.

Le jeune homme avait toujours se beau sourire au lèvres, ses yeux toujours tourné vers Laura scintillait, ébloui par la beauté de sa cavalière. Elle s'approcha de lui en un éclair, et le salua tous en ajoutant un petit commentaire sur sa tenue. Mike hocha de la tête, en jetant un coup d'œil à son costume, qui était nickel, pas de poussière, aucune tâches, un costume absolument parfait pour une soirée.«Oui, sa change des robes de l'école. C'est beaucoup plus beau.. Mais que dire de toi, tu est magnifique, je ne trouve pas d'autre mots pour te décrire» répondit-il, d'un ton très sincère. Il jeta un rapide coup d'œil autour de lui;Plusieurs couples franchissaient l'un après l'autre la porte de la Grande Salle, et bientôt, ou plutôt maintenant se serait à leur tour. Car Laura lui saisit d'un geste vif la main, et l'entraina dans la Grande Salle. La musique était très forte, et donnait l'envie de se lâché (ce que plusieurs élèves ne manquaient pas de faire). Tous autour des deux amies, des buffets étaient dressé, dessus était posé des verres, des coupes de champagnes, des cacahuètes, l'apéritif pour faire court.

Vu que Laura l'entrainait vers la piste de danse, mais qu'il ne pouvait résisté à l'envie de grignoté quelque chose. En avançant, il saisit de sa main libre quelques chips qu'il mit dans bouche. La piste n'était maintenant plus très loin, et à présent Mike voyait beaucoup de ses condisciples. Beaucoup lançaient des clins d'œils au jeune Poursuiveur, qui n'hésitait pas à les salué. Il était tellement occupé à saluer ses amis, qu'il faillit tombé en arrivant au marches de la piste de danse.

Le Rock'N'Roll était à l'honneur pour cette soirée, il n'y avait pas de danse spécial pour ce registre, il suffisait de se lâcher, de se défouler. Le jeune homme jeta un regard malicieux à sa cavalière, et dit «Tu es prête à danser?»

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602 mots

[Friedrich Maiden – Helena Smith]

Il attendait patiemment qu’elle arrive. Il faisait mine de ne pas être stressé, ni crispé, mais c’était relativement palpable. Après tout, on lui reprochait souvent d’être à fleur à peau, il ne pourrait pas changer juste pour une soirée.
Et doucement, elle arriva dans son champ de vision. Il n’y avait pas besoin de mot, pour un peu ils pouvaient presque communiquer en s’en passant totalement. Son sourire doux n’était adressé qu’à elle, qui resplendissait encore plus qu’à l’accoutumée. Même ses joues qui rosissent ajoutaient une touche qu’il n’aurait su qualifier, mais qui le faisait fondre littéralement. Il lui tendit la main pour l’accompagner sur les dernières marches, et c’est tout à fait naturellement qu’elle était venue se nicher dans ses bras. Une petite étreinte et un baiser d’entrée en matière pour la soirée. Immédiatement, elle le complimenta et demanda si elle avait été en retard. Mazette, voila bien une chose qu’il ne savait même pas lui-même !
« Je n’attends jamais trop pour toi. Le temps ne m’importe que lorsque je suis à tes côtés. » Assura-t-il. « Tu es resplendissante, Schatz. » Il admira chaque parcelle de son corps (tout ce qui était moralement acceptable évidemment !) en s’écartant d’elle doucement, sans pour autant lâcher une main qu’il avait pu saisir. Il la fit ainsi doucement tourner sur elle-même, très fier d’avoir pour cavalière une fille aussi belle qu’elle à son bras. Lui souriant tendrement il termina son geste en reposant doucement son bras contre sa taille et en lui baisant la tempe. Décidément, quelle chance il avait !

Evidemment, il brûlait de lui offrir le pendentif tout de suite, mais il manquait une chaine. Ca aurait vraiment été stupide de gâcher l’effet ainsi. Son cœur balançait entre lui offrir maintenant, un demi-cadeau, ou lui offrir un vrai beau et parfait cadeau à la nouvelle année. Et son désir d’être toujours au top pour elle l’emporta, en espérant qu’elle ne lui reprocherait pas l’absence de présent pour cette fête de noël-ci. S’il s’y prenait bien, l’année prochaine il ne commettrait pas une nouvelle fois une erreur pareille. « Tu acceptes toujours d’aller au bal avec une personne aussi insignifiante que moi ? » demanda-t-il une nouvelle fois à sa petite amie. Il ne se dévalorisait plus réellement lui-même, mais prenait plus à la rigolade tous les enchainements de malchance qu’il subissait. Comme les altercations avec les garçons plus âgés le prenant pour un souffre-douleur, encore et toujours, ou bien le fait que ses parents eux-mêmes ne croyaient pas en lui. Elle était l’une des rares personnes dans sa vie à toujours lui avoir fait confiance et l’avoir pris comme il était. Rien que pour ça, il ne la remercierait jamais assez, et ensuite, elle était adorable, expansive et drôle, tout en étant tout à fait douce gentille et aimante. Comment pourrait-il rester indifférent face à elle ? Beaucoup de choses se passaient dans sa vie, mais elle, elle était toujours avec lui, inébranlable et fidèle. Il ne sait même pas ce qu’il serait devenu s’il ne l’avait pas rencontré, ou s’ils s’étaient passés à coté sans jamais se remarquer. Il serait peut-être bien encore cloitré dans son dortoir à soupirer et à pleurer comme une madeleine, parce qu’il se serait fait remettre en place quelques heures plus tôt, et qu’il n’avait pas de princesse à inviter danser.

Mais non. Cette année, et depuis l’année dernière, il en avait une de princesse, une vraie princesse de conte de fée. Une qu’il ne comptait pas lâcher de sitôt et qu’il aimait vraiment sincèrement. « Préfères-tu d’abord te désaltérer Liebling, ou bien danser tout de suite ? » Proposa-t-il à sa cavalière. Il comptait bien qu’elle profite de sa soirée au maximum et suivrait n’importe lequel de ses désirs ce soir. Il lui était entièrement dévoué, rien qu’à elle. Et jusqu’au bout de la nuit, s’il vous plait !

~~610 mots~~

Schatz : (mon) trésor
Liebling : (ma) chérie

649 mots

{ Peter Andrews ~ Maureen McEngel }

La jeune fille était extrêmement confuse. D'accord, c'était peut être la première fois qu'elle allait au bal, mais elle n'était pas obligée d'être dans un état pareil... Après tout, elle aurait pu refusée si elle avait si peur. Mais au fond, elle avait tellement été heureuse qu'un garçon lui propose enfin de passer la soirée avec elle qu'elle n'avait pas pu refuser. Qui plus est, elle faisait partis de la troupe de Sterne, elle savait danser. C'était un atout non négligeable. Elle ne devait en aucun cas stresser pour si peu. Sans oublier qu'il était dans la même maison que lui, et s'ils venaient à se croiser ? Alors là, elle serait vraiment mal à l'aise. Maureen voulait se faire accueillir comme toutes les autres jeunes filles, c'est à dire en bas de l'escalier. Peter était vraiment un beau garçon, il était gentil, malgré qu'il soit beaucoup plus renfermer qu'elle. Pourtant, le plus étrange, c'est qu'il arrivait facilement à maintenir une conversation... Normalement, quand on est assez réservé, on a toujours beaucoup de mal à poursuivre une conversation, s'ouvrir aux autres et tout... La jeune fille inspira profondément. Elle avait choisis de rester concentrer sur elle-même, pour une fois. Au lieu de complimenter telle ou telle fille, cette fois, ce serait son tour d'aller demander conseille ! Niah ! Elle allait tout de suite aller voir Eli pour lui demander conseil, parce qu'Eli elle était magnifique, splendide, resplendissante. Elle avait de superbe goût, elle était sublime, et elle serrait évidemment de bon conseil ! Maureen en était persuadée. Elle serra les poings en plissant les yeux, si elle s'était déjà maquillée, son maquillage aurait déjà coulé. Pas à cause des larmes non, à force de fermer le paupière aussi sauvagement. À force de sautiller dans tous les sens.

Essayez donc de la comprendre, cet univers, c'était tout nouveau pour elle. C'était la première fois qu'elle allait avoir un cavalier à son bras, la première fois qu'elle allait pouvoir toucher un garçon de si près * _ * ... Alors, évidemment qu'elle était aussi bizarre la petite. Déjà que les gens de sa maison trouvaient qu'elle avait des réactions étranges, alors là, ils allaient avoir à un sacré gâteau de folie de la part de la blondinette. D'ailleurs, elle arracha accidentellement la robe d'une camarade de dortoir qui lui hurla dessus. Vous avez déjà vu une Maureen gênée ? Et bien, cette fois, c'est avec un grand sourire qu'elle avait répondu à sa camarade : " Tu sais, la magie ça sert ! " On aurait pu croire que la petite Maureen aurait fait ce tour de magie pour venir en aide à son amie, mais... Elle n'en fit rien. Elle retourna auprès de la glace pour se préparer avec soin. D'abord elle. Il fallait qu'elle se fasse belle pour Peter, pour qu'il soit content de ne pas avoir un boulet à ses pieds... Bon après, elle aurait peut être beaucoup de mal à cacher son enthousiasme quand elle serait sur la piste de danse... Ou... Ou la pire des choses c'est qu'elle ne saurait même plus danser !!! NON ! La honte ! Il ne fallait pas que cela se passe comme ça ! Si elle gâchait la soirée, plus aucun garçon voudrait d'elle au bal... Elle resterait seule jusqu'à la fin de ses jours...

Maureen secoua la tête, réajusta sa jolie robe noire, sourit à son reflet. Il manquait plus qu'une touche de maquillage. Parce qu'elle ne ressemblait plus à rien déjà, au niveau du visage. Elle se démaquilla proprement, se lava le visage à plusieurs reprises, puis entreprit de se remaquiller... Puis, à la hâte, elle descendit les escaliers. Inspectant par la même occasion la salle commune, au cas où Peter s'y trouvait. Mais... Pas de Peter à l'horizon... Peut être était-il déjà descendu ? è___é Ouais ! Cela prouvait qu'il était super méga galant ! <3 La jeune fille se précipita hors de la salle, elle trouvait quand même sa robe noire un peu courte. En faite, la demoiselle n'avait pas du tout l'habitude de mettre des robes... Tout simplement... En fin de compte, elle arriva en haut de l'escalier, elle cherchait partout dans le hall son cavalier, mais... Elle était sûrement aveugle... Parce qu'elle ne le trouvait pas. Normal, la blondinette ne regardait pas où il fallait...

" Il a peut être été avec une autre... Je me suis encore... fait avoir ? "

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Ethele Val / Enry Stanley

Ethele attendait dans une position des plus... hum... féminine son prince charmant. Elle avait adossé son dos au mur du hall d'entrée, regardait les couples passer les bras croisés sous sa "poitrine" les jambes écartées et tendues devant elle. Les gens rentraient bien souvent deux par deux dans la salle, se complimentant tous sur leurs tenus, les conversations se ressemblant mot pour mot d'un bout à l'autre de la salle. "Oua... ils sont d'une originalité dites moi. J'ai l'impression d'entendre Père parler à Mère avant un gala: Ma chérie tu es splendide dans ce(tte) robe/jupe/chemisier/tailleur ~~rayez la mention inutile~~.". De toute manière ils n'allaient pas arriver pour dire "Par la barbe de Merlin! Tu as vu ton accoutrement, comme tu es moche! Je regrette fichtrement de t'avoir invité! Quelle horreur! Mais quelle horreur!". Les jeunes gens avaient un minimum d'éducation tout de même. Antigone passa non loin d'elle portant dans ses mains son ridicule plant de tomates. Ethele soupira se faisant la réflexion qu'il y avait vraiment plus taré qu'elle dans cette école. Du coin de l'oeil elle cherchait Enry... ou bien Fiora, et pourquoi pas Bailee. Les demoiselles étaient bien plus jolies qu'elle et si elle avait réussi -par je ne sais quel miracle- à se faire inviter au bal, les deux autres jeunes filles ne devaient pas avoir rencontré de problème pour se dégoter un cavalier. Mais ses deux amies restaient introuvables... tout comme son rencart ~~qui n'en était pas un~~. A tout les coups il avait décidé qu'en réalité ce serait véritablement trop honteux d'apparaitre à son bras lors du bal de Noël et il avait préféré se faire porter pâle plutôt que de venir jusqu'ici. "Et il a bien raison. Je ne ressemble pas à grand chose comme ça..." Soupira la demoiselle en regardant le sol et au passage ses jambes aussi blanches que si elles n'avaient jamais la lumière du jour. "Qui aimerait être accompagné d'une fille au ventre mou, à la taille proche de celle de Flitwick et à la poitrine inexistante hein?". Personne, voilà la réponse. Même pas un ami, c'était dire.

"Si tu commençais par te tenir comme une personne normalement constituée c'est à dire droite et non affalée de cette manière contre le mur, ce serait un bon début." Lui lança soudain Holmes qui trainait toujours dans les parages lorsqu'elle se démoralisait. Quand elle n'avait pas Paul sous la main pour la secouer son esprit mettait en place un mécanisme des plus ingénieux: il lui parlait par le biais de Sherlock Holmes. La demoiselle n'était pas folle, loin d'être schizophrène et je ne vous parle pas non plus de double personnalité. C'était plus comme si discuter avec elle même lui paraissait stupide alors elle préférait s'imaginer un personnage. Et si elle devait s'adresser à quelqu'un autant que cela soit à son héros de toujours. Logique. "Tu n'es peut-être pas une bimbo comme la plus part des jeunes filles ici présentes, je te le concède néanmoins... néanmoins tu n'as que douze ans et encore le temps de grandir, alors arrête un peu. Tu racontes tout cela pour que l'on te plaigne. Tu es jolie et tu le sais. Alors debout parce que le voilà ton chevalier.". Et en effet Enry fendait la foule dans sa direction.

Il avait l'air aussi à l'aise qu'elle dans sa tenue. Ils n'étaient pas amis pour rien ces deux là. Il voulu masquer son retard sous une couverture aussi nullissime que "il y a tellement de monde que j'ai eu du mal à te trouver" ce qui fit sourire Ethele. Elle n'était plus du tout mal à l'aise. Voir que son ami était un état proche du sien, c'est à dire dans un esprit de "courage fuyons" avancé, la soulagé. A tout les coups ils n'allaient même pas entrer dans la salle, ou bien y faire un tour rapide. Bonjour, nous étions là, au revoir. S'il n'avait pas si froid dehors elle lui aurait proposé d'aller faire un tour plutôt que d'aller danser. ~~D'autant plus si elle n'avait pas les pieds qui doublaient de volume dans des chaussures vraiment peu confortables.~~ Et puis de toute manière elle ne savait pas danser sur ce genre de musique. C'était assez différent de la valse qu'elle connaissait parfaitement.

Enry la complimenta sur sa tenue. La demoiselle eut envi de lui répondre "ce n'est pas bien de mentir." mais elle connaissait trop bien le Serdaigle et déjà qu'il semblait sur le point de mourir de stress elle ne voulu pas en rajouter une couche. Elle se contenta donc d'un.

"Tu es très élégant toi aussi."

Puis il y comme un blanc durant lequel la petite demoiselle détailla Enry. Mais si toute fille normale aurait remarqué que le garçon était particulièrement beau dans ces habits elle se fit simplement la réflexion qu'il avait l'air d'être un mannequin de boit coincé dans une veste en carton. A la manière dont il tenait son cou -aussi raide qu'une statue- on devinait facilement qu'il n'aimait pas porter la cravate. Et sa manière de remuer ses pieds dans ses chaussures trahissait le fait qu'il ne les trouvait pas confortable... En bref comme à son habitude elle analysait les choses comme un observateur plutôt que comme un être humain... Pauvre fille.
Soudain elle fut tirée de ses pensés par des doigts qui lui frôlaient le visage. Ethele sursauta presque portant sa propre main à sa joue, regardant son camarade avec des yeux ronds. Un afflux d'adrénaline atteint son coeur accélérant son rythme, de même que sa température augmenta de façon exponentiel. Réaction logique de tout cela: elle rougit bêtement. Puis frottant sa joue du revers de sa main essayant de ne pas trahir son trouble. Elle bredouilla un:

"C'est... C'est du maquillage"

Avant d'ajouter pour que le garçon ne se méprenne pas:

"Les filles de ma chambre m'ont prise l'espace d'un instant pour un mannequin d'entrainement. Et ça ne s'enlève pas facilement...."

Elle arrêta de frotter sa peau quand elle sentit celle ci s'irriter. Si il restait encore du maquillage, qu'il aille au diable, elle passerait la soirée avec la joue tachée. Puis elle regarda par terre en réfléchissant. Que fallait-il faire maintenant? Devait-elle le prendre par la main et l'entrainer dans la salle? Rester là planter comme une quiche comme le faisait si bien les autres filles? Rigoler bêtement en se tortillant les cheveux? "Nom d'une patate sautée, c'est d'un compliqué comme situation.". Qu'aurait-elle aurait fait si elle avait été avec Enry au milieu du parc, que cela n'était qu'un moment où ils se croisaient comme d'habitude? Il fallait qu'elle oublie ce que l'on appelait "protocole" pour penser nor-ma-le-ment. Et qu'est-ce qui l'intéressait en général -hors mi les enquêtes, les crimes, les meurtres.- qui pouvait lui permettre d'être avec Enry de façon agréable et tout à fait détendu?

"Et si on allait faire un tour prêt du buffet! J'espère que le professeur Flitwick n'a pas encore tout mangé! C'est une véritable machine à avaler ce petit homme."

Lança t-elle gaiement en attrapant Enry par le bras -coutume quand tu nous tiens-. Mais pour une fois elle ne le tira pas derrière elle... Non pas parce qu'elle voulait marcher à ses côtés... mais ses chaussures lui faisaient vraiment trop mal pour qu'elle accélère le pas.

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{ Daphne Colls - Joshua Rhys }

Tenue de Daphne

C'était le Jour J...Déjà ? C'était passé tellement vite, Daphne n'avait pas vu le bal arrivé ! Eh oui, c'était déjà Noël, et donc, qui dit Noël dit le bal qui faisait son grand "come back" cette année. Avec les Carrow et Rogue aux pouvoirs, les élèves avaient dû se contenter d'un petit bal dans leur salle commune, et ça n'avait donc rien avoir avec le grand bal où on peut se mélanger entre maisons dans une grande salle, pas une petite salle commune...La jeune Serdaigle avait l'impression que du coup, il y avait encore plus de monde à vouloir y aller ! C'était peut-être aussi car pendant ces premières années à Poudlard, elle n'était pas vraiment allé au bal, ou en tous cas elle n'avait jamais été au milieu des préparatifs des filles de Serdaigle. Elle se rendait compte désormais à quel point c'était horrible. Toutes les filles couraient dans tous les sens, passant des dortoirs pour s'habiller, aux salles de bains pour se maquiller, se coiffer...Toute cette agitation créait une atmosphère lourde et pesante très désagréable. Cette année, à son plus grand étonnement, Daphne faisait partie de ces filles complètement affolée, même si elle essayait de rester calme, zen, et de pas paniquer. En effet, elle avait été invitée par un garçon...La première fois ! Elle n'y croyait toujours pas. Elle, invitée ? C'était un Gryffondor, de 3ème année, un certain Joshua Rhys qui l'avait courageusement sauvé un jour d'une bande de méchants Serpentards ! Elle ne l'oublierait jamais, ce jour-là. Ils avaient donc fait connaissance par la suite, et étaient devenus de bons amis. Il avait donc décidé de l'inviter au bal, quelle surprise pour Daphne ! Mais ils y allaient en tant qu'amis hein, pas de quoi paniquer...Histoire d'avoir chacun quelqu'un pour se rendre au bal, faire peut-être quelques danses, et encore ce n'était pas sûr, manger un petit peu de toutes les bonnes choses qui se trouveraient sur le buffet, et voilà, cool quoi ! Pourtant, Daphne était stressée, à sa grande surprise, et ça l'énervait. Déjà, parce qu'elle ne comprenait pas pourquoi, ils y allaient entre amis donc pas besoin de plaire, mais aussi parce qu'elle n'avait pas du tout envie de ressembler à ces filles hystériques qui couraient autour d'elle ! Elle ne pouvait pas imaginer devenir comme ça...Elle n'était pas du genre, elle, à se pomponner, à glousser dès qu'un garçon vous regarde ou vous sourit, à faire des bonds lorsque justement on vous invite au bal...C'était des réactions totalement débiles, limites puériles quoi...Pourtant, elle était un peu en train de devenir comme ça ! Elle passait de pièces en pièces, en se dépêchant un petit peu, même si elle était loin de la vitesse des autres filles. Le bal ne commençait pas tout de suite.
Elle avait décidé de bien s'habiller, enfin un minimum, et peut-être de se maquiller...Elle ne s'était jamais vraiment maquillée, à part peut-être pour de grands évènements, genre mariage, mais pas plus. Alors le crayon, le rouge à lèvres, le mascara, etc, elle ne maîtrisait pas vraiment...Elle n'avait pas envie de demander aux autres Serdaigles de lui expliquer comment faire, de peur de passer pour une débile, alors elle essayait de les copier, de faire à peu près pareil...De toutes façons, elle se maquillait que très peu, si peu qu'elle n'aurait pas le temps de faire une bêtise, de dépasser...
Sa tenue, elle, était tout à fait différente de ce qu'elle avait pu porter avant. Sauf peut-être la couleur bleu/violet, qui restait une de ses couleurs préférées. C'était une robe qui lui arrivait à peu près au dessus des genoux, croisés sur le devant, très joli mais pas son style. Pas son style dans le sens qu'elle n'avait jamais porté ce genre de robe, et que ça ne correspondait pas à son image de petite fille modèle timide et bonne élève...Mais elle la trouvait quand même ravissante, et indigne d'elle. Elle, si moche, porter une robe pareille ? Incroyable ! Il fallait pourtant qu'elle change un peu un jour ! Mais, c'était trop là ! Trop chic, trop classe, trop beau, pas elle...
C'étaient ses parents qui la lui avait envoyé, par correspondance. Evidemment, sa mère avait ajoutée des questions de mère curieuse comme "Ah, tu vas donc au bal ?", "Tu as un cavalier ?", "Il est mignon ?", "Comment s'appelle-t-il ?", "Vous sortez ensemble ?". Daphne avait bien rigolé en voyant ça. Qu'est-ce qu'elle s'imaginait ? Que ELLE, Daphne, sortirait un jour avec un autre élève ? Qui pourrait bien s'intéresser à elle ? Elle se trouvait moche, inintéressante, l'horrible copine quoi. Pourtant, elle avait été invitée, mais c'était bien entre amis, non ? Les questions de sa mère étaient vraiment bêtes...

Daphne se regarda une dernière fois dans la glace. Elle ne voulait pas l'avouer mais pourtant, cette robe bleu/violet et son léger maquillage allait très bien avec sa taille et ses cheveux blonds, accrochés en un chignon pas trop strict. En plus, elle était fine, alors la robe ne la boudinait pas du tout. Elle n'était donc pas si nulle en maquillage et sa mère avait bon goût question robe. Mais pour elle, elle restait moche. Qu'elle était bête...Elle était ravissante tout en restant à peu près naturelle.
Toutes les autres filles étaient déjà parties, ou presque, elle trouvait ça inutile, le bal commençait bien dans au moins une demie-heure ! Et puis, en général on disait que le garçon devait arriver avant, et là elle ne leur permettait pas, elles arriveraient à coup sûr presque toutes première...
Il restait encore au moins 20 minutes lorsque Daphne se décida à descendre. Elle avait longtemps hésité, il ne fallait arrivé ni trop tôt, ni trop tard...Et puis elle était stressée, elle ne savait même pas pourquoi.
Elle portait des talons hauts, alors qu'elle n'en avait jamais mis auparavant, sûrement pour faire comme les autres, et ne pas paraître trop petite, même si elle avait bien grandi par rapport à sa première année. Elle s'était un peu entraînée dans le dortoir à marcher avec, ces derniers temps, elle arrivait donc quand même à avancer, et danser ne devrait pas être trop difficile, mais quand même...Elle ne se sentait pas super stable, et avec les escaliers fous qui changeaient parfois de direction, elle faillit se tordre la cheville plusieurs fois, ce qui lui fit perdre un peu de temps. Elle arriva quand même en bas, enfin, et cherchait des yeux Joshua. Ce n'était pas facile, car il y avait du monde, et les gars avaient toujours à peu près la même tenue.
Mais qu'allait-elle dire, qu'allait-elle faire ? Ils étaient amis, un "Salut Joshua !", suffirait sûrement, même si sa tenue n'allait pas trop avec cette familiarité. Oh et puis il se débrouillerait, c'était lui le garçon, non ? Mais tout de même, elle avait une horrible boule dans le ventre, et tremblait légèrement...Comment les autres filles faisaient-elles, pour être aussi sûres d'elle, savoir comment réagir, que faire...Daphne n'était pas habituée, elle ne s'était jamais vraiment intéressé aux garçons...Mais là, c'était un ami, c'était différent, hein ? C'était comme si elle allait avec une amie, sauf que là c'était un gars... ? Pff, que c'était compliqué ! Elle cherchait des yeux Joshua, descendit les quelques marches qui restaient, se retrouvant alors dans une petite foule, petite car la plupart était déjà dans la Grande Salle. Elle voyait des garçons saluer leur cavalières, faire des courbettes inutiles, les embrasser, etc...Comment allait réagir Joshua ? Qu'allait-il faire ? Soudain, elle sentit quelqu'un, arriver derrière elle...Etait-ce lui ? Elle se retourna, et se retrouva nez à nez avec Joshua. Elle ne savait pas trop comment réagir...Que dire ? Elle s'en tint au plan prévu, mais elle était tout de même très gênée...

"Oh ! Heu, salut Joshua..."

Elle se força un petit sourire, même si elle était très embarrassée. Qu'est-ce qui allait se passer ensuite ? Il lui dirait salut aussi, et hop ils iraient dans la salle ? Ou peut-être ajouteraient-ils quelques politesses...Tiens, d'ailleurs, elle n'était pas censée lui dire qu'il était élégant ? Ça se faisait toujours, même quand ce n'était pas vrai...D'ailleurs, Daphne pensa enfin à regarder vraiment son cavalier. Il ne portait pas de cravate, contrairement à beaucoup d'autres élèves, mais Daphne trouvait ça tout aussi bien, ça faisait cool, comme elle aimait ! Il était...très élégant, sinon. Oui, elle le pensait vraiment ! En fait, il était super mignon habillé comme ça, il l'était aussi en uniforme de Poudlard, mais là, il était vraiment classe ! Nan mais qu'est-ce qu'elle pensait, là ? Qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Elle était en train de trouver un gars "beau" ? Oui mais c'était son ami, c'était différent, elle avait le droit de le trouver classe, hein ? Oh, elle commençait à avoir mal à la tête !! Ça devait être à cause du bruit et des odeurs de parfums qui flottaient dans l'air, pas à cause de ses pensées, enfin elle espérait...Elle tenta une petite politesse qu'elle pensait pourtant beaucoup:

" Tu es...très élégant."

De nouveau, elle fit un petit sourire forcé, puis soudain se mit à rougir. Elle trouva cette réaction totalement ridicule, surtout que Joshua et elle se connaissaient bien, ils étaient amis...Zut, pourquoi était-elle aussi gênée ? Ce n'était pas comme si elle était amoureuse d'un gars et qu'ils allaient se mettre ensemble dans la soirée ! Ils étaient amis ! Elle se répétait cette phrase dans sa tête, histoire que ça rentre, qu'elle arrête de se perdre dans ses pensées. Elle n'était pas amoureuse de lui, mais pourquoi rougissait-elle alors ? Joshua allait la prendre pour une demeurée maintenant, c'était certain ! Il allait peut-être repartir, ou se trouver quelqu'un d'autre, et la laisser là, toute seule ? C'était facile de trouver quelqu'un de plus joli, moins timide, plus intéressante, moins coincée... Pourtant, elle avait envie d'y aller au bal, pour une fois ! Elle espérait bien s'amuser, même si elle et la fête, ça faisait deux...Elle n'était pas du genre à "s'amuser", à "s'extérioriser", elle était trop timide et sage pour ça. Mais l'ambiance d'un bal de Noël était toujours plutôt agréable. Il fallait qu'elle y aille ! Au pire, elle irait toute seule, mais y aller accompagnée, avec Joshua en plus...C'était bien mieux quand même !

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